» 02 Fév 2014 14:37
Nous voici en ce samedi invité chez Igor, cela faisait bien longtemps que je voulais répondre a son invitation a la vue de tout les échanges sur le forum et la composition de son système, dans bien des cas un peu a l’etat de l’art de la correction active, tout en composant avec certains éléments haut de gamme (velodyne DD15, medium berryliun) mais aussi des produits a orientions grand public (ampli, preampli, lecteur). J’étais donc très curieux d’écouter ce système , mais aussi le système d’un homme, preneur de son passionné et de profession, défenseur du son live (2 micros en respectant l’acoustique du lieu) que mon père de son vivant classait dans les très bons de ce monde ! (pour ceux qui l’ont connu je dois dire que c’était rare). Comme il est bon de pouvoir vivre de sa passion !
Après les politesses d’usages et surtout un tres bon café nous voici dans le studio. Je rencontre Patrick notre compagnon d’écoute pour l’après-midi, une belle rencontre d’une personne la aussi passionnée.
Le studio n’est pas très grand, nous avons a l’avant de la pièce, l’ensemble du système avec un TV au mur, puis posé sur une table en bois massif l’ensemble de l’électronique et en dessous le PC et je crois un ampli pour les voix arrières, le canapé est positionné environ aux 2/3 de la pièce et les voix arrière sont quasiment coincé entre le canapé et le mur du fond.
Mon coté perfectionniste me fera remarquer que la câblerie du système n’est pas « soignée » mais plutôt en « vrac » : prises multiples sur prises multiples etc.. tout cela fait un peu spaghettis, c’est certes sans grand intérêt, mais c’est juste pour souligner que ce n’est pas la qu’Igor porte son intérêt. ; et a la vue du résultat il est indéniable qu’on oubli très vite ce détail.
Avant les écoutes je pose une oreille sur un tweeter avant, un léger souffle ainsi qu’une harmonique du 50hz se fait entendre, celle-ci n’est pas audible au point d’écoute.
J’ai apporté différentes plages de tests, qui ont pour but de relever les qualités d’un système, aigue/medium/grave, scène stéréo, dynamique etc.. et je prête aussi l’oreille a la sélection de Patrick mais aussi bien évidemment aux disques du patron !
Le sweet spot ! avant de considérer les qualités du système, un petit mot sur le sweet spot, effectivement dans le cadre d’une correction active, celui-ci est donc forcement optimiser au point d’écoute, même en essayant de le moyenner a l’ensemble du canapé, plus on tente d’arranger un point A, moins le système sera cohérent ailleurs, ce n’est qu’un detail mais il faut le savoir, chez Igor on passe de la place du roi a la place de compagnon d’ecoute.
Différents presets ont été écouté, surtout afin de valider deux choses, l’effet 3d, effectivement au point d’écoute cet effet est extrêmement sensible a quelques db prés sur certaines fréquences, cet effet disparaît ainsi que sur le grave avec quelques débat très sympathique avec Patrick, j’ai trouvé sur le preset standard le grave un peu trop fort, cela apportait certes une sensation de meilleures dynamique et énergie dans le suivi du jeu au détriment cependant du naturel de la reproduction.
Alors Musique !!! :
A la première écoute, ce qui transparait en premier c’est un coté intimiste a la reproduction, la scène stéréo n’est pas projeté, n’est pas non plus plus large que le studio, les plans sonores sont cependant très correctement étagés mais sur une échelle plus petite que le triangle d’ecoute pourrait laisser a penser.
Les timbres, du haut grave a l’aigue sont particulièrement fidèles, voir même a considérer comme un étalon, mais tout aussi piégeux dans leurs présentations, ils peuvent dans certains cas provoquer de la déception car il faut apprendre a écouter le système d’Igor, nous avons la de la vraie haute fidélité et on entend TOUT, les qualités mais aussi les défauts immédiats a toutes prises de son, en cela, ce système est un vrai outil de travail, les disques fabriqués en studio sont passés a la « moulinette » les micros, les reverbs, les choix de l’ingénieur sont parfaitement reproduits, ce qui dans certain cas peut donc présenter certaines déception quand on n’entend plus de la musique mais un disque avec toute la technique qui a permis de le faire. Le volume la aussi est très important, preuve que le système est d’une très grande fidélité de timbre, il faut mettre le bon niveau, trop bas une guitare ne présente plus la palette de timbre correcte et on ressent le manque et trop haut c’est le contraire la guitare est trop grosse.
La dynamique ressentie quant a elle est assez souvent sur la retenue et légèrement introvertie non pas qu’elle ne soit pas bonne, mais nous avons tendance a vouloir augmenter le niveau au détriment de la cohérence des timbres, il faut sur chaque piste trouver le bon compromis, les amateurs de foot tapping pourront etre déçu.
L’ Aigue : « on ne l’entend pas », jamais en avant, jamais oublié, la, juste ce qu’il faut, d’une parfaite intégration avec le medium, ca va très haut en toute décontraction, du grand art. Certain pourrait le trouver un peu mat, l’acoustique du lieu doit en être en partie responsable.
Medium : une vrai loupe, parfaitement en symbiose avec l’aigue, tout passe, avec une finesse qui dans certain cas peut désorienter l’auditeur qui doit apprendre a écouter, les transitoires sont extrêmement bien reproduites, aucun pincement n’est ressenti, aucune projection, la sensation d’énergie est cependant légèrement sur la retenue.
Grave : rapide et modulé, l’équilibre dynamique entre le niveau et l’acoustique de la pièce n’est pas facile a trouver, je pense que c’est la clef du léger problème de dynamique qui peut être ressenti. Je ne connais pas les modes propres de la pièce, un waterfall pourrait certainement nous aider a comprendre l’effet ressenti mais nous avons la a mon avis un léger déséquilibre acoustique qui ne peut pas que se soigner avec le niveau du grave
Sous grave : le DD15 est capable de tout, je n’ai pas retrouvé le front d’onde dont le DD15 est capable sur certaines plages, d’un coté subjectif, j’aurais tendance a en vouloir plus, peut etre justement pour combler les petites imperfections acoustiques ressentis plus haut ?
Au bilan, Ce système est a considérer comme très haut de gamme, il est intrinsèquement plus orienté vers la fidélité sonore que sur la subjectivité, véritable loupe sur bien des points il remplit parfaitement la fonction de monitoring haut de gamme pour un professionnel du son. L’acoustique est indéniablement maintenant le point le plus « faible » a la vue de la très grandes qualité des équipements actifs et de ses possibilité de corrections actives. A mon sens il faudrait orienter la recherche sur deux points : l’EDT et sur la distance critique.
Merci encore a Igor pour son invitation et a Patrick pour sa compagnie sur cette après midi passionnante !