David,
Le SRC est réalisé depuis longtemps dans le domaine logiciel (très bien comme je l'ai écrit par Mac et moins bien par Windows) et dans le domaine hardware par de nombreux convertisseurs intégrés dans des platines (exemple déjà ancien des cartes SRC ajoutées par 3D Lab dans ses lecteurs pour transformer le 16/44.1 et même le DSD en 24/192 !) !
Il ne faut pas le confondre, et je ne le confonds pas, avec le simple sur-échantillonnage qui existe, comme je l'ai écrit, dans les DACs depuis très longtemps, mais il n'empêche que le Sample rate converter (SRC) l'intégre en plus de l'augmentation du nombre de bit (que les DAC ne faisaient pas, car comme je l'ai écrit aussi, Philips et Panasonic ont même produit, comme je l'ajoutais, pour des raisons de coûts des convertisseurs 1 Bit sur échantillonnés, ceux là même qui ont donné le DSD). Donc aucune confusion chez moi entre sur échantillonnage fait dans quasi tous les convertisseurs modernes, les autres étant dit NOS, comme je l'ai rappelé, et augmentation du nombre de bits fait dans un SRC. A noter que transformer le 16/44.1 en DSD ou en 24/88, 96, 176 ou 192 est fait dans de nombreux lecteurs qui ne le disent pas toujours, comme d'autres utilisent des puces en 24/192 pour seulement les utiliser en suréchantillonnage : la même puce selon son implantation fait ou ne fait pas certaines choses.
Le SRC n'augmente en rien la définition d'un signal audio en 16/44.1, comme tu l'écrivais en comparant le travail fait par ton lecteur avec celui fait par un scaler. LE SRC n'invente pas d'harmoniques manquants en s'appuyant sur ceux présents dans l'enregistrement, comme un scaler double les lignes. Le ferait-il que les harmoniques seraient changés et le timbre des instruments avec... car le comportement harmonique d'un instrument n'est pas linéaire, pas prédictible.
Par ailleurs, la compression de dynamique existe depuis plus longtemps que le numérique.
Elle n'est pas non plus à confondre avec la compression avec pertes (MP3 et assimilés) qui, elle, retire des informations au fichier numérique dont le débit numérique diminue.
La dynamique d'un enregistrement dépend toujours du son le plus faible à enregistrer, qui doit se trouver au dessus du bruit de fond du lieu d'enregistrement, et du plus fort niveau émis dans la salle d'enregistrement qui ne fasse pas coller la capsule du micro. Et elle doit entrer dans le rapport signal/bruit d'un système d'enregistrement quand on reproduit l'enregistrement.
Pour le bruit de fond, celui des avions et autres, je vois que ton tableau confirme mon propos... que je ne sortais pas de ma poche. Je ne peux donc que me répéter :
Haskil a écrit : 16 bits réels : ça fait 96 dB de rapport signal/bruit, donc de dynamique : ce qui donne, dans un lieu dont le bruit de fond serait de 30 dB (très faible), des fortissimos à 126 dB ! Soit le bruit d'un réacteur près de la sortie des tuyères et la surdité assurée.
Même si tu diminues de 10 dB, pour arriver à 20 dB de bruit de fond (je souhaite à tous les forumeurs d'avoir un tel niveau de bruit chez eux pendant la journée
) : Cela nous fait des pointes de fortissimos à 116 dB ! 96 dB + 20 db... or, le niveau d'écoute domestique est plutôt de 80 à 85 dB en pointes.
Les 16 dB de résolution du CD excèdent le rapport signal/bruit rencontré en séance d'enregistrements. Du coup, on utilise même des compresseurs-limiteurs pour diminuer la dynamique des prises de son qui seraient, sinon, inécoutables en écoute domestique... a part, le clavicorde, la guitare sèche, la harpe, le clavecin et les voix chantées face micro... et encore pour ces dernières, parfois... on use de stratagème pour que les capsules ne collent pas avec l'émission des consonnes...
Par ailleurs, je n'ai pas reparlé ici des enregistrements de musique électronique, comme je l'avais fait sur l'autre post ou ces rapports signal/bruit avaient déjà été discutés : mais ce serait la seule façon de pouvoir avoir tout à la fois une bande passante excédant 20 Khz avec du niveau (et pas seulement des harmoniques), et une échelle dynamique qui ne serait pas bridée par la chaine d'enregistrement traditionnelle : salle de concerts, micros (plus ils montent dans l'aigu et plus leur rapport signal bruit s'effondre : 80 dB en non pondéré étant remarquablissime ! consoles, mixage. En sortie d'instrument électronique numérique on pourrait avoir une dynamique du signal qui serait de 24 dB. Mais ces enregistrement - avec de la dynamique -, sont les parents plus que pauvres de la production.
Mais là, retour à la case départ : imaginons un enregistrement de musique électronique dont la dynamique réelle serait de 24 bits x 6 DB par bit : 148 dB : il serait tout simplement inécoutable...
Voici trois micros de très grande qualité : les chiffres laissent rêveurs.
Exemple d'un micro parmi les plus réputés et utilisés : le U 87 Neumann
- Rapport Signal/Bruit, selon CCIR 468-3 : 68/71/69 dB
- Rapport Signal/Bruit, selon DIN/IEC 651 : 79/82/80 dB
- Niveau SPL maximal, pour THD = 0,5% : 117 dB (cardioid)
- Niveau SPL maximal, pour THD = 0,5%, pré-atténuateur activé : 127 dB
- Tension de sortie maximale: 390 mV
- Gamme dynamique du préampli micro intégré (position cardioïde), selon DIN/IEC 651 : 105 dB,
Un Shoeps CCM2HLG (Plus de 2000 euros la capsule) très utilisé en classique :
Niveau de signal/bruit
(pondéré A) : 83 dB-A
Pression acoustique maximum (0,5% THD) : 130 dB
Un neumann M147 (2500 euros la capsule)
Niveau de bruit ramené à l'entrée, selon CCIR 468-3 24 dB SPL
Niveau de bruit ramené à l'entrée, selon DIN/IEC 651 12 dB SPL (A)
Rapport Signal/Bruit, selon CCIR 468-3 70 dB
Rapport Signal/Bruit, selon DIN/IEC 651 82 dB (A)
Niveau SPL maximal 114 dB pour THD < 0,5 %, 134 dB pour THD < 5 %
Niveau maximal de sortie +8 dBu
Gamme dynamique du préampli intégré au micro, selon DIN/IEC 651 102 dB pour THD < 0,5 %, 122 dB pour THD < 5 %