Totololo écrit Pour avoir passé la partie de la nuit à écouter des concertos de violon, après écoute de vieux enregistrements venant de Boston, chicago, ou de l'Orchestre de Suisse Romnde Ansermet, dans le seul but d'écouter et apprécier les interprétations différentes des ancêtres Heifetz et autres Oistrakh, ou moins anciennes Mullova et autres Gluzman, nous n'avons pu nous abstenir une petite remarque sur la qualité technique des enregistrements qui, avec des demi-siècles d'écart, n'a pas progressé dans les mêmes proportions...
La technique toute puissante, si l'intelligence humaine ne s'est pas faite dévorer par cette technique, devrait nous offrir un gap qualitatif monstrueux non ???
Avec tous ces traitements de fou, la puissance de l'outil informatique d'aujourd'hui et une génération d'ingénieurs son plus éclairés que jamais par une science de la mesure à son firmament, ce devrait être l'extase auditif non ???
Tu mélanges un peu tout...
De quelle différence parles-tu ?
1) De l'esthétique des prises de son ?
2) De la qualité intrinsèque du son ?
La première doit tout au talent du preneur de son et du directeur artistique de l'enregistrement. C'est eux qui décident du placement des micros, du réglage de la balance...
La seconde doit tout à la technique : elle dépend du niveau très bas de distorsion, de l'étendue de la bande des fréquences, du rapport signal/bruit, de la dynamique...
La première n'a aucune raison de faire des progrès : elle dépend du talent du preneur de son et du directeur artistique... et du temps qu'on leur donne pour travailler...
La seconde a fait des progrès énormes : une bande magnétique de 1960, enregistrée sur un magnétophone à bandes et à tubes, avec des micros à tubes, une console à tubes a un niveau qualitatif que l'on qualifierait aujourd'hui de médiocre : pleurage, souffle de bande - on n'a pas introduit le dolby dans les studios à la fin des années 1960 pour rien -, bande passante très limitée dans l'aigu dès qu'on s'approche du - 3 dB, distorsion harmonique voisine de 1 % dans le meilleur des cas...
Autant te dire que si l'on avait pu enregistrer en numérique - même en 16/44.1 -, ce qui sortait de la console des grands preneurs de son de RCA, Mercury des années 1950-1960... le son de leurs disques seraient plus fin, moins dur, moins distordu de façon audible qu'il ne l'est... et la justesse de leurs options esthétiques serait magnifiée par la technique...