autrichon gris a écrit:Jonathan a écrit:Il ne sont pas les seuls à
vendre du FLAC. La liste est n'est pas exhaustive mais c'est un début.
Pour revenir à la question de départ. À quoi servent les vinyles aujourd'hui ? La réponse me semble évidente : le vinyle sert à occuper une niche commerciale (rentable ?). Pour les grands mélomanes que vous êtes, mon approche vous paraîtra sans doute très dure. Veuillez me pardonner. Mais il me semble que tout est une question argent...
Techniquement, plus rien ne justifie le vinyle (et même les supports physiques).
Commercialement, c'est une autre histoire. La nostalgie a toujours été un marché porteur. Un vinyle c'est physique, tactile... Le lien affectif est bien présent.
Maintenant, de là à jeter le vinyle à la poubelle, non. De nombreux enregistrements ne sont pas disponibles en numériques. Il serait dommage de perdre certaines « pépites ».
Quel avenir ? À mon modeste niveau, je ne sais pas. Je dirais que le côté archaïque plaira encore aux jeunes un certain temps (s'ils trouvent ce qu'ils cherchent et cela varie selon le style de musique). Écouter du vinyle c'est un peu faire preuve de résistance face aux médias numériques. Contre culture ? Underground ?
Oui, bien vu.
L'évolution vers le tout fichier est économiquement inéluctable, mais comme toujours des sous marchés de niche très rentables continueront à exister à l'intention des amateurs, nostalgiques, undergounders et collectionneurs argentés de tout poil.
Bonsoir à tous,
Je possède depuis quelques mois une platine Rega RP1 : achat raisonnable et utilisation étonnamment facile. Elle m'a permis de déterrer les quelques vinyles de mes parents, et d'en acheter d'autres. J'ose dire que je prends mon pied à manipuler les pochettes et les disques, la petite brosse anti-poussières, le bras et son petit levier... Et quel plaisir de se lever toutes les 20 minutes pour retourner la galette et recommencer le rituel !
J'écris aussi à la plume. Je collectionne les stylos, j'aime les bagarres avec l'encrier, le moteur qui y trempe, le piston qu'on dévisse, les pannes sèches et les doigts sales...
Et puis il y a les montres. Pas celles au quartz à la précision redoutable, mais les mécaniques, qu'il faut remonter tous les jours. Ou les automatiques, qu'il vaut mieux oublier sur le poignet que sur la table de chevet. Les dateurs à toujours régler. J'aime les gestes et les machines, et oui, j'aime les emmerdements !
Et sur les montres et les belles mécaniques, j'aime lire, sur un autre forum, un autre Autrichon gris. Un type extra qui vous ferait acheter une montre japonaise, disons une Seiko, à la seule condition qu'elle soit carrossée comme une plongeuse et qu'elle soit, oui monsieur, oui madame, complètement mécanique.
Mes vinyles ne servent pas mieux mes oreilles que les autres supports que j'utilise. Mais ils m'obligent un cérémonial d'un autre temps, un tout petit effort, un geste suranné qui continue le lien en faisant de moi le dernier maillon d'une lente gestation. Juste avant que me reste le temps de m'asseoir sur le canapé, quand je dépose la cellule sur le sillon, je suis le chef d'orchestre avec sa baguette, j'envoie. Comme mes stylos et mes montres, mes disques vinyles m'emmerdent. En ce sens, ils sont la vie.