Modérateurs: Modération Forum Haute-Fidélité, Le Bureau de l’Association HCFR • Utilisateurs parcourant ce forum: guss 33, kimbo94, trenko et 157 invités

Les amplificateurs intégrés ( pré-ampli + ampli de puissance dans 1 seul appareil )

Amplificateurs FDA, épisode II

Message » 28 Juin 2019 9:56

Bigga69 a écrit:Je me permets de réagir à cette question, même si je ne suis pas le destinataire, car à mon sens tu poses le problème à l’envers: comment les électroniques qui ont de mauvaises mesures, pourtant dans des conditions softs donc, pourraient prétendre à retranscrire le signal source de manière fidèle en conditions musicales?
Que les mesures ne résument pas forcément tout, on peut le discuter, en douter, mais c’est une base et il y a un minimum au dessous duquel la fidélité n’est plus assurée.


tu as parfaitement raison, mais à l'écoute le sujet n'est pas forcément la. La haute fidélité est la plus souvent aux oreilles de l'auditeur qu'une distorsion plus ou moins plaisante. CQFD. Le cas est flagrant avec les amplis à tube, j'ai fait des écoutes jouissives et d'une "moiteur" incroyable, les voix me transperçaient comme jamais, et je savais très bien que c'était une énorme distorsion qui me plaisait et que je ne voudrais pas avoir ce type d'ampli chez moi.

La configuration dans mon profil


Bluesound Node / SMSL M500 /McIntosh MA 5200 / Davis Monitor 1 /Mogami 3103HP.
Alternativement un intégré FDA Nubert Nuconnect Xamp
"Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir" - Sviatoslav Richter.
Avatar de l’utilisateur
autrichon gris
Modérateur Œuvres & Multimédia
Modérateur Œuvres & Multimédia
 
Messages: 9078
Inscription Forum: 21 Oct 2009 14:18
Localisation: Strasbourg
  • offline

Message » 28 Juin 2019 10:27

B@R a écrit:Les mesures devraient permettre d'écarter les appareils aux performances insuffisantes ou à la fidélité tronquée.
Les essais et écoutes devraient permettre de choisir parmi ceux qui restent.

Hélas, très peu de mesures sont actuellement réalisées et publiées dans le domaine Hi-Fi. Lorsque c'est le cas, on trouve presque toujours des gourous et autres illuminés qui affirment que ces mesures sont malhonnêtes et de toute façon inutiles... Chaque mesure doit être analysée selon deux paliers. En dessous d'une certaine valeur l'appareil est mauvais ou non fidèle, au dessus d'une certaine valeur les différences sont insignifiantes.

Hélas, les essais et écoutes comparatives sont difficiles à réaliser et sont toujours sujets aux aléas de la psycho-acoustique. Ils devraient être effectués par test ABX ou en double aveugle pour avoir une valeur incontestable. Et puis on ne réconciliera sans doute jamais les audiophiles qui cherchent un son fidèle à celui qui a été enregistré et ceux qui cherchent un son qu'ils aiment.


On peut avoir une autre vision des choses : il y a peu de mesures en hifi car, pour une utilisation domestique, la plupart des appareils remplissent le cahier des charges et que la publication de ces dernières est peu informatif et discréminant... Sans parler qu'on n'a pas forcément les connaissances pour les interpréter.
Ex : entre un dac à 100 dB de Snr et un dac à 110 dB de Snr, pas évident qu'en écoute on entende la différence car le bruit sera apporté en aval par les autres composants... En aveugle, on pourra peut-être faire la diffiérence entre les 2 dacs mais pour d'autres raisons que ce simple chiffre...

Autre exemple, je suis allé chez un réparateur réputé en région parisienne pour mon filtre actif qui avait un pb d'alimentation à découpage... Il m'a dit avoir regardé le circuit de sortie des dacs et m'a dit qu'avec les capa actuelles je devais avoir un truc certe sacrément défini mais peut être un peu acide... AMHA, dans le son il y a effectivement de la technique mais derriere il y a des choses qui relèvent plus de l'artisanat et du savoir faire qui vont, au final différencier les appareils.

Pour ma part, j'ai choisi mes enceintes en les ecoutant... Mais pour le reste, c'est avant tout l'ergonomie, une techno que je voulais tester et la puissance qui ont dicté mes choix...

La configuration dans mon profil


Hi-fi : nas Qnap TS221, Transporter, Minidsp SHD, Soncoz SGD1, BoXem 4215/E2, Vivid Audio B1, Rel G2
HC : Pana EZ950, Vivid, Scandyna Minipod & Cinepod, Pana UBD820, Yamaha Rxa 1040
Avatar de l’utilisateur
JG Naum
Modérateur Œuvres & Multimédia
Modérateur Œuvres & Multimédia
 
Messages: 7569
Inscription Forum: 12 Mar 2005 20:08
Localisation: Paris
  • online

Message » 28 Juin 2019 11:49

gailuron a écrit:
Bigga69 a écrit:Je me permets de réagir à cette question, même si je ne suis pas le destinataire, car à mon sens tu poses le problème à l’envers: comment les électroniques qui ont de mauvaises mesures, pourtant dans des conditions softs donc, pourraient prétendre à retranscrire le signal source de manière fidèle en conditions musicales?

Je n'ai pas compris sa question comme ça. Loandsound se demande plutôt si les mesures sont suffisantes pour juger de la fidélité sur des signaux musicaux complexes. Je laisse Haskil lui répondre.

[EDIT] C'est un vieux débat que je suis incapable de trancher faute de connaissances suffisantes en électro-acoustique. Mais, si les mesures permettent de réduire le choix à une short-list, c'est déjà un énorme avantage dans une offre pléthorique avec beaucoup de produits qui cherchent avant tout à plaire plutôt qu'à reproduire fidèlement. Les conditions d'écoute en magasin ne sont jamais optimales et la patience des vendeurs a des limites. Depuis 30 ans, je n'ai jamais acheté sans essayer chez moi à tête reposée (prêt du revendeur contre dépôt de garantie, commande en ligne avec droit de rétractation). Mais, évidemment, on ne peut pas le faire avec 36 appareils. Donc, les mesures sont une aide indispensable pour constituer sa short-list.


J'ai compris la même chose, mais partant du principe qu'on a pas d'autre moyen que les mesures pour comparer la foultitude d'appareils existant pour faire un premier tri, ce qui est primordial d'après moi est de choisir parmi les éléments bons aux mesures, et d'écouter chez soi sa sélection si on le peut, pour élire l'appareil à son gout.
Après, Loandsound pose effectivement une autre question sur la capacité qu'on a actuellement de réaliser des mesures "en action". Je ne pense pas que cela soit envisageable actuellement, mais je laisse aussi Haskil nous éclairer à ce sujet.
Dernière édition par Bigga69 le 28 Juin 2019 11:54, édité 1 fois.
Bigga69
 
Messages: 1119
Inscription Forum: 08 Juin 2018 18:57
Localisation: Rhône
  • offline

Message » 28 Juin 2019 11:53

autrichon gris a écrit:
Bigga69 a écrit:Je me permets de réagir à cette question, même si je ne suis pas le destinataire, car à mon sens tu poses le problème à l’envers: comment les électroniques qui ont de mauvaises mesures, pourtant dans des conditions softs donc, pourraient prétendre à retranscrire le signal source de manière fidèle en conditions musicales?
Que les mesures ne résument pas forcément tout, on peut le discuter, en douter, mais c’est une base et il y a un minimum au dessous duquel la fidélité n’est plus assurée.


tu as parfaitement raison, mais à l'écoute le sujet n'est pas forcément la. La haute fidélité est la plus souvent aux oreilles de l'auditeur qu'une distorsion plus ou moins plaisante. CQFD. Le cas est flagrant avec les amplis à tube, j'ai fait des écoutes jouissives et d'une "moiteur" incroyable, les voix me transperçaient comme jamais, et je savais très bien que c'était une énorme distorsion qui me plaisait et que je ne voudrais pas avoir ce type d'ampli chez moi.


La coloration peut en effet être très agréable, selon le gout de chacun, son oreille, sa pièce, le style musical écouté, ou encore les résonnances émotionnelles que cela a.
Je l'ai dit plusieurs fois sur d'autres fils, aimer telle ou telle coloration n'est pas honteux à mon sens, l'essentiel étant évidemmentle plaisir qu'on prend en écoutant de la musique.
Mais cela n'a rien à voir avec la recherche de la fidélité au signal source, qui est quand même le but, techniquement parlant, pour s'approcher d'une restitution réaliste chez soi.
Bigga69
 
Messages: 1119
Inscription Forum: 08 Juin 2018 18:57
Localisation: Rhône
  • offline

Message » 28 Juin 2019 12:51

Bigga69 a écrit:
gailuron a écrit:Je n'ai pas compris sa question comme ça. Loandsound se demande plutôt si les mesures sont suffisantes pour juger de la fidélité sur des signaux musicaux complexes. Je laisse Haskil lui répondre.

[EDIT] C'est un vieux débat que je suis incapable de trancher faute de connaissances suffisantes en électro-acoustique. Mais, si les mesures permettent de réduire le choix à une short-list, c'est déjà un énorme avantage dans une offre pléthorique avec beaucoup de produits qui cherchent avant tout à plaire plutôt qu'à reproduire fidèlement. Les conditions d'écoute en magasin ne sont jamais optimales et la patience des vendeurs a des limites. Depuis 30 ans, je n'ai jamais acheté sans essayer chez moi à tête reposée (prêt du revendeur contre dépôt de garantie, commande en ligne avec droit de rétractation). Mais, évidemment, on ne peut pas le faire avec 36 appareils. Donc, les mesures sont une aide indispensable pour constituer sa short-list.


J'ai compris la même chose, mais partant du principe qu'on a pas d'autre moyen que les mesures pour comparer la foultitude d'appareils existant pour faire un premier tri, ce qui est primordial d'après moi est de choisir parmi les éléments bons aux mesures, et d'écouter chez soi sa sélection si on le peut, pour élire l'appareil à son gout.
Après, Loandsound pose effectivement une autre question sur la capacité qu'on a actuellement de réaliser des mesures "en action". Je ne pense pas que cela soit envisageable actuellement, mais je laisse aussi Haskil nous éclairer à ce sujet.


J'étais tenté de répondre comme Bigga69 !! Car à la vérité, ce sont les mauvaises mesures qui doivent faire écarter un appareil... Mais lesquelles et à partir de quels niveaux...

j'ai un FDA qui ne mesure pas bien sur certains critères : sa puissance n'est pas celle annoncée et il distord si on le pousse, sa prise casque est inutilisable... et pourtant, utilisé dans mon bureau, à bas niveau, en écoute de proximité, il a des qualités incroyables dont un silence de mort qui vient d'un rapport signal bruit remarquable en utilisation... je pourrais donc me contenter de son niveau de qualité sans problèmes si j'écoutais toujours à 1 mètre des enceintes... ce n'est pas le cas... si je le descends dans mon salon et le connecte à mes enceintes principales : c'est une dauble... Mais, mais : c'est prévisible et inscrit dans sa fichier technique...

réponse à Loansound

Dans tout l'arsenal des mesures à disposition d'un testeur, il y a tout ce qu'il faut pour mettre en avant la façon dont un amplificateur, une électroniques se comportent avec un signal complexe en action...
On a mis le doute dans l'esprit des audiophiles, et Loansound rend parfaitement compte de ce doute en posant le problème comme il le fait.
Mais pour un amplificateur : il y a d'un côté une alimentation qui doit fournir instantanément la puissance demandée lors de l'écoute, puis un schéma - et ils sont largement connus, modélisés, éprouvés -, qui conduit jusqu'aux transistors de sortie dont les caractéristiques sont elles aussi connues et éprouvées, puis des radiateurs de refroidissement. Un testeur qui connaît son métier regarde le schéma, comprend son fonctionnement, le mesure et met tout en oeuvre pour voir ses limites...
certains ont même fait des mesures en connectant des vraies enceintes au cul de l'ampli... et l'on voit ce qui se passe, on le mesure...

Je ne choquerais personne en disant, par exemple, qu'un amplificateur Atoll IN 100 - ou le petit intégré Krell -, ne peut pas délivrer sa puissance continue annoncée de façon permanente : la taille minuscule des radiateurs de refroidissement individuels de ses transistors mosfet de sortie ne suffisant pas à évacuer la chaleur que les rotors dissipent... Mais à l'usage domestique, cet amplificateur connecté à une paires d'enceinte d'une efficacité relativement élevée et d'une impédance de 8 ohms ne montrera aucun signe de fatigue.. seul son prix a diminué, car les radiateurs coutent cher... Le rôle du testeur est de le dire dans les commentaires après avoir fait la mesure de puissance maximale tout le temps nécessaire jusqu'à la mise en protection. Il doit écrire par exemple après avoir fait ses mesures : "cet ampli fait deux fois 100 watts durant 40 secondes par une température de 20 degré dans la pièce et 40 watts de façon permanente dans la même pièce... Evitez de le mettre en plein soleil derrière une vitre... "

Voila entre autres raisons pourquoi de bonnes mesures, faites par une personne compétente, explicitées de façon compétente peuvent "tout" dire d'un ampli...

Cependant, la prudence veut que l'on ajoute une chose ou deux :

- Les bonnes mesures ne disent pas tout d'une électroniques car il se peut que des mesures non appliquées à ce jour puissent mettre en avant un type de comportement non connu un jour prochain qu'elles seraient découvertes (je n'y crois pas, mais je pose l'hypothèse car on ne peut pas l'écarter a priori).

Mais dans la pratique on sait bien qu'un amplificateur qui a un excellent rapport signal/bruit, des distorsions harmoniques faibles régulières à toutes les fréquences et à tous les niveaux de puissance, des distorsions d'intermodulation mesurées selon plusieurs combinaisons de fréquences, qui a une alimentation justement proportionnée à sa puissance et silencieuse, n'opposant pas de résistance aux appels de courant, utilisant un schéma connu et éprouvé... délivrera un son de très grande qualité avec des enceintes dont la sensibilité lui conviendront, écoutées à un niveau qui n'excède ni les capacités de l'ampli ni celles des enceintes...

- Les mauvaises mesures disent en revanche les défauts d'un appareil...

Mais dans la pratique, tout le problème est de savoir de quels défauts on parle et à quels niveaux ils sont audibles et dans quelle circonstance..

Un exemple : le même ampli ayant un rapport signal/bruit médiocre.... ne fera pas entendre un pet de souffle dans les HP d'une enceinte ayant un rendement de 85 dB, mais provoquera un déluge de bruits dans les HP d'une enceinte à pavillon ayant un rendement de 100 dB et plus...

Alors cet ampli sera bon dans un cas, inutilisable dans l'autre...

Avec la distorsion, c'est encore plus compliqué (d'autant qu'elle peut être liée au rapport signal/bruit) : l'oreille est très tolérante à certaines distorsions moins à d'autres, sur certains signaux et pas sur d'autres...

Une tenue de flute fera entendre nettement une distorsion qui sera inaudible sur une tenue de violon ou sur une voix...
Par exemple, si un LP n'est pas rigoureusement centré, sa lecture provoque du pleurage... ce pleurage est quasi inaudible sur un disque de quatuor à cordes, de violon, d'orchestre, de voix... il rend l'écoute du piano solo ou de l'orgue quasi impossible... si ce pleurage fait trop osciller la hauteur des notes jouées...
Pourquoi ?
Le violoniste joue avec du vibrato, la voix du chanteur vibre aussi : donc un peu plus un moins cela sera inaudible, ou plutôt sera très agréable et rendra le musicien plus expressif, sa sonorité plus ronde et agréable...
Le piano et l'orgue sont joués sans que celui qui joue ait la possibilité de faire vibrer la note après son émission : dans le cas de l'orgue, c'et même quasi une sinusoïde... et donc là, on entend et c'est pas possible, ça donne le mal de mer...

Retour sur terre :

De nos jours, la qualité de nombre d'électroniques de prix très raisonnable est incontestable. Le choix se fera, si l'on a accès à des vraies mesures ou qu'on fait confiance au constructeur et certains la mérite plus que d'autres d'une façon globale, en fonction de critères objectifs : puissance réelle de l'ampli, rapport signal/bruit, esthétique, nombre d'entrées, ergonomie... plus la dose de passion à ajouter et qui vient se cogner au prix demandé et possible pour l'acheteur...

Les enceintes ? c'est une autre paire de manches : elles restent, aujourd'hui comme hier et avant-hier, le plus difficile à choisir...
haskil
 
Messages: 60902
Inscription Forum: 06 Déc 2001 2:00
Localisation: Haute Normandie et Brésil
  • online

Message » 28 Juin 2019 13:55

haskil a écrit:j'ai un FDA qui ne mesure pas bien sur certains critères : sa puissance n'est pas celle annoncée et il distord si on le pousse, sa prise casque est inutilisable... et pourtant, utilisé dans mon bureau, à bas niveau, en écoute de proximité, il a des qualités incroyables dont un silence de mort qui vient d'un rapport signal bruit remarquable en utilisation... je pourrais donc me contenter de son niveau de qualité sans problèmes si j'écoutais toujours à 1 mètre des enceintes... ce n'est pas le cas... si je le descends dans mon salon et le connecte à mes enceintes principales : c'est une dauble... Mais, mais : c'est prévisible et inscrit dans sa fichier technique...

Et donc l'écoute est en l'espèce souveraine, et pas du tout les mesures...
padcost
 
Messages: 2239
Inscription Forum: 08 Sep 2014 9:19
  • offline

Message » 28 Juin 2019 16:34

padcost a écritEt donc l'écoute est en l'espèce souveraine, et pas du tout les mesures...
C'est vraiment très très réducteur de ce qu'a développé haskil... Ou alors je n'ai pas bien compris ! :wink:
974eric
 
Messages: 566
Inscription Forum: 08 Mai 2007 16:00
  • online

Message » 28 Juin 2019 16:45

974eric a écrit:padcost a écritEt donc l'écoute est en l'espèce souveraine, et pas du tout les mesures...
C'est vraiment très très réducteur de ce qu'a développé haskil... Ou alors je n'ai pas bien compris ! :wink:


Crois-tu ? :o

On a beau dire les choses de façon honnête, il y aura toujours quelqu'un pour les déformer...

En l'occurrence je dis qu'un petit ampli FDA utilisé sur ses deux premiers watt, là où il est excellent, alimentant des enceintes disposées à 1 mètre de mes oreilles, donc dans une plage d'utilisation qui se situe bien en deçà de ses mauvaises mesures... donne un excellent résultat, en raison notamment du fait qu'il a un rapport signal/bruit lui excellentissime. et padcost fait semblant de ne pas comprendre...

Bref, si cet ampli était vendu pour faire deux fois 5 watts et pas deux fois 30... son taux de distorsion serait très bas... et pas de 10 % !

Mais ne t'inquiète pas, j'ai l'habitude :lol:
haskil
 
Messages: 60902
Inscription Forum: 06 Déc 2001 2:00
Localisation: Haute Normandie et Brésil
  • online

Message » 28 Juin 2019 18:12

Ben moi je trouve que les fda s'en sortent bien même face à des ampli 20x plus cher, dans mon salon. J'écoute a bas volume ( genre 65/70 sb mesuré avec une appli), j'aurais pas vraiment besoin de plus.. Pas de distortions, puissance suffisante et prix vraiment ridicule au regard de la concurrence

A conseiller
tonylb
 
Messages: 2751
Inscription Forum: 21 Déc 2016 16:33
  • offline

Message » 28 Juin 2019 18:25

Bonsoir,

Et tout d'abord, merci haskil pour ta réponse soutenue !

haskil a écrit:Dans tout l'arsenal des mesures à disposition d'un testeur, il y a tout ce qu'il faut pour mettre en avant la façon dont un amplificateur, une électroniques se comportent avec un signal complexe en action...
On a mis le doute dans l'esprit des audiophiles, et Loansound rend parfaitement compte de ce doute en posant le problème comme il le fait.

En fait, mon questionnement vient du fait d'avoir vu deux fois de jeunes ingénieurs arrivé dans une industrie, vouloir modifier un process ne respectant pas la théorie apprise, et admettre tout penaud après quelques mois que les personnes d'expérience en place avaient raison de faire comme elles faisaient.
Alors j'essaie de ne pas reproduire ce principe au niveau de l'audio, car il y a tout de même des personnes expérimentées, ouvertes et mesurées dans leurs propos qui relativisent ces mesures...

...dans la pratique on sait bien qu'un amplificateur qui a un excellent rapport signal/bruit, des distorsions harmoniques faibles régulières à toutes les fréquences et à tous les niveaux de puissance, des distorsions d'intermodulation mesurées selon plusieurs combinaisons de fréquences, qui a une alimentation justement proportionnée à sa puissance et silencieuse, n'opposant pas de résistance aux appels de courant, utilisant un schéma connu et éprouvé... délivrera un son de très grande qualité avec des enceintes dont la sensibilité lui conviendront, écoutées à un niveau qui n'excède ni les capacités de l'ampli ni celles des enceintes...


Oui, des mesures présentées de la sorte donneraient je crois une idée assez juste du produit. Elles sont cependant bien rares...

- Les mauvaises mesures disent en revanche les défauts d'un appareil...


Passée une certaine proportion, je veux bien le croire. Mais ou placer le curseur...?
Parce que d'un autre côté, n'est-il pas possible qu'un équipement soit bon (et même très bon) sur des signaux simples, et s'éffondre un peu dès lors que la complexité arrive, lorsque un autre moins bon serait beaucoup plus stable...? Alors quel est vraiment le seuil au dessous duquel l'appareil ne sera définitivement pas très bon, même si peu sensible à cette complexité...?

Et j'élargie là le sujet aux appareils soumis à des courants assez faibles, comme les DACs, parce que si l'on parle d'amplis, il y a en plus les variations d'impédance de l'enceinte qui peuvent le malmener...Même si l'alim répond bien, que les composants sont dimentionnés pour ne pas chauffer, une CR "inadaptée" suffirait à foutre en l'air le résultat dans un tel cas, et cela ne pourrait se voir qu'en situation réelle.

Je n'affirme rien, et ai même jusqu'alors plutôt tendance à accorder de la crédibilité aux mesures, mais lorsque j'y refléchi plus en profondeurs, je me dis qu'après tout rien n'est vraiment démontré...?
loandsound
 
  • offline

Message » 28 Juin 2019 19:23

Et j'avais oublié de citer:

haskil a écrit:Mais dans la pratique, tout le problème est de savoir de quels défauts on parle et à quels niveaux ils sont audibles et dans quelle circonstance..

Un exemple : le même ampli ayant un rapport signal/bruit médiocre.... ne fera pas entendre un pet de souffle dans les HP d'une enceinte ayant un rendement de 85 dB, mais provoquera un déluge de bruits dans les HP d'une enceinte à pavillon ayant un rendement de 100 dB et plus...

Alors cet ampli sera bon dans un cas, inutilisable dans l'autre...

Avec la distorsion, c'est encore plus compliqué (d'autant qu'elle peut être liée au rapport signal/bruit) : l'oreille est très tolérante à certaines distorsions moins à d'autres, sur certains signaux et pas sur d'autres...

Une tenue de flute fera entendre nettement une distorsion qui sera inaudible sur une tenue de violon ou sur une voix...
Par exemple, si un LP n'est pas rigoureusement centré, sa lecture provoque du pleurage... ce pleurage est quasi inaudible sur un disque de quatuor à cordes, de violon, d'orchestre, de voix... il rend l'écoute du piano solo ou de l'orgue quasi impossible... si ce pleurage fait trop osciller la hauteur des notes jouées...
Pourquoi ?
Le violoniste joue avec du vibrato, la voix du chanteur vibre aussi : donc un peu plus un moins cela sera inaudible, ou plutôt sera très agréable et rendra le musicien plus expressif, sa sonorité plus ronde et agréable...
Le piano et l'orgue sont joués sans que celui qui joue ait la possibilité de faire vibrer la note après son émission : dans le cas de l'orgue, c'et même quasi une sinusoïde... et donc là, on entend et c'est pas possible, ça donne le mal de mer...


J'ai trouvé ces explications vraiment intéressantes...
loandsound
 
  • offline

Message » 28 Juin 2019 20:41

loandsound a écrit:Et j'élargie là le sujet aux appareils soumis à des courants assez faibles, comme les DACs...

Pour les DAC et ADC, les tests sont plus simples. Il suffit de faire une double conversion N/A + A/N et de comparer les signaux PCM informatiquement. En respectant un protocole statistiquement rigoureux (échantillons musicaux choisis aléatoirement et en nombre suffisant, association aléatoire de convertisseurs d'origines différentes), on peut attribuer un niveau de confiance élevé aux résultats obtenus.
gailuron
Contributeur HCFR 2020
 
Messages: 2843
Inscription Forum: 17 Fév 2003 0:01
Localisation: Paris (intra muros)
  • offline

Message » 28 Juin 2019 22:08

gailuron a écrit:
loandsound a écrit:Et j'élargie là le sujet aux appareils soumis à des courants assez faibles, comme les DACs...

Pour les DAC et ADC, les tests sont plus simples. Il suffit de faire une double conversion N/A + A/N et de comparer les signaux PCM informatiquement. En respectant un protocole statistiquement rigoureux (échantillons musicaux choisis aléatoirement et en nombre suffisant, association aléatoire de convertisseurs d'origines différentes), on peut attribuer un niveau de confiance élevé aux résultats obtenus.


Pas sur d'avoir bien compris la démarche: une double conversion...?
loandsound
 
  • offline

Message » 28 Juin 2019 23:06

Cette double conversion n'est pas destinée à l'écoute.
Elle permet de comparer le signal numérique d'origine au résultat numérique de la double conversion.
Si les différences sont minimes, c'est que les conversions sont performantes.
B@R
 
Messages: 942
Inscription Forum: 07 Jan 2010 11:14
  • offline

Message » 28 Juin 2019 23:41

B@R a écrit:Cette double conversion n'est pas destinée à l'écoute.
Elle permet de comparer le signal numérique d'origine au résultat numérique de la double conversion.
Si les différences sont minimes, c'est que les conversions sont performantes.


La première si je comprend bien, c'est pour avoir le signal DAC; la deuxième, le signal ADC.
Et la comparaison montre quoi...? Que le signal ADC est fidéle à celui de la conversion DAC ?
Quel intérêt dans le cas présent, cela ne dit rien de la qualité de la conversion DAC...
Que le signal DAC est différent du signal ADC, et que faut-il en conclure ? Lequel est défaillant...? les deux peut-être...

Mais j'imagine que Gailuron pensait à autre chose en disant cela, simplement pas formulé du mieux qui soit...
loandsound
 
  • offline


Retourner vers Amplificateurs Intégrés

 
  • Articles en relation
    Dernier message