Keron a écrit:... j'ai toujours aimé l'homme Macron. Je ne suis pas en phase avec ses méthodes et sa réforme des retraites. Ce sont deux points différents.
Ben, moi je n'ai jamais aimé l'homme Macron.
Mais je pense que sa réforme des retraites est aujourd'hui indispensable et qu'elle ne pouvait pas être totalement ficelée avant d'être présentée à l'Assemblée quand on sait qu'il y a des négociations en cours justement sur le sujet du financement.
Je pense aussi que c'est une erreur de la part de la FI et du PC d'avoir bloqué (en s'en glorifiant) la discussion parlementaire par le dépôt de plus de 30.000 amendements (dont plusieurs identiques portant sur des détails insignifiants), tout en avouant fièrement qu'ils ne peuvent pas amender le projet de loi puisqu'ils en demandent le retrait "pur et simple".
Je pense également qu'il y aura des navettes entre l'Assemblée et le Sénat pour amender ce projet. Et comme le Sénat est majoritairement à droite et que la droite tient à marquer ce projet, il risque fort d'être amendé dans un sens encore plus éloigné des desiderata des sympathisants FI-PC-CGT et autres syndicats.
D'autre part, compte tenu de sa complexité je suis convaincu que la Loi une fois adoptée sera ultérieurement modifiée par des articles complémentaires, soit votés par les parlementaires soit précisés par les 29 ordonnances prévues.
Quant à la méthode utilisée par Macron, notamment l'utilisation du 49.3 qui n'est pas une surprise, il apparait qu'il ne pouvait pas agir différemment compte tenu de l'obstruction délibérée et assumée par les 28 députés LFI+PC qui ont tout fait pour la provoquer, et qui maintenant font du cinéma avec des trémolos dans la voix.
Enfin à propos du calendrier de mise en œuvre de ce projet de réforme, que certains jugent tardif dans le quinquennat, il est vraisemblable que Macron aurait déclenché ces opérations bien avant si le mouvement des gilets jaunes ne l'en avait pas empêché.
Imaginez un instant le bordel Gilets jaunes-Casseurs Black blocs-Grévistes-bloqueurs CGT-Sud-Cheminots et autres...
Une merd... totale. Le rêve de Jean-Luc Mélenchon.