OUF !
La dernière visite de Domaud avait été l'occasion de débusquer un problème de connexion entre le lecteur BD Sony et préampli Marantz. En réalité il apparaissait rapidement que c'était l'entrée HDMI appelée BD du Marantz qui présentait un niveau d'entrée particulièrement élevé.
Un reset aux réglages d'usine du Marantz faisait rentrer les choses dans l'ordre. Vraisemblablement la connexion BD avait été configurée avec ARC (audio return channel) et le contrôle de niveau était dévolu à l'écran 4K Sony sans que cela paraisse (et ce niveau était trop élevé, source de saturation et de distorsion). Ce problème de niveau résolu, il devenait alors possible de pratiquer des écoutes claires plus naturelles qu'auparavant et de poursuivre la recherche du meilleur compromis entre les différentes possibilités de réglage. Succession d'ajustements de position des enceintes et de réglages de leur comportement en fréquence, la progression est laborieuse.
Quelques écoutes complémentaires plus tard Igor revenait à un positionnement antérieur (répertorié comme réglage 21) et nous cherchions à progresser à partir de cette base. Avec d'autant plus d'envie que les quelques évolutions testées depuis le réglage 21 ne m'avaient pas convaincu.
C'est la partie sportive de l'écoute Haute-Fidélité, lorsqu'il faut déplacer une paire d'enceintes et les pieds associés, même de quelques centimètres.
Bon équilibre entre image et définition à la base, nous avons testé un relevé (1dB) du médium aigu en faisant varier le point d'inflexion grâce à la fonction paramétrique de l'open DRC. Arrêté à 2 500Hz l'écoute était claire, très définie, l'image sonore cohérente avec un bon respect des plans. Globalement, ce qui donnait les meilleurs résultats à ce jour.
Evidemment, chaque modification de réglage s'accompagne d'un relevé de mesures transmises à J.L. Ohl.
Ce matin, retour de Domaud pour confirmer les dernières avancées. Entre pain au chocolat et croissant, nous apprenons non seulement que Jean-Luc a intégré le relevé de niveau dans la correction (on l'appellera 21 modifiée) mais qu'il a envoyé une autre correction 'mystère' que nous appellerons 24 ( ? c'est comme ça !).
Je démarre les écoutes en position centrale du canapé directement avec Alborada del Gracioso version 21 modifiée. Orchestre symphonique avec les interventions successives d'une variété de pupitres : cordes, cuivres, percussions, chaque instrument se signale par son timbre, son emplacement en largeur de gauche à droite et en profondeur ou de multiples percussions interviennent. Le résultat confirme nos expériences précédentes. Tout y est avec une bonne cohérence, les attaques sont précises et le positionnement permet de bien cerner les interventions des instruments. C'est la meilleure écoute obtenue jusqu'ici.
Puis la curiosité nous pousse à tester la nouvelle correction 24 :
STUPEUR ! un voile se lève. Jamais je n'avais imaginé obtenir un tel niveau de détail. Les comparaisons avec la solution 21 modifiées sont sans appel. Les essais menés avec différents extraits vont tous dans le même sens. Même les "horribles mômes" des petits chanteurs d'Auteuil qui vrillent les tympans sans qu'on puisse leur dire de se taire
sont vraiment là : on pourrait presque les compter tant certaines voix semblent se détacher, sensation inconnue jusque là ; ce sont des voix d'enfants, vraies.
Un moment, Domaud nous faisait remarquer que le niveau semblait plus faible qu'avec le réglage 21. Un sonomètre posé négligemment sur le canapé avait relevé un niveau d'un peu plus de 1 dB en moins sur un coup de tymbale. En fait, les basses sont bien là mais maitrisées.
Même la tymbale d'Alborada trouve une localisation précise au fond en gardant une assise réaliste. Quasiment impossible à obtenir jusque là.
Les passages les plus complexes même à haut niveau sont parfaitement distincts (musique Turque), les voix sont très stables dans leur localisation. Il y a de l'air, du naturel dans tout ce qu'on écoute. Et des détails qu'on n'avait jamais remarqué.
Les différents tests vont tous dans le même sens. J'étais prêt à parier qu'il y a eu un travail sur la phase. Selon Jean-Luc il n'a opéré qu'une légère correction de niveau sur le réglage 21 de base. Ce soir j'ai encore du mal à y croire, mais la conclusion est définitive : on ne touche plus à rien.
Bon d'accord, l'image centrale n'est toujours pas aussi solide qu'elle pourrait l'être dans l'absolu, la focalisation reste perfectible.
Mais on ne touche plus à rien (non ?).