Sylvain Storm a écrit: Nexus.6 a écrit:En même temps, la distorsion de phase n'a pas l'air très audible : "Discerning requires a fair bit of concentration and rapid switching (repeated-music test not running-music)."
Oh que si.....en fait très très audible... je suis pret à le démontrer.... forcément par l'écoute.
J'ajouterais que c'est meme un des critères qui différencient les amplificateurs au dela de 2.000 Euro - et que cela se retraduit par une capacité ou non à mieux restituer la scène sonore.
Par curiosité, combien d'entre vous ont déja expérimenté une inversion de phase musicale (qui consiste à inverser sur vos deux enceintes les entrées = relier le moins au plus et le plus au moins).
Je l'ai déjà expérimenté à plusieurs reprises, soit sur enceintes large bande (involontairement, à cause d'une erreur de branchement, ou volontairement, pour essayer, soit en inversant la polarité des câbles haut-parleurs, soit en inversant la polarité grâce à un inverseur de phase sur mes amplis, soit encore sans rien toucher au matériel mais en utilisant les plages d'un disque de test très utile que la défunte revue Prestige Audio Vidéo avait publié), soit sur enceintes en bande limitée associées à un caisson de grave, ou sur le caisson seul.
Je pense que d'autres forumeurs l'ont fait, mais il convient d'attendre leurs témoignages ; personne ne peut répondre à leur place.
Je ne pense pas cependant que l'on puisse assimiler les distorsions de phase d'un amplificateur ou d'une enceinte, qui varient en fonction de la fréquence, à une inversion pure et simple de la phase du signal, qui affecte toute la bande passante reproduite de la même manière. Les effets de cette dernière sont en général tellement grossiers qu'il sera pratiquement impossible de ne pas entendre ce que cela produit sur la scène sonore.
Les distorsions de phase d'un amplificateur ou d'une enceinte ne sont pas nécessairement aussi grossières et n'affectent pas forcément toute la bande passante. Elles ne sont donc quantitativement en rien comparables aux effets d'une pure inversion de phase.
La question de l'audibilité de la distorsion de phase est intéressante en soi. Mais pour mettre ces effets en évidence, je pense préférable d'adopter une démarche prudente consistant à mener des expériences d'écoute à partir de tests dont le protocole permette de contrôler précisément le niveau des distorsions et leur localisation dans la bande passante. Il me semble que c'est le seul moyen de pouvoir déterminer les effets audibles de cette distorsion, et, le cas échant, le seuil d'audibilité de ces effets (une distorsion ne s'entend pas forcément à n'importe quel niveau, ni n'importe où dans la bande passante). En tout cas, ce serait une méthode plus fiable que d'invoquer une inversion de phase sur les enceintes, ce qui revient à considérer qu'une installation mal câblée est une situation expérimentale qui suffit à démontrer que toutes distorsions de phase s'entend.
Je me permet d'insister là-dessus, car les lecteurs qui nous lisent pourraient faire l'expérience de brancher le "+" du câble haut-parleur sur la borne "-" d'une de leur enceinte et inversement (c'est sans danger), et en déduire que parce qu'ils ne perçoivent plus que confusément une scène sonore, il viennent de faire l'expérience que la distorsion de phase est toujours audible. Non ! Ils ne feront que l'expérience du pire cas, qui correspond à une
défectuosité du câblage. Une telle situation ne peut absolument pas être considérée comme une démonstration que dans des conditions normales de fonctionnement, toute distorsion de phase a systématiquement des effets audibles. D'ailleurs, si on rebranche correctement l'enceinte acoustique, on retrouve la scène sonore.
Pourtant, cela de veut pas dire que l'on a supprimé toute distorsion de phase de sa chaîne (il y en a peut-être encore) : on a juste tout rebranché en phase.