Excusez moi de vous le dire, mais c'est lamentable de voir une telle inculture en électricité de la part de gens qui prétendent expliquer le comportement d'appareils hi-fi. PPVIER se plante dans les grandes largeurs, et dub donne l'explication la plus proche de la physique, même s'il a du mal à l'exprimer. Mes notions datent un peu, mais comme je ne peux faire pire que ce qui a été écrit jusqu'à maintenant, je me lance !
Premièrement, la loi d'Ohm n'est certainement pas P=IU, mais U=RI (niveau classe de 5e, pas première année d'électronique !
L'écriture en majuscules suppose qu'on parle d'un courant continu). Comme un signal en hi-fi est très loin d'être un courant continu, la loi d'Ohm dans son expression générale, c'est u=z.i (d'où p=i.z²). Mettez des flèches sur toutes mes minuscules, il s'agit en fait de vecteurs (ou de fonctions complexes ce qui revient au même !)
La loi d'Ohm appliquées à un signal compliqué tel qu'il circule entre un ampli et des enceintes, c'est donc u=zi, u et i étant des fonctions qui varient à chaque instant, et z étant elle-même une impédance complexe (R et L) qui dépend de la fréquence (et même de la température, mais cela nous emmenerait trop loin) !
Il faudrait donc écrire u(t,f) = z(f).i(t,f) et p(f,t)=z(f).i(t,f)²
A partir de là, on voit bien que, aux fréquences où le module de z est bas, il faut plus de courant pour avoir la même puissance.
Et comme, pour avoir le même niveau sonore (en dBA) dans les graves, il faut beaucoup plus de puissance que dans les aigus :
ce qui demande le plus de courant, c'est une courbe d'impédance basse dans les basses fréquences. CQFD.