
La config du jour était pour la source et le pré les electroniques qu'avaient eu Loloboy (CD accuphase et pré Audio Research LS7 Edit:ici erreur de ma part, il s'agit bien sûr du LS17, mais ça va expliquer l'étonnement quelques posts plus loin de van alstine sur le LS7 je présume, comme je ne connaissais pas trop la gamme je n'ai pas relevé à l'époque) par contre l'amplification était assuré par l'Audio Research VS110, superbe ampli tubes, qui remplaçait les blocs mac.
Je vous avouerai que j'avais un a priori défavorable, des biblios à ce prix là ça m'énervait, ça fleurait bon le piège a gogo audiophile (ce qui explique peut être que j'ai trainé autant pour les écouter) et en plus j'avais couru toute l'aprés midi et ça commençait à peser, pas rassurant pour l'écoute à venir donc.
Le premières minutes dans cet état d'esprit n'étaient pas trés efficaces et je me demandais une fois ou deux si je n'allais pas passer aux Magellans, histoire de profiter de la tranquilité ambiante pour me faire un petit concert.
Et puis rapidement, un peu plus détendu sans doute, le déclic, mince qu'est ce que c'est beau quand même, j'étais sur le disque qui me servait à tester les duretés de mon K1000, avec des passages de guitares/piano/flutes bien pénibles avec certains amplis et la les timbres me clouaient sur place.
J'orientais l'écoute sur cet aspect avec quelques voix, ça se confirmait, une chaleur, une qualité de timbre rare.
Changement de disque pour quelques morceaux de jazz pour gouter au saxo et là nouvelle surprise, encore plus que les timbres des solistes précédents, la scène sonore. Avec ce petit jazz band d'un coup j'avais des sons dont la provenance s'étalait d'un mur à l'autre de l'auditorium, bien au delà des ridicules boites qui les généraient avec une précision qui ne laissait aucun doute sur le positionnement des instruments.
Je poursuivais l'écoute avec du piano ou je ne trouvais rien à redire, rapidité, timbres, poids des notes, certaines biblios donnent une impression de manque, de son un peu éthéré sur la main gauche, rien de tout ça ici, meilleurs même que les S25 qui restaient pourtant ma référence absolue en rendu piano biblios.
Les changements de niveau sonore entre disques me faisaient remarquer qu'elles marchent mieux à un bon niveau sonore réel qu'un poil en dessous ou elles semblent s'éteindre un peu.
Ecoute incomplète car je n'avais rien d'orchestrale sur moi, mais écoute de toute beauté dans laquelle je suis parti sans plus me préoccuper des détails techniques pour profiter de l'intégralité de mon premier CD en toute quiétude jusqu'a ce que Ronan vienne a traverser l'auditorium et que je le bloque pour lui faire le coup du "il faut absolument que tu écoutes ça" en lui mettant le CD de jazz dont je viens de vous parler.
Hilare de me voir aussi excité, il me sortait à son tour un CD d'une chorale de son cru aux voix d'hommes tout aussi magnifiques et on discutait un peu pour faire la part des choses entre les enceintes et les électroniques.
Je lui demandais dans quel mesure l'ampli apportait son obole à ces timbres d'exceptions (l'accuphase et le pré j'avais déjà eu à faire avec eux) et d'aprés lui les enceintes faisaient quasiment tout et pour me démontrer le bien fondé de cette assertion il me branchait les blocs mac.
Ne le croyez surtout pas , si vous craquez pour ces enceintes, exigez que l'Audio Research VS110 soit livré avec.

Avec les blocs mac c'est trés bien aussi, mais les timbres perdent tout de même une fraction de la magie de cette écoute à mon oreille.
Conclusion ? Une trés belle écoute, je dois être un peu gogo et un peu audiophile parce que cet ensemble (élément par élément je ne saurais dire) j'en ferais bien mon quatre heure.
Totalement gogo je ne sais pas, je ne suis pas pret encore psychologiquement à mettre une telle somme dans des biblios même aprés l'écoute d'aujourd'hui mais il est vrai que pour une bibliothèque il est étonnant de voir à quel point elles sont capable de se faire oublier et bien malin qui à l'aveugle serait capable de deviner des petites boites au vu de la taille de la scène sonore et de la cohérence globale (qu'on pourrait croire entachée par une limitation dans le bas), je signalerai juste un poil de manque d'envahissement de la salle à mon gout surtout si on n'a pas trop poussé le volume.
Sans doute que des grandes orgues ou que le sacre du printemps de Haskil à fond les balons poseraient quelques problèmes à sont petit gabarit, sans doute y a t-il moyen de trouver une enceinte plus expressive, plus déjanté devrais je dire, mais ce qui convaint vraiment sur cette écoute c'est cette évidence, cette incapacité à trouver de défauts qui font qu'on écoute la musique sans plus se poser de questions bercé par des timbres de miel et hypnotisé par une scéne en 16/9 grand format.

Le système à s'offrir pour tout jumeau (d'écoute) de notre ami fargo (en un peu plus riche toutefois
