Test HCFR : JVC DLA-NP5, vidéoprojecteur lampe 4K
Tests vidéo UHD HDR
Petit aparté avant de poursuivre : Les screenshots suivants, réalisés sur des vidéos HDR, sont surtout là en guise d’illustrations.
Une photo SDR ne rendra jamais la dynamique et la colorimétrie réelle d’une vidéo HDR.
Le traitement HDR sur les vidéoprojecteurs JVC de la gamme « N » est confié à un système DTM (Dynamic Tone Mapping) propriétaire dénommé « Frame Adapt », capable d’analyser dynamiquement le flux, soit image par image, soit scène par scène.
JVC continue de faire évoluer ce procédé par mise à jour de firmware successives, ce qui est une très bonne chose pour la pérennité des produits de la gamme N.
Le « Frame Adapt » se combine avec le « Theater Optimizer ».
Ce dernier permet d’adapter le rendu en fonction du contexte de projection et plus particulièrement de la taille et du type de toile utilisée.
Avec le câble Optique Moshou, on peut atteindre le 18Gbps offert par la norme HDMI 2.0 de mes sources. N’ayant pas de source HDMI 2.1, je n’ai pas pu tester un débit supérieur.
Par ailleurs, le temps de commutation HDMI au changement de résolution du NP5 est assez rapide, de l’ordre de quelques secondes. Plus rapide que l’Epson LS12000.
En présence de Karim_mirak, je passe quelques vidéos UHD HDR que nous avions vues dans les mêmes conditions avec l’Epson LS12000. Entre autres le film 1917 et X-Men Dark Phoenix tous deux encodés en HDR10+.
Tout de suite le résultat me paraît trop sombre sur les scènes de jour avec un manque cruel de dynamique.
Le niveau du DTM se règle sur 6 valeurs (auto, -2, -1, 0, 1, 2). En choisissant « 1 » ou « 2 », on retrouve de la dynamique, mais parfois au détriment des zones claires qui sont surexposées.
Idéalement il faut le laisser sur la position « auto », mais malheureusement le résultat obtenu ici est bien trop sombre à mon goût, tout comme le niveau « 0 ».
Il n’y a pas de secret, pour un rendu HDR probant il faut des lumens et/ou conserver une base d’image « raisonnable ».
Personnellement, je ne sacrifierai jamais l’immersion procurée par une grande base d’image pour glaner quelques lumens.
J’ai noté également de micro-effets de pompage sur certaines zones claires de l’image.
En passant le mode de traitement du Frame Adapt du mode « image » au mode « scene », on semble limiter ces petits désagréments.
Illustration sur le film Monster Hunter. Le rendu avec le niveau HDR à « 1 » est plus représentatif d’une scène de jour, en revanche on commence à perdre des informations sur les hautes lumières, typiquement les dunes au second plan commencent à disparaître.
HDR Niveau Auto
HDR Niveau 0
HDR Niveau 1
HDR Niveau Auto
HDR Niveau 0
HDR Niveau 1
Il faut donc régler le « Theater Optimizer » en paramétrant la diagonale d’image ainsi que le gain et le format de toile (ici cinémascope).
Le résultat est effectivement meilleur avec l’aide de cette option.
Theater Optimizer désactivé
Theater Optimizer activé
Theater Optimizer désactivé
Theater Optimize activé
Le « Theater Optimizer » aide bien le Frame Adapt. Mais on sent malgré tout que nous sommes aux limites offertes par le NP5 pour une exploitation de l’HDR dans mon contexte.
Tout comme avec le LS12000, j’ai joué un peu avec la conversion Dolby Vision à la source (LLDV) via le moteur VS10 de la box Zidoo Z9X.
Quand on envoie un flux Dolby Vision, les metadatas incluses dans le flux ne sont pas reconnues par le NP5 comme du contenu HDR. Il faut donc forcer manuellement le mode HDR10 sur le projecteur. C’est un comportement propre à tous les projecteurs actuels, aucun n’étant labellisé Dolby Vision.
Je m’attendais à une bouillie visuelle en cumulant les process de traitement HDR, mais il n’en est rien : le résultat est parfaitement exploitable.
Malgré tout, j’éprouve toujours le besoin de pousser le curseur du niveau HDR à +1 pour maintenir une belle dynamique d’image, sous peine d’avoir des scènes de jour qui donnent l’impression d’être des scènes crépusculaires.
Quelques captures en Dolby Vision, ici sur le film Atomic Blond
Autres illustrations sur le film Bumblebee. Le résultat est équilibré en 16/9 sur 3m de base. En fait, on converge vers un rendu typé SDR (le principe d’un DTM), mais avec des nuances tonales supérieures.
Autres extraits toujours en VS10, avec le dernier volet de la trilogie du Hobbit.
Même si la photo ne rend pas justice, j’apprécie aussi le piqué d’image offert par le NP5. Sur certains plans en UHD le piqué est même parfois trop poussé, m’obligeant à baisser légèrement le niveau du MPC.
Sur le film Thor, les scènes de jours sont dynamiques et équilibrées. C’est beau, c’est net.
L’HDR via le Frame Adapt est exploitable, mais comme on pouvait s’y attendre sur 3m60 de base, seulement 1900 Lumens théoriques sont insuffisants pour escompter obtenir un HDR véritablement dynamique.
Il faut donc ruser en utilisant un DTM qui nivèle le niveau. In fine on obtient un SDR avec un jeu de nuances supplémentaires dans les échelles de gris comme les teintes.
Autres illustrations sur le film riche en couleurs Les Gardiens de la Galaxie Volume 2:
En revanche, le gain en définition offert par la matrice 4K, lui, est indiscutable. Autant sur une source 1080p le manque de traitement plus fin du JVC se fait sentir, autant sur un bon master UHD la résolution du NP5 offre déjà un très bon résultat, résultant de la combinaison d’une matrice 4K avec une bonne optique.
– lien vers le sujet HCFR dédié au JVC DLA-NP5 lampe 4k : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2022-jvc-dla-np5-lampe-4k-hdmi-2-1-t30116416.html