haskil a écrit:Je ne me fiche en rien de ce qu'elle a été pendant la guerre et encore moins de ce qu'elle a pu déclarer récemment et l'admire pour ce qu'elle laisse en tant qu'interprète.
C'est moins confortable comme posture, certes, mais permet de ne pas extraire la musique ni de la vie ni de l'histoire.
Pour ma part, comme beaucoup d'autres je pense, je connaissais la chanteuse et appréciais beaucoup notamment sa version des 4 derniers lieders de Strauss. Mais j'ignorais totelement les faits révélés par Haskil.
bien sûr ça n'enlèvera rien à l'émotion que je peux ressentir en écoutant sa voix, mais je remercie Alain d'avoir approrté cet éclairage. Je pense que l'on peut faire la part des choses, il y a d'un côté l'artiste et l'oeuvre, il y a de l'autre le personnage avec ses qualités et ses défauts.
Je fais partie de ceux qui pensent que l'on a le devoir de savoir et un devoir de mémoire...il est des choses dont on peut faire momentanément abstraction dans un contexte artistique, mais qu'on n'a pas le droit d'ignorer sur le plan de la vie et de l'histoire...
Blounote