J'ai comme prévu passé un moment ce matin à écouter ces trois enceintes JMR dans un magasin lausannois, au vendeur fort désagréable. Il possédait la vérité absolue (

Bref, malgré cette difficulté à garder mon calme face à ce visage et ces parole emplies de dédain (oui ca m'a marqué), j'ai tout de même pu me faire une idée de ces trois enceintes.
Conditions
Salle peu traitée, assez grande (30 m2 je dirai), tapis au sol, murs très garnis (étagères).
Les électroniques étaient d'abord un système Nad (CD542 et C352) puis un système Naim (leur entrée de gamme). Les enceintes sont espacées de 2m50 environ, et je suis placé à 3m50. Les câbles semblaient être de très bonne facture tant modulation que haut parleur. Mes CD d'écoute : Monty Alexander - Live in Montreux, Eric Clapton - Unplugged, Dick Hyman - From the age of swing. Donc dans l'ordre piano/contrebasse/batterie, guitare folk/voix, ensemble de cuivres/contrebasse/piano/batterie.
Twin / Arpeggione
(Electroniques Nad)
La Twin d'abord : le rendu est vivant dès les premières notes à volume correct. A faible volume la musique n'est pas du tout expressive, le message semble perdu dans la pièce. Le medium est doux mais franc, les aigus précis sans agressivité, et le grave que l'on percoit est tendu. Mais le premier morceau écouté étant le Monty Alexander, la ligne de contrebasse est tronquée dès lors qu'elle descend dans l'extrême grave. La musique est assez proche, plutot devant les enceintes que derrière. C'est tout de même assez plat comme scène sonore, pas vraiment de profondeur. Le piano est trop droit, pas assez arrondi.
L'Arpeggione : pour faire court toutes les qualité de la Twin sont conservées, la scène sonore est du même type. Le gain se situe au niveau du grave évidemment : la contrebasse est libérée de la censure qui lui était imposée. Le reste prend de l'ampleur, l'enceinte semble mieux maitriser l'espace, le medium est moins sec, probablement du fait des harmoniques graves associées aux instruments qui jouent dans le medium. Les aigus sont à mon gout identiques, et me conviennent très bien.
--> en passant à l'Arpeggione j'ai retrouvé le réalisme qui manquait à la Twin. La musique semble plus fluide, naturelle. En tant que musicien, écouter un trio avec une contrebasse interdite de 1ère corde est vraiment très déroutant, et pour être honnête m'a beaucoup dérangé. C'est pour moi hors de question de n'entendre qu'une partie de ce que joue un instrument. Imaginez qu'ils manque les deux octaves de medium sur un piano, c'est impensable.
Arpeggione / Cantabile :
(électronique Naim)
Avec les Nad, j'ai un sentiment de sécheresse du message, alors je lui demande de passer à quelque chose de plus naturel. Il n'a que du Naim, bravo. Ces électroniques sont certainement excellentes, mais cela reste à mon gout d'un type sonore trop semblable. Mais allons-y pour du Naim, vu qu'il me dit que c'est somptueux, et qu'Audiomat c'est rigolo à côté de l'entrée de gamme Naim (vous n'allez pas l'aimer celui là...)
Arpeggione : on retrouve les qualité déjà décrites, mais s'ajoute à cela du détail tout en restant naturel. C'est plus rapide et plus vivant comme écoute. L'Arpeggione semble mieux exploitée que sur le Nad. Elle bouge bien, la musique est plus dynamique, on ressent plus l'effet "réel" des instruments.
Cantabile : la musique est moins agressive que sur l'Arpeggione (pas que je trouve cette dernière agressive, loin de là, mais c'est une comparaison). On ressent le coffre des guitares acoustiques, le volume des toms et de la grosse caisse, l'air des cuivres, et le côté bas-medium des voix est plus présent. En clair, le réalisme a fait un bon en avant. On a l'impression que l'enceinte est plus volumineuse mais point du tout. Tout de même, ces caractéristiques étaient déjà présentes sur l'Arpeggione (et la Twin) mais dans une autre mesure. La restitution est plus vraie ici que sur l'Arpeggione. On a perdu la sensation que l'enceinte fait un certain effort pour jouer de la musique, tout vient maintenant naturellement, c'est fluide mais détaché. Les notes des guitares folks sont sans effort rattachée à la guitare de Clapton ou à celle de son collègue, plus de confusion possible entre les deux guitares. Chaque cuivre ressort clairement.
--> Ce qui m'a plu chez l'Arpeggione, la Cantabile l'offre mais va plus loin. On est encore plus proche de la vraie musique, des instruments et des artistes.
Et j'apprécie vraiment cette sensation car c'est l'objectif de ma quête de musicien tombé dans l'univers de la hifi : un système qui reproduise la musique identiquement à la réalité. Et quand on en joue de la musique, on nous la fait pas

Conslusion - questions :
Les Twin semblaient dépassées par ce volume. Je me demande si la taille de la pièce joue sur la restitution du grave par ces enceintes ? Si ce n'est pas le cas, l'octave tronquée me manquera c'est certains, et je ne serai pas satisfait. Pourtant ce sont celles qui restent dans mon budget (1000€) en neuf.
Les Arpeggione me plaisent beaucoup. Le naturel qui est insuflé à la reproduction de la musique est fantastique, c'est ce que je cherche. Alors sur un Audiomat je n'imagine même pas... Elles dépassent mon budget, mais en occasion... encore faut-il en trouver !
Les Cantabile vont plus loin, c'est très beau. Je les préfère clairement aux Arpeggione, mais elles sont très hors budget en neuf. En occasion aussi pour les version Signature je pense. Mais les versions précédentes, sont elles tout de même supérieures à des Arpeggione Signature ?
Voila pour mes impressions sur ces 3 enceintes de première gamme JM Reynaud. Un bon feeling avec cette marque, très très bon ! Mes prochaines enceintes se trouvent ici je pense. Les Kef ont probablement trouvé un nouveau propriétaire, alors la recherche à la bonne affaire est ouverte. Si les commercants ont des propositions intéressantes, même un peu au dessus de 1000€, en neuf ou en occasion, qu'ils n'hésite pas à m'en faire part par MP (si ce n'est pas contre charte).
Bonne journée à tous.
PS: l'écoute des mes iQ7 m'a fait un drôle d'effet je dois dire en rentrant de ces écoutes.