indien29 a écrit:Pour répondre à Le Daim :
Les mesures me semble trop lointaines, pourrais-tu nous fournir les mesures suivantes :
Sur 1 seule enceinte, micro sur pied à 1 metre de l'enceinte à hauteur du composant à mesurer, composants par composant (TAD puis Altec puis RCF 18") > faire un export (copie écran) de All SPL, afin de voir les courbes des 3 composants avec leurs filtrages et voir les raccords.
Pour le grave, j'ai répondu sur la section DIY au problème du SUB, il s'agit pour moi d'un probleme de manque de puissance d'ampli, il faut donc un ampli adapté à ces gros HP :
http://www.homecinema-fr.com/forum/diy-enceintes/calcul-de-l-event-pour-rcf-l18p-300-8-t30091329.htmlJe précise que les opération sur un processeur de diffusion sont normalement à faire à l'aide d'un spécialiste expérimenté sur place, ici, nous allons juste regarder à distance si problème il y a.
Dagda a écrit:Le daim a écrit:Exact mon cher Dagda. Malgré les grandes dimensions de mon grenier, l'écoute au point G se fait dans un triangle équilatéral de +/- 2m60 entre le fauteuil et les deux baffles pavillonnées. L'équilatéralité apporte la vision stéréophonique voulue par l'ingénieur du son et certains disques en témoignent particulièrement. Cordialement Olivier
Du coup, le fait que la courbe soit chaotique et qu'elle plonge est logique.
Il faudrait savoir comment elle est en champ proche (en semi-anéchoïque) afin de voir si l'enceinte est droite. Ensuite, faire la correction au point d'écoute.
D.
Mes chers amis. Vous avez sans doute raison. La logique demande de faire d’abord des mesures en champ proche puisque les haut-parleurs constituent la source du signal sonore. Ensuite seulement, de procéder aux mesurages depuis le point d’écoute car c’est là finalement que l’on s’assied pour écouter. Il est faut d’abord connaître les performances de son matériel avant de le confronter à l’acoustique de la pièce.
J’ai donc effectué des mesures en plaçant le micro à 50 cm du baffle de mes RCF et à 50 cm du bord des pavillons pour les ALTEC 515 et pour les TAD 2’’. Le micro est dirigé vers le centre du baffle pour les mesures rapprochées et vers le toit de mon grenier pour les mesures au point d'écoute.
Mesures effectuées sur les RCF à 50 cm du baffle (cross passe-bas à 150 c/s)

La courbe est satisfaisante et surtout permet des corrections au moyen du BEHRINGER, soit (+ 6db à 35c/s Q2,2) et (-4db à 110 c/s Q2,2) :

Mesures effectuées sur les RCF maintenant au point d’écoute avec les mêmes corrections (je ne reproduis que le canal stéréophonique de droite car il est légèrement moins linéaire que le canal de gauche) :

On voit malheureusement que les corrections faites à proximité sont sans effet au point d’écoute et qu’il est nécessaire de procéder à de nouvelles corrections si on veut en faire bénéficier le point d’écoute :
Une correction au point d’écoute dans le grave demande d’intervenir sur plusieurs fréquences qui souvent se recouvrent, l’une recouvrant partiellement l’autre, et est donc assez difficile à mettre au point. Plusieurs possibilités pour parfaire la courbe de réponse sont possibles en privilégiant les corrections en + ou en - ; en voici une parmi d’autres à laquelle je me suis rallié et qui est constituée en grande partie par des corrections en + :

Dans cette mise en forme, il n’y a pas moins de 5 interventions paramétriques entre 50 et 150 c/s : (114c/s -3db Q4.5) + (86c/s +9db Q10) + (90c/s +1,5db Q10) + (65c/s +2 Q3,2) + (58c/s +8db Q10).
Comme on le voit, il s’agit d’interventions importantes, jusqu’à +10 db sur certaines fréquences, souvent avec des coefficients de qualité de 10. La règle selon laquelle il vaut mieux agir en – plutôt qu’en + ne me paraît pas fondée. Malgré qu’il soit beaucoup demandé au BEHRINBER, le résultat est très lisible et sans distorsion, ce qui indique que l’appareil est de grande qualité et qu’il permet sans aucun inconvénient des interventions très resserrées et de grande amplitude, même en +.
La question se pose de savoir si, dans mon assez vaste grenier, il était indispensable de corriger la réponse des baffles RCF au point d’écoute.
Pour avoir une meilleure approche de l’équilibre général du grave, j’ai fait appel aux possibilités graphiques du BEHRINGER et plus particulièrement aux possibilités de lissage, de lissage variable et de lissage au tiers.
L’application de lissage variable (apply var. smothing) diffère peu dans le grave de la courbe brute:

L’application de lissage au tiers (apply 1/3) me paraît donner une meilleure indication. Ce lissage qui se matérialise sur l’écran par une courbe beaucoup moins accidentée que la réponse brute mais avec de grands vallonnements correspond mieux, à mon avis, à ce que l’oreille perçoit. Car l’oreille s’embrouille dans les ventres rapprochés (en + et en - ) de la courbe de réponse brute et ce qu'elle perçoit se retrouve mieux dans une courbe lissée qui ne laisse apparaître qu’une ligne générale. Voici les courbes de la réponse de mon RCF dans son grand baffle :
Sans correction mais lissée à un tiers:
Toujours lissée à un tiers, avec les 5 corrections (114c/s -3db Q4.5) + (86c/s +9db Q10) + (90c/s +1,5db Q10) + (65c/s -2db Q3,2) + (58c/s +8db Q10) sans cross passe-bas:

On voit que les deux courbes accusent un ventre en creux à +/- 84 c/s. Je ne suis pas parvenu à combler ce léger fléchissement qui découle vraisemblablement d’un mode de la pièce. Je ne pense pas que cette déficience très limitée soit discernable à l’écoute. La chute dans la réponse en-dessous de 50 c/s est également due à un mode de mon grenier (voir à ce propos mon questionnement en DIY
diy-enceintes/calcul-de-l-event-pour-rcf-l18p-300-8-t30091329.html).
Des œuvres musicales parmi d’autres que j’ai utilisées pour procéder à une appréciation auditive de la qualité du grave :
- Sonates pour violoncelle du compositeur français du XVIIIème siècle, BARRERE, par l’ensemble LES BASSES REUNIES (fichier disponible sur QOBUZ). Il s’agit d’œuvres pour un violoncelle soliste qu’il faudra pouvoir bien discerner au milieu de l’ensemble des instruments graves et même très graves dont un instrument à cordes pincés que je crois être un théorbe. C’est une suite de plats sonores raffinés et pas une soupe !
- L’indémodable trio OSCAR PETERSON dans WE GET REQUEST. La contrebasse doit égrener ses notes avec une couleur sonore qui les distincte les unes des autres ;
- La toccata et fugue en RE mineur de J.S. BACH par André ISOIR (réédition disponible sur QOBUZ). Dans ce disque la puissance du grave se manifeste dans tout son ampleur. Mon installation reproduit très bien cette puissance profonde, ce qui compense largement à mon sens l’absence de l’octave 20-40 c/s;
- La première et la troisième plage de l’album de Mme BARBER NIGHTCLUB aux graves très présents dont les nuances doivent pouvoir être parfaitement perçues;
- DEE DEE BRIDGEWATER dans son album DEE DEE FEATHERS pour apprécier la sécheresse de la batterie.
A suivre au prochain numéro si vous plait .