Dolby Atmos Cinéma et Homecinéma (la théorie)

[gregosore]

Bonjour à tous, je suis cet excellent post avec beaucoup d’intérêt depuis un moment maintenant.
Les interventions sont très instructives et je tenais, par cette occasion, à en remercier les auteurs qui n'ont pas l'air de compter leur temps au vu le la longueur de certain posts
Tout ceci dans une ambiance où le respect et la détente règne ... que demander de plus ? Un vrai plaisir à lire

J'ai bien compris que l’intégration des ces formats étaient compliqués et qu'il fallait y apporter un certain soin pour que le rendu soit au rendez-vous.
Aussi, dans l'optique d'une évolution future de mon matériel (une fois qu'on y verra un peu plus clair dans tout ça) vers ces formats que sont Athmos/Auro et l'attendu Dts, je commence un peu à regarder quel serait les matériels (HP en l’occurrence) qui serait adaptés à la restitution de ces formats sonores, mais aussi et en même temps à la pièce (pièce à vivre oblige, bien que possédant un WAF plutôt souple, ni voyez aucun double sens ).

L’objectif étant, dans le cas où l'Athmos prendrait le dessus par rapport aux autres formats, de se diriger vers un 5.1.4, ou plus pour les canaux hauts si les processeurs viennent à évoluer.
Même si pour ma part, il est difficile de résister face à l'actuel 7702.

Donc pour en venir au fait, en fouillant sur le net pour essayer de trouver quels types d'enceintes pourraient être facilements intégrées au plafond, je suis allé faire un tour sur le site de B&W qui à ma grande surprise, possède une liste assez longue de matériels "in-wall".

On y trouve :
Des enceintes coaxiale ou non,
A tweeter orientable ou non,
A double tweeter pour une diffusion stéréo,
A charge close, Bass Reflex ou bien HP directement intégré dans le plafond,
Même des caissons de basse "in-wall" avec des profondeurs d'intégration surprenantes ... là je pense aux caissons placés en hauteur à l'arrière .

Les manuels et docs techniques ne contiennent pas toutes des infos précises sur les caractéristiques des enceintes, on arrive tout de même à trouver quelques courbes planquées dans les manuels.

Je ne sais pas ce que vous en pensez et si vous avez déjà été faire un tour chez ce constructeur, d'où mon post intéressé

Au plaisir de vous lire à nouveau

[Jean-Pierre Lafont]

Je n'ai pas toujours l'aisance et la précision de style souhaités pour exprimer les implications d'un système dans la sensation uniforme et élémentaire qu'il est sensé transmettre au spectateur. (Je veux dire dénuée de subjectivité partiale). J'ai peut-être été maldroit ou pas assez explicite dans mes posts précédents.

Je n'ai rien contre le son 3D en général et l'Atmos en particulier quand il est correctement mis en oeuvre.
Il va de soi que l'espace volumétrique doit être similaire entre le lieu de création et celui de reproduction. L'expérience montre que l'Atmos dans un home-cinéma est un pâle gadget assez éloigné du système original. Ceux qui ont écouté les deux me comprendront.
La salle et surtout la distance entre les sources et les spectateurs est un paramètre capital, de même que la distance angulaire entre les sources.
Il est physiquement très difficile, pour ne pas dire impossible de retrouver des sensations comparables dans un espace réverbérant avec un nombre de sources limité et une distance restreinte. A défaut, la meilleure méthode de restitution d'un son 3D dans un espace restreint reste l'ambiphonie au casque.

Mais le vrai problème est ailleurs. Les systèmes 3D peuvent être géniaux quand il sont bien utilisés et catastrophiques quand ils ne le sont pas. La question reste de savoir ce qui est bien utilisé et pas bien. Dans les faits, la réponse appartient au créateur du film. Jusqu'à présent, les productions en Atmos souffrent de ce que j'espère être une erreur de jeunesse. Je n'y ai entendu que des effets spectaculaires plus proches de la démonstration de foire que de l'immersion du spectateur dans l'univers du film.

A moins que ce soit intentionnel. Il est vrai qu'en regardant la liste des films en cours de production qui sortiront en 2015, 92% d'entre sont des films d'action où les cascades spectaculaires se succèdent. L'intérêt des spectateurs pour ce genre est à la frontière du cinéma et du jeu vidéo. Mais curieusement, autant l'immersion dans l'intrigue du jeu vidéo sera renforcée par les effets sonores 3D, autant le "lâcher prise" sera difficile au cinéma où le spectateur captif n'a pas d'implication décisionnelle directe. Cela tient peut-être aussi à au volume de la salle, le jeu vidéo se prêtant plus facilement à un espace restreint que la projection d'une histoire partagée par 500 personnes dans un grand espace.

Enfin, il y a le vécu cinématographique du spectateur. Ecouter un film ne s'improvise pas. C'est une question de culture et ça s'apprend.
ça s'apprend avec l'expérience pour les cinéphiles ou dans les écoles de cinéma pour les professionnels. La FEMIS et l'ENSATT (où j'enseigne), sont sans doute les meilleurs exemples en France. On a beaucoup écrit sur le sujet. Certains ouvrages donnent des pistes qui peuvent éveiller les sens et la réflexion du spectateur.
Parmi ceux que je possède, j'ai retenu ceux-ci:



Sinon, il y a aussi la cinémathèque avec ses 23.000 ouvrages... et +10.000 films numérisés, consultables pour une somme modique.
http://www.cinematheque.fr/fr/bibliothe ... avoir.html

Woody Allen à la cinémathèque

[P.LM]

Avis au proprio de preproc dolby Atmos, j'ai vu sur la jaquette du BD Expendables3 que la VO est en Dolby Atmos...!

Avez vous mis en pratique ? Y a t'il un flag Atmos encodé sur le Disc pour visu sur vos afficheurs?


@suivre, merci pour votre retour.

[Emmanuel Piat]

Merci JPL pour ces références, je vais essayer de me les procurer.

Mais curieusement, autant l'immersion dans l'intrigue du jeu vidéo sera renforcée par les effets sonores 3D, autant le "lâcher prise" sera difficile au cinéma où le spectateur captif n'a pas d'implication décisionnelle directe.

Et c'est sans parler des casques à réalité virtuelle qui va encore éduquer différemment les jeunes générations (et les moins jeunes aussi ) par rapport aux "codes" sonores en vigueur au cinéma. Avec de telles interfaces, quand on tourne la tête, le son tourne aussi... Oculus a bcp travaillé la réponse du casque intégré sur le crescent bay pour produire un rendu sonore 3D crédible avec l'API du son 3D virtuel qui est en cours de développement. Par ailleurs les témoignages de ceux qui ont pu tester ce dernier proto convergent tous vers le même avis : La qualité visuelle de l'immersion 3D commence a être réellement crédible, un seuil technique vient d'être franchi grâce à l'accroissement de la résolution (qui est top secret pour l'instant) au delà du full HD... Et ce n'est qu'un début...

Personnellement je suis assez inquiet pour les salles de cinéma... D'ici 5 à 10 ans, ces interfaces permettront de se recréer un sentiment parfaitement réaliste d'être dans une salle de ciné, à la place de son choix, avec un son de bonne facture (même s'il manquera l'impact physique des graves), et une image 2D ou 3D qui sera largement meilleure que celle projetée par un vrai projo... Le tout avec un matériel de quelques centaines d'euros qui sera ds tous les foyers... Vu que les jeunes vont massivement adopter ces interfaces, il n'y aura plus que les "vieux" qui iront au ciné (parce qu'en plus ça coute cher) ... Une crise se prépare et ceux qui investissent massivement ds le business lié à ces interfaces ont bien compris qu'elles auront tout balayé d'ici une décennie... Bien sûr il faut avoir envie de ce mettre un truc sur la tête, de se couper du monde etc. Mais là aussi, c'est une question d'éducation. Ceux qui seront nés ds cette réalité technique ne se poseront pas de questions...

[Jean-Pierre Lafont]

Merci JPL pour ces références, je vais essayer de me les procurer.

Si j'en juge par la teneur de vos écrits passés, vous êtes déjà le mieux "outillé" pour savoir apprécier le son cinéma.

D'ici 5 à 10 ans, ces interfaces permettront de se recréer un sentiment parfaitement réaliste d'être dans une salle de ciné, à la place de son choix, avec un son de bonne facture (même s'il manquera l'impact physique des graves), et une image 2D ou 3D qui sera largement meilleure que celle projetée par un vrai projo...

Et le convivialité dans tout ça ? La fête en famille ? Le match de foot avec les copains ? Les rires et les angoisses communicatifs ?
Là, c'est un peu comme faire venir un traiteur pour diner tout seul, alors qu'au restaurant on peut rencontrer du monde. Heureusement, les jeunes vont encore au concert... et même au théâtre.

[Emmanuel Piat]

Il y aura tjrs les 2... Mais si l'expérience est réellement bluffante, ça va occuper le terrain. Par ailleurs, il y aura les avatars numériques qui pourront apparaître ds le champ des autres. On sait aujourd"hui produire des avatars quasi photoréalistes en temps réel... Mes enfants (15 et 18 ans) sont déjà des extraterrestres à mes yeux sur bcp de points, même si on arrive encore à partager bcp de choses...

[Hugo S]

Bsr,

Avis au proprio de preproc dolby Atmos, j'ai vu sur la jaquette du BD Expendables3 que la VO est en Dolby Atmos...!

Avez vous mis en pratique ? Y a t'il un flag Atmos encodé sur le Disc pour visu sur vos afficheurs?

@suivre, merci pour votre retour.

Un petit retour ici :

post178371212.html#p178371212

Bjr,

Reçu.

H.

... et visionné...

Alors clairement, ceci n'est pas notre genre de films, d'où le fait que - à nouveau pour nous - le peu d'intérêt pour le fond l'emporte largement sur la forme Atmos qui peut effectivement un peu "crédibiliser" certaines "énormités".

Toujours est-il qu'en tant que 2nd titre Atmos disponible pour une utilisation et démo dans un contexte Home Cinema Atmos, ce Bluray est incontournable....à l'image de TF4.

Hugo

Hugo

[Hugo S]

re Bsr,

...
Tout ceci dans une ambiance où le respect et la détente règne ... que demander de plus ? Un vrai plaisir à lire
...

Un peu plus haut Emmanuel évoquait ces "extraterrestres" que modèle notre époque... toutefois en cette période de Noël, il peut y avoir quelques mots et/ou certains gestes qui font d'autant plus chaud au coeur... pour moi, ce qui est cité en fait partie. +

Hugo

[Coxwell]

Il est vrai qu'en regardant la liste des films en cours de production qui sortiront en 2015, 92% d'entre sont des films d'action où les cascades spectaculaires se succèdent.

Enfin, il y a le vécu cinématographique du spectateur. Ecouter un film ne s'improvise pas. C'est une question de culture et ça s'apprend.
ça s'apprend avec l'expérience pour les cinéphiles ou dans les écoles de cinéma pour les professionnels. La FEMIS et l'ENSATT (où j'enseigne), sont sans doute les meilleurs exemples en France. On a beaucoup écrit sur le sujet. Certains ouvrages donnent des pistes qui peuvent éveiller les sens et la réflexion du spectateur.

Je ne reviendrais pas sur l'importance du Dolby Atmos au sein de la perception de la réalité - cinématographique, mais le chiffre avancé est à relativiser, sauf si on se concentre sur certaines catégories, titres, genres de cinéma. Car si on prend la plupart des productions (y compris des auteurs nord-américains particulièrement en vogue aujourd'hui), on ne peut pas délibérément dire que les films en question fondent leur intér^pet artistique sur les cascades-scènes d'action spectaculaires.

Pour revenir à l'expérience du son, le deuxième paragraphe est un péremptoire, car il n'y a pas d'apprentissage universel de cette question, mais de sensibilité empirique - d'abord - et constructiviste en fonction du lieu, de la société et du milieu dans lesquels on se trouve. On ne peut pas vouloir enfermer les gens dans un pattern trop hermétique de la "bonne" représentation et perception de ce qu'est la "bonne" écoute du film. On en reviendrait à la même dérive qu'on retrouve dans les écoles de cinéma, celles enfermant le regard et limitant la dimension méta-physique, c'est à dire de la création la plus désengagée et émancipée des codes en vigueur.

[Coxwell]

Merci JPL pour ces références, je vais essayer de me les procurer.

Si j'en juge par la teneur de vos écrits passés, vous êtes déjà le mieux "outillé" pour savoir apprécier le son cinéma.

D'ici 5 à 10 ans, ces interfaces permettront de se recréer un sentiment parfaitement réaliste d'être dans une salle de ciné, à la place de son choix, avec un son de bonne facture (même s'il manquera l'impact physique des graves), et une image 2D ou 3D qui sera largement meilleure que celle projetée par un vrai projo...

Et le convivialité dans tout ça ? La fête en famille ? Le match de foot avec les copains ? Les rires et les angoisses communicatifs ?
Là, c'est un peu comme faire venir un traiteur pour diner tout seul, alors qu'au restaurant on peut rencontrer du monde. Heureusement, les jeunes vont encore au concert... et même au théâtre.

Un article récemment de David Fincher et Christopher Nolan allaient dans ce sens, la réalité virtuelle en moins. Ils estiment que d'ici quelques années, les studios ne prendront plus de risques à sortir en salles des films d'auteur et/ou des blockbusters auteurisant (ces deux mêmes qui ont encore beaucoup de liberté à Hollywood). Les marges de manoeuvre vont se réduire, l'industrie cherchant la rentabilité maximale qui passe par la pyrotechnie débridée, celle à laquelle beaucoup ne font plus que leur seul centre de motivation cinématographique. Cette pyrotechnie se faisant payer au prix fort, il va donc falloir réaménager la distribution des financements qui allaient jusque là à d'autres productions alternatives. L'énorme majorité de la production (en quantité et en qualité) va donc se retrouver financée/distribuée directement sur les plateformes VOD Netflix ou chaînes à péage. Ce qui incitera les gens à ne découvrir que les films dans des conditions bien plus nomades et handicapées sur le plan technique.

[WhyHey]

et sans compter sur la boulimie des séries qui deviennent de plus en plus suivies par tout un chacun (quelle expression étrange celle ci !) et deviennent de plus en plus inventives, et consommatrices de budget ...

[Emmanuel Piat]

Du fait de leur mécanisme séquentiel immuable (un épisode appelle le suivant), je trouve que les séries peinent réellement à créer un élément essentiel du cinéma qui est l'émotion pure. Qd je vais au ciné, j'y vais surtout pour ressentir qq chose. Donc j'attends que l'histoire racontée mette en action la chimie de mon corps et fasse naître des émotions. Même si les bonnes séries "saisissent" le spectateur par leur scénario bien pensé et inventif qui maintient l'intérêt, je trouve que la panoplie des émotions qu'elles génèrent reste très pauvre et presque caricatural. Par ailleurs les mécanismes très répétitifs derrière la construction des scénarios finissent vite par me lasser. Récemment, "Still the water" m'a fait pleurer pendant de longues minutes. Les larmes roulaient sur mes joues, les unes derrières les autres, sans interruption. En terme d'émotions, c'était très très fort .. Je ne pense pas qu'une série puisse produire la mise en scène remarquable qui m'a mis dans cet état ; pas plus que toute le travail psychologique sur le spectateur en amont de cette scène à la fois immensément dramatique et immensément belle... Seul les films de réalisateurs talentueux sont capables de faire naitre de telles émotions chez le spectateur et il ne faudrait surtout pas que les séries polluent le cinéma par un mélange des genres inapproprié. Les ressorts et la construction de Gone Girl par exemple m'ont fait un peu penser à ceux d'une série par moment et j'ai trouvé ça dommageable...

[sylvain07]

les series ont bien changees , plus argents plus acteur connus.
je regarde des series depuis peu et j'avoue que certains son tres bonne .
on prend un certains attachement aux personnages .

[metoujpense]

Comme beaucoup d'autres choses, on a le cinéma qu'on mérite ....

[lordserra]

C'est bientôt l'heure....alors joyeux noël à tous.