Keron a écrit:Dire que la France a quand même fait La Grande vadrouille. Film descendu à l'époque par notre belle critique française. Par exemple :« Probablement le film le plus fauché et le plus minable de l'année. Il faut être bien naïf pour croire qu'il a coûté un milliard et demi d'anciens francs. Le sujet démarque d'une bande dessinée pour enfants, Les Trois Mousquetaires du maquis. Gags aussi vieux que Nabuchodonosor, téléphonés un quart d'heure à l’avance, Teutons très cons, trognes rubicondes. Marijac avait pour excuse de sortir son “comic” (dans Coq hardi) peu après la Libération, alors que Paris sentait le roussi. Mais vingt ans après, quelle est l'excuse d'Oury ? Et l'excuse de la critique, déculottée à l'unisson pour saluer bien bas cette consternante farce rétrograde ? »
— Michel Mardore, Cahiers du cinéma, no 186, janvier 1967
Justement, ce monsieur dit que la critique dans son ensemble ("déculottée à l'unisson") a apprécié le film. Ceci dit, La Grande Vadrouille n'est pas un grand film. Bienvenue chez les Chtis non plus. Succès populaire et qualité cinématographique font rarement bon ménage. Et tout le monde sait qu'il n'y a pas de recette pour faire un carton au box office.
Je crois que c'est pareil pour les séries, d'où l'importance d'avoir un public potentiel très large. Un succès d'estime sur un marché de 500 millions de spectateurs fera plus de revenus qu'un énorme succès sur un marché de 80 millions de spectateurs.