Test HCFR : JVC DLA-NP5, vidéoprojecteur lampe 4K
Premières impressions
En présence de Karim_mirak pour cette première journée de test, je commence, comme à mon habitude, en passant quelques photos et mires « maisons » pour voir si tout est à peu près dans les clous à l’œil.
Première constatation sur la mémoire Naturel (mémoire la plus proche de la norme REC709 comme souvent chez JVC), il ne m’est pas apparu de grosses dérives colorimétriques sur une mire d’échelle de gris. Si bien que même sans réglage, l’image est déjà équilibrée et parfaitement exploitable, ce qui sera confirmé ultérieurement par la mesure.
Nous nous empressâmes de passer une mire de noir 0 IRE, le tout affiché sur la mémoire de zoom 16/9 pour ne rogner aucune partie de la matrice, afin de vérifier ce qui fait souvent débat concernant la nouvelle gamme N de JVC, à savoir les fuites lumineuses aux 4 angles de l’image.
C’est un aspect qui m’avait interpellé lorsque j’avais testé le N7 et que j’avais noté comme point négatif. Il n’a à ce jour jamais été totalement résolu et peut varier d’un appareil à l’autre pour la même référence.
Ici, sur ce NP5, le défaut est toujours présent mais en toute transparence il est moindre que ce que j’avais observé sur le N7. Il pourra s’apercevoir sur un fondu noir, mais sur un film cela sera anecdotique.
Voilà Karim_mirak rassuré sur ce point.
À noter au passage que je retrouve la densité de noir propre à la marque et qu’on ne retrouve pas chez les marques concurrentes. C’est vraiment ce qui fait une grande part de la signature visuelle de JVC.
Dans l’absolu, à l’œil, je dirais que le noir de la gamme X reste un cran au-dessus de celui de la gamme N mais très honnêtement ce n’est pas le jour et la nuit.
Je précise « à l’œil », car ma modeste sonde Xrite n’est pas assez précise pour arriver à mesurer le résiduel de luminosité sur une mire 0 IRE avec un JVC et ce quel que soit le modèle si ce dernier est exploité dans un environnement peu pollué.
Ce résiduel est bien inférieur à 0.005 Nits. Finalement, c’est un gage de qualité sur le niveau de contraste natif.
En actionnant l’iris sur « Auto 1 » ou « Auto 2 » on renforce encore davantage la profondeur du noir. Mais c’est un artifice dont je ne suis absolument pas friand.
D’une part pour l’effet de pompage désagréable qu’il occasionne et d’autre part pour la chute de luminosité engendrée dans les scènes sombres, par exemple une texte blanc sur fond noir. J’estime de surcroît que le niveau de noir natif proposé ici par le NP5 est plus que suffisant.
Sur une mire de blanc 100 IRE, je ne constate également aucun shadding ou dérive particulière à l’écran.
En revanche, l’exemplaire souffre d’une légère déconvergence des panneaux.
Nous arrivons à la traiter en grande partie grâce aux réglages disponibles. L’image gagne ainsi en netteté. Exemple ci-dessous, sur une partie de mire 4K avec et sans réglage des convergences
Avant
Après
Quelques photos du rendu sur la mémoire de zoom 1.89 sur 3m de base d’image, lampe sur la position « haut ».
Une colorimétrie un peu trop saturée accentuée par la balance de blanc de l’appareil photo.
En liaison Direct Source, pré-ampli, projecteur, c’est ce dernier qui est en charge de l’upscale 4K. Le réglage MPC propose plusieurs modes.
Comme sur le NZ7 que j’ai pu tester, je préfère le rendu du mode graphique « standard ». Les contours des objets sont plus nets que sur les modes « haute résolution 1 » et « haute résolution 2 » dont je ne vois pas l’intérêt.
Le réglage de netteté est réglé par défaut sur 5. Un bon compromis si la source en amont n’utilise pas de filtre de sharpness.
Zoom sur image avec MPC réglé sur 0
Zoom sur image avec MPC réglé sur 5
Zoom sur image avec MPC réglé sur 0
Zoom sur image avec MPC réglé sur 5
On peut se permettre de la pousser un peu plus, mais on en fait vite le tour. Ayant pu tester les jours précédents le mode Super Résolution de l’Epson LS12000 je reste un peu frustré de ne pouvoir accentuer davantage le piqué sans rendre l’image plus dure.
Malgré tout, les résultats obtenus sans scaler externe sont largement au-dessus de mon précédent X9900 (merci à la résolution 4K native).
Mais pour accentuer le piqué et le détachement de plan, comme toujours avec un JVC, il est primordial de soigner la source.
Et c’est bien dommage au regard de ce que propose la concurrence comme Sony avec son Reality Creation ou Epson avec le Super Resolution.
Avec le NP5, il faudra choisir un lecteur ayant un bon traitement vidéo (Pioneer LX500 ou 800, Reavon X100 ou 200, GIEC 5800, Panasonic UB9000 ou bien encore un scaler externe type Lumagen Pro, Envy ou PCHC).
Je me suis donc prêté à un petit jeu de comparaison en basculant à la volée sur l’une et l’autre des entrées HDMI du NP5.
- L’entrée HDMI 1 reliée directement à la sortie « monitor out 1 » du pré-ampli Marantz. Dans ce cas c’est le NP5 qui se charge de la mise à l’échelle UHD ainsi que du traitement vidéo MPC.
- L’entrée HDMI 2 reliée à la sortie du scaler Radiance 2143 (un vieux modèle compatible uniquement HDMI 1.4 jusqu’à 10Gbps), lui-même relié à la sortie « monitor out 2 » du pré-ampli Marantz. Dans ce cas, c’est le scaler qui se charge de faire la mise à l’échelle 3840*2160 ainsi que du post-processing vidéo (sharpness, Darbee, denoise), le MPC sera positionné à 0 sur tous ses réglages pour ne pas cumuler les filtres.
Première constatation: je n’ai plus besoin de pousser autant les curseurs de sharpness sur le scaler externe Radiance que lorsque je l’utilise avec mon JVC X9900.
C’est un constat que j’avais déjà fait en le testant sur les modèles plus haut de gammes que sont les NZ7 et NZ9. C’est normal puisque la résolution 4K native du NP5 apporte déjà un gain de définition à l’image.
Qui dit réglage de sharpness moins poussé dit moins de dégradation à l’image, ce qui est une bonne nouvelle.
Deuxième constatation: le piqué est véritablement boosté par le scaler externe, un peu comme il l’était avec l’usage du « super resolution » de l’Epson LS12000.
Voici quelques illustrations avec des réglages purement subjectifs (certaines personnes préfèrent les images très ciselées, d’autres plus douces).
NP5 + MPC
NP5 + Lumagen
NP5 + MPC
NP5 + Lumagen
Les photos ont été zoomées pour mieux faire ressortir les différences de traitement.
NP5 + MPC
NP5 + Lumagen
NP5 + MPC
NP5 + Lumagen
En complément ,voici également un petit comparatif du rendu du NP5 avec le MPC ou Lumagen vis-à-vis de l’Epson LS12000 avec son sytème Super Resolution.
PS: La colorimétrie trop saturée des photos du NP5 vient en grande partie du réglage de la balance de blanc de l’appareil photo, ne pas en tenir compte.
JVC avec MPC réglé à 5
JVC avec MPC réglé à 0 + Lumagen 2143
Epson LS12000 avec Super Resolution
Autre comparaison, toujours en zoomant sur une partie de la photo :
JVC avec MPC réglé à 0
JVC avec MPC réglé à 0 + Lumagen 2143
Epson LS12000 avec Super Resolution
Autre comparaison, toujours en zoomant sur une partie de la photo :
JVC avec MPC réglé à 0 + Lumagen 2143
Epson LS12000 avec Super Resolution
Autre comparaison, toujours en zoomant sur une partie de la photo :
JVC avec MPC réglé à 0 + Lumagen 2143
Epson LS12000 avec Super resolution
– lien vers le sujet HCFR dédié au JVC DLA-NP5 lampe 4k : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2022-jvc-dla-np5-lampe-4k-hdmi-2-1-t30116416.html