Eric HT a écrit:je découvre AudioscienceReview avec ce fil. On s'y émeut d'appareils HC ayant un N+THD+IMD à -85 dB. Ca va gêner qui pendant un film ?
Entièrement d'accord. Ce qui m'intéresse avec ASR, c'est avant tout qu'on a des chiffres fiables. Après, ce qu'ils en pensent, c'est à prendre avec du recul.
Eric HT a écrit:Je ne parlerai pas non plus du rodage des transistors dont la notion défie les lois de la physique : l'oreille s'habitue bien plus vite à ce qu'elle entend que la physique des semi-conducteur ne se modifie avec le temps.
Tout-à-fait.
Il faut cependant se méfier des généralités : dans les années 2000, la mode était en informatique à l'overclocking des processeurs : forcer une fréquence plus élevée que celle indiquée par le constructeur.
Et la même légende est née : on pouvait roder les puces informatiques en les faisant tourner massivement à leur fréquence d'origine avant d'augmenter celle-ci. L'opération était, pensait-on, plus fiable, du fait d'une meilleure "préparation" de la puce à subir des contraintes plus sévères.
Absurde : mon prof d'électronique était formel sur ce point, le seul facteur de vieillissement des semiconducteurs au silicium est la radioactivité naturelle, qui crée petit à petit des défauts dans le réseau cristallin du silicium.
Or, j'ai lu une étude du fabricant de puces n Vidia sur la question. Sans surprise, leurs mesures démentent l'idée d'un rodage des puces. Les puces rodées n'affichaient pas un taux d'erreur plus faible que les puces non rodées.
Mais, petite surprise, ils contredisent aussi mon prof d'électronique : les puces rodées affichaient un taux d'erreur légèrement supérieur aux autres, qu'ils interprètent comme un vieillissement prématuré dû à la surchauffe.
Ainsi, sous réserve que j'ai bien retenu toute l'histoire, la température de fonctionnement des puces est suffisante pour accélérer leur vieillissement.
Info à prendre avec les précautions suivantes : ce qui est valable pour une puce avec des pistes de quelques nanomètres de large n'est pas forcément valable pour un transistor de puissance, beaucoup plus gros.
Et en 2000, les CPU tournaient couramment à 60 - 70 °C avec une consommation élevée et des ventilateurs assez bruyants. Aujourd'hui, on est plus vers les 40 - 50 °C, grâce aux contraintes d'économie d'énergie posées par les laptops et les smartphones qui fonctionnent essentiellement sur batterie.