Steph-Hifi a écrit:j'ai l'impression qu'on ne parle que de charge resistive theorique de l'enceinte, alors que nous avons des éléments mécaniques, qui eux même sont plus ou moins amortis naturellement et le fait de pouvoir adapter aux mieux l'accord (l'amortissement) mécanique "AMPLI/ENCEINTE/SALLE" a l'écoute me parait être "le beurre et l'argent du beurre".
On parle de l'impédance complexe de l'enceinte qui inclue des élements réactifs. Cela inclue donc le filtre, les modèles de HP et toute les résonnances mécaniques imaginables.
Mais un modèle simplifié permet de faciliter le raisonnement. Ce n'est pas un problème tant qu'on ne l'oublie pas.
pourquoi sur le "terrain" on remarque assez souvent que plus les HP sont de haut rendement moins le taux de contre-reaction est présent alors que pour des dynaudio (pour l'exemple) mangeuse de watts on choisi très souvent des amplis digne d'être un post a souder sur lequel une clef a molette pourrait se retrouver souder si jamais elle touchait les deux bornes de sortie de l'ampli ?
La contre réaction permet de diminuer l'impédance de sortie d'un amplificateur qui pourra donc être plus "costaud" pour sortir du courant à toutes fréquences.
pour vulgariser (je ne suis pas capable de mieux) je dirais que la contre reaction est un mal nécessaire pour driver et contrôler la force contre-motrice des HP mais qu'elle enduit des problèmes de temps (le signal de correction arrive après le signal d'origine et donc cela induit des micros rotations de phase) et que pouvoir l'ajuster pour trouver le meilleur compromis possible est a mes yeux un vrai plus et devrait etre généralisé depuis longtemps.
La contre réaction n'était pas quelque chose de maitrisé sur les amplis à lampes qui, du fait du transfo de sortie, était instables à cause des déphasages. Sur les premiers amplis à transistors, c'était un peu mieux du point de vue de la stabilité mais le mauvais dimensionnement des éléments associé aux performances des premiers semiconducteurs faisaient que l'on avait sur certains modèles une limitation en slew rate sur les fort signaux à haute fréquence (les fronts...). On a appellé cela la distorsion d'intermodulation transitoire, comme cela se manifestait sur certains ampli contre-réactionnés, on l'a considéré comme un défaut induit par la contre-réaction, mais c'est bien une limitation en slew rate (démontré dans les années 80).
D'ailleur, il est possible, en y mettant un peu d'incompétence, de réaliser un ampli sans contre réaction qui ait de la distorsion d'intermodulation transitoire.
Le problème de temps que tu mentionnes est en fait selon la fréquence un déphasage. Sur la gamme audio, il ne présente pas un problème de distorsion tant qu'aucun étage n'est limité en slew rate. Par contre ce déphasage peut introduire des instabilités qui sont alors compensées par des éléments réactifs (condensateurs) dans la chaine d'amplification ou dans la boucle de contre-réaction (histoire de s'assurer que la contre récation n'est pas une réaction positive qui détruirait l'amplificateur en le transformant en oscillateur de puissance). La contre réaction est couramment utilisée jusqu'à quelques GHz sur des signaux de quelques µV ou V.
Je pense que l'étude d'un ampli utilisant un fort taux de contre-réaction n'est pas à la portée du premier amateur. Mais c'est aujourd'hui une technique maitrisée qui s'apprend et qui nécessite de la rigueur.
Par contre, il est certain que le comportement de l'ampli va varier selon le taux de contre réaction. Impedance de sortie, bande passante, distorsion, intermodulation, offset de sortie, bruit, réjection alimentation... vont changer.
Le principale avantage d'un ampli sans contre-réaction est une plus grande stabilité. Du moins, elle est bien plus facile à obtenir.
il y a cependant sur des technologies "plus récentes" notamment sur la class D et aussi sur les vrais amplis numérique (avec la conversion PCM-PWM) des avancées notoires : soit en terme de rapidité du temps de transit de la contre réaction, soit en "calculant" la contre-reaction idéale (qui n'en est donc plus vraiment une) pour l'additionner au signal en même temps (tact equibit)
La contre réaction utilisée dans les amplis classe D n'est pas d'une théorie ou d'un domaine différent de celui utilisé dans les amplis purement analogique. Les mêmes modèles mathématiques sont utilisés. Un ampli quel qu'il soit doit avoir "la contre réaction idéale". Avec un faible taux de contre réaction, on est à l'abris de défauts dus à des erreurs et donc, à performance non identiques (distorsion en général plus élevée), la conception est relativement plus simple.