Test HCFR : Kennerton THROR, casque planar ouvert
Le contexte des écoutes
Le Thror a beau être un casque facile à écouter, vraisemblablement son atout principal, ce qui permet de se contenter d’électroniques aux puissances d’amplification modestes, j’ai opté pour mon dispositif d’écoute de référence. La puissance disponible est alors surdimensionné, mais la chaîne dans ce cas offre une qualité technique et musicale de haut niveau positionnée à la juste mesure de ce casque.
En effet la déclinaison technique de Thror et les mesures démontrent que nous sommes en présence d’un casque d’excellence, il convient alors de s’imposer une certaine logique de performance en ce qui concerne l’environnement d’utilisation.
Ce qui ne veut pas dire qu’un écosystème Hifi coûteux est indispensable, il s’agirait d’une erreur. La logique tend vers une rigueur de performance en ce qui concerne la précision de la reproduction du signal audio jusqu’au casque lui-même, celui-ci affichant des performances de haut vol.
- Source : PC Windows10, Jriver, cartes SOtM et filtrage des alimentations
- DAC : OPPO HA-1 SE by Audiocom
- Amplificateur : Modwright Tryst
- Filtrage secteur : Isotek Sigmas GII
- Câbles : courant et de modulation DIY
- Câble USB : Wireworld Platinum Starlight + filtre totalDac
- Sélecteur de source passif : Luxman AS-44
Rappelons que la signature technique de Thror comme casque facile à amplifier permet également d’envisager l’usage d’un bon DAP. Option d’écoute disponible mais que je n’ai pas retenu afin d’accéder plus facilement à l’ensemble de mon catalogue musical. Toutefois et au dam de l’encombrement vu le gabarit, Thror peut aussi devenir un compagnon nomade. Certes pas en usage promenade ou jogging matinal, mais tout en pertinence comme un accessoire à prendre en voyage afin de pouvoir écouter sa musique dans avec la meilleures qualité possible lorsque les conditions s’y prêtent.
Playlist
Slash / Living the Dream Tour / 24 bits – 48 kHz / Qobuz
Quasiment un an jour pour jour après la sortie de son quatrième album solo (troisième avec Myles Kennedy & The Conspirators) Living the Dream, lui-même précédé par la reformation de Guns N’Roses et d’une tournée de près de 18 mois en solo, Slash tient à prouver deux choses : qu’il est incapable de se reposer, et que le manque de sommeil ne porte pas atteinte à ses performances scéniques. Ce qui se traduit ici par la parution de ce live, Living the Dream Tour, enregistré le 20 février 2019 à l’Eventim Apollo de Londres. Près de deux heures de concert mettant à l’honneur l’ensemble de la discographie solo de l’homme au chapeau. Si Living in the Dream se taille logiquement la part du lion, Slash livre ici une belle rétrospective de sa carrière, donnant à cet album une allure de best of live. La production, claire et précise sans être clinique, permet d’apprécier au mieux l’énergie du groupe, retranscrivant l’ambiance du concert avec brio. Slash n’hésite pas à étirer ses morceaux au maximum (17 minutes pour World on Fire et 9 minutes pour Anastasia !), que ce soit pour parler à son public ou proposer ces solos fleuves dont il a le secret. Parfait pour se plonger pleinement dans la moiteur de la salle londonienne. Un must-have pour qui voudrait s’initier à la carrière récente de Slash ou se plonger dans l’ambiance endiablée de ses concerts. © Théo Roumier/Qobuz
The Beatles / Abbey Road (Super Deluxe Editions) / 24 bits – 96 kHz / Qobuz
Le testament. Le chapitre final. Abbey Road, qui paraît en septembre 1969, est bien le dernier véritable épisode discographique de la saga Beatles – Let It Be, qui sortira en mai 1970 ayant été enregistré antérieurement. Un adieu qui magnifie l’art de la composition, la maîtrise mélodique et les équilibres harmoniques malgré les dissensions entre John, Paul, George et Ringo. Une fois encore la palette est large, qu’il s’agisse de ballades bouleversantes ou de titres nettement plus percussifs (Come Together). Abbey Road rappelle aussi que derrière le tutélaire tandem Lennon/McCartney, George Harrison (Here Comes the Sun et Something) et Ringo Starr (Octopus’s Garden) ne sont pas là pour faire de la figuration…
Pour ses 50 ans, Abbey Road bénéficie du traitement Super Deluxe Edition. Une version 2019 portée par un nouveau mix signé Giles Martin (le fils du producteur George Martin, le « cinquième » Beatles) qui, dans sa version Hi-Res 24 bits 96.0 kHz, offre une ampleur sonore inédite. Cette réédition est évidemment accompagnée d’une vingtaine de démos et de prises alternatives, idéales pour détailler le processus de création des chansons. Sur Sun King par exemple, il est fascinant de comparer l’évolution de l’instrumentation choisie pour la prise proposée dans les bonus avec celle de la version finale. Les fans hardcore du groupe apprécieront… Ce chef-d’œuvre, comme son succès (c’est l’album des Beatles le plus vendu dès sa sortie, plus de 30 millions d’exemplaires !), n’empêchera pourtant pas les Fab Four de mettre fin à leur union. Un divorce officialisé en avril 1970. Et dire que le plus influent des groupes de toute l’histoire du rock’n’roll n’aura finalement passé que sept petites années en studio… © Marc Zisman/Qobuz
Ibrahim Maalouf / S3NS / 24 bits – 44.1kHz / Qobuz
Ibrahim Maalouf est un hyperactif polymorphe. En septembre 2018, il sortait son ambitieuse Levantine Symphony n° 1, et deux mois plus tard, il lançait sur le marché l’enregistrement de son live de fin 2016 à l’AccorHotels Arena. L’été suivant, il présentait sur les routes de France une création balkanique avec l’Haïdouti Orkestar. À l’automne 2019, son 14e album en douze ans, S3NS, s’aventure notamment en terre cubaine. La fameuse trompette quart de ton d’Ibrahim Maalouf ne connaît pas de frontières ni n’a le temps de refroidir. Au début de S3NS, le piano d’Harold Lopez-Nussa la précède d’une poignée d’accords tempérés avant qu’elle ne dessine le thème d’Una Rosa Blanca qui, au cours de son déroulement, laisse aux deux instruments le temps de s’envoler en un dialogue fébrile sur une rythmique caliente. La suite immédiate Happy Face pourrait se faufiler au centre d’une BO de film d’action signé par le compositeur argentin Lalo Schifrin (Bullitt, Mission Impossible, Starsky & Hutch…). Le morceau-titre est assez typique du lyrisme romantique du Libanais et se déploie de la saudade vers l’euphorie.
Retour à Cuba sur Harlem, où le protégé de Chucho Valdès Irving Calao s’installe derrière le piano pour un latin-jazz pur jus. Le pianiste cède ensuite sa place de guest à la violoniste Yilian Canizares sur le joyeux Na Na Na où, au final, elle n’occupe pas beaucoup de place. Un nouveau pianiste de La Havane, Alfredo Rodriguez, vient ensuite imprimer son swing sur N.E.G.U. Gebrayel bénéficie de la présence du pianiste cubain Roberto Fonseca, mais aussi du pianiste belge Eric Legnini et de ses compatriotes François Delporte (guitare) et Stéphane Galland (batterie). Après cette effusion de latino, retour au calme avec le suave duo trompette-piano All I Can’t Say, relevé juste à la fin d’une guitare acoustique. Piano et trompette se tiennent aussi la main au début de Radio Magallanes, une radio chilienne qui a soutenu la politique socialiste de Salvador Allende. Le morceau démarre sur une pointe de tristesse avant de reprendre de l’emphase au centre d’un torrent de guitares, cuivres et basse batterie et de laisser entendre la voix de l’ancien président renversé par le dictateur Augusto Pinochet. Tout au long de S3NS, la trompette d’Ibrahim Maalouf aura glorieusement fait résonner ses accents inimitables et sa verve reconnaissable entre toutes. © Benjamin MiNiMuM/Qobuz
Strugill Simpson / Sound & Fury / 24 bits – 96 kHz / Qobuz
Qu’est-il arrivé à Sturgill Simpson ? Pour son quatrième album, la star de la nouvelle scène country, célébré par la critique comme le sauveur de la country outlaw et lauréat du Grammy Award du meilleur album country de 2017 pour A Sailor’s Guide to Earth, effectue un virage à 180 degrés ! Oubliez les accents à la Waylon Jennings de Metamodern Sounds in Country Music (2014), le Sturgill de 2019 se prend pour… ZZ Top, période Eliminator ! A 41 ans, le natif du Kentucky définit cet album enregistré dans un studio regorgeant de matos vintage au nord de Detroit, comme étant le produit d’une « indignation thérapeutique » ! Se sentant à l’étroit dans son costard country, Simpson, qui est aussi fan de Marvin Gaye, Bill Withers, Nirvana et George Harrison, a éprouvé le besoin de rappeler que son univers artistique était sans œillère et surtout sans frontières. Dans une interview accordée au New York Times, il raconte que les deux semaines d’enregistrement se sont faites en regardant des films de Kurosawa sans le son ! « Je voulais que ce disque ait la force d’un album du Wu-Tang ! »
Pas vraiment de traces sonores de RZA et ses potes ici mais plutôt un mélange étonnant et détonant de guitares furibardes à la Billy ‘ZZ Top’ Gibbons (on pense aussi parfois au glam de Marc ‘T-Rex’ Bolan) mais aussi des rythmiques piquées à Giorgio Moroder ou Prince et des séquences planantes façon Pink Floyd/Emerson, Lake & Palmer. Pour rendre le dossier encore plus fou, Sound & Fury paraît le même jour qu’un film d’animation éponyme signé Junpei Mizusaki (créateur de Batman Ninja) et Takashi Okazaki (auteur d’Afro Samurai) ! Diffusé par Netflix, il narre les aventures d’un mystérieux conducteur s’enfonçant dans un monde postapocalyptique cauchemardesque et combattant avec acharnement deux adversaires monstrueux. N’en jetez plus ! Finalement, les moins surpris seront peut-être les fans hardcore de Sturgill Simpson, qui savent que leur héros n’a jamais marché dans les clous. C’est plus que confirmé. © Marc Zisman/Qobuz
Electro Deluxe / Apollo / 24 bits – 48 kHz / Qobuz
Depuis presque deux décennies, Electro Deluxe prouve que le funk made in France n’est ni une aberration, ni une vague copie de celui des maîtres d’outre-Atlantique… Et sans chercher à réinventer la roue et en gardant l’essence et l’ADN du genre, le bouillant gang gaulois aligne des compositions imparables et un savoir-faire dont l’unique objectif est d’enflammer les corps. Sauf que pour son sixième album, Electro Deluxe s’aventure en terres nettement plus électroniques. Comme si le groove des seventies rencontrait la French Touch… Leur son pur et acoustique s’enrichit grâce à la chaleur des claviers mythiques tels le Juno et le Moog. La mythique boîte à rythmes Linndrum des débuts de Prince côtoie la talk-box de Roger Troutman de Zapp, le vocoder de Daft Punk ou le Fender Rhodes d’Herbie Hancock. Une orgie sonore qui fait qu’Apollo, en plus d’enflammer les corps, les expédie au septième ciel ! © Clotilde Maréchal/Qobuz
GoGo Penguin / Ocean In A Drop / 24 bits – 88.2 kHz / Qobuz
Sorti en 1982, le documentaire Koyaanisqatsi du réalisateur Godfrey Reggio est devenu culte en partie pour sa fameuse BO signée Philip Glass. Un compositeur et une œuvre qui ont marqué comme jamais le pianiste Chris Illingworth, le bassiste Nick Blacka et le batteur Rob Turner au point que le trio britannique s’est lancé, en 2015, dans sa propre partition du film de Reggio qu’il a interprétée exclusivement sur scène aux quatre coins du monde. Une aventure à l’origine de ce Ocean in a Drop: Music for Film, EP de cinq titres s’inspirant de ce travail live sur Koyaanisqatsi.
Au départ pourtant, Illingworth n’envisageait nullement de graver cette BO dans la cire. « Les gens n’arrêtaient pas de nous demander si cette musique allait sortir un jour sur disque. Mais pour nous, ça n’avait aucun sens. Le film possède déjà une BO grandiose. En même temps, on avait pris beaucoup de plaisir à composer sur des images. C’est ce qui a inspiré Ocean in a Drop… Jouer cette musique de film en direct nécessitait une grande exigence, physiquement et mentalement. L’enregistrement n’a pas été différent. On a tout capté live, comme on l’avait fait pour nos albums précédents, sans overdub ni superposer les parties individuelles. » L’influence de Philip Glass déjà présente dans l’ADN de GoGo Penguin est ici décuplée mais n’asphyxie jamais les improvisations ni surtout les envolées lyriques et atmosphériques de ces cinq thèmes à forte résonance émotionnelle. © Max Dembo/Qobuz
Various Artists / Discover New Music Vol.1 / DSD256 / Blue Coast Music
Compiled from our first four PRIME Episodes, Discover New Music (Volume One) features some of our favorite singer-songwriters including Jenner Fox covering classics by Guy Clark, Bob Dylan and John Prine. Jenna Mammina’s beautiful interpretation of the standard « My One And Only Love » as well as solo piano pieces by Fiona Joy Hawkins and John R. Burr. Also listen to David Jacobs-Strain’s slide guitar on Nancy Cassidy’s « Rocky Road »…
Hazelrigg Brothers / Songs We Like / DSD256 / Blue Coast Music
The Hazelrigg Brothers seem to have been born for sound.
Trained in classical music and jazz, performing together for decades, manufacturing and marketing high-end audio gear for D.W. Fearn, managing their home recording studio for themselves and others…
Describing this album, Songs We Like, they say they “the piano trio format achieves an alternate aesthetic for these songs, which continue to resonate with us and with so many people.”
Resonate, indeed. The deep groove they found for Jimmy Hendrix’s “If 6 Was 9” is full of energy and entertaining surprises. With energetic interaction among the strings, piano and percussion, this track is full of energy and entertaining surprises.
And for a demonstration of the breadth of their taste and skill, check out the energy they infuse into “Passacaglia, From the Daughters of Zeus, Urania.” It’s a long title but it’s a very brisk and enjoyable ride!
« Songs We Like is exactly what it claims to be; it is a collection of songs (or « pieces,” in the cases of Bartok and Fischer) that have a unique connection to our past and influence on our musicality. Each has steadily remained a relevant part of the musical landscape. What has changed is our perspective. Culture evolves, as do our own senses and tastes, but the melodies remain the same. It is for us to translate them into something congruent with our current ideals and lifestyles. Whereas we used to be a common sight in the rock clubs of Philadelphia and New Jersey, the din of guitar amps and smell of stale beer don’t have the same allure they once did. One must imagine that this holds true for many who have been lifelong fans of Jimi Hendrix or Led Zeppelin. We have chosen the piano trio format to achieve an alternate aesthetic for these songs, which continue to resonate with us and with so many people. » – Hazelrigg Brothers
“The recorded sound is expertly shaped around the trio and the excellent soli so that it is impossible not to be knocked out by the sheer creative firepower of each artist as well as by a recording that meets every demand of the audiophile in the capture and delivery of this music” – World Music Report
“…the group has searched for—and found—a process of recording that captures to perfection the experience of hearing a piano trio in the real world—warm and interactive, organic, the bass embracing drums like it does from the seat in one of the front rows of a small jazz club, with the piano dancing inside that musical abrazo, on this highly-engaging debut” – All About Jazz
« I can’t recommend this album highly enough and I hope to see the Hazelrigg brothers live on the European stage’s sooner rather than later.” – Jazz in Europe
Various Artist / 2L The Nordic Sound Test Bench / Various format / 2L The Nordic Sound
We invite you to join us in this evaluation of future consumer delivery formats. FLAC is a lossless encoding of WAV-files derived directly from our production original used for the SACD and Pure Audio Blu-ray. All resolutions and encodings are derived from the same original DXD source files. Please send us an e-mail and share your experience on your practical experience with these file formats. Enjoy the music!
Erik Truffaz / Lune Rouge / 24 bits – 44.1 kHz / Qobuz
Impossible d’être déçu par un album d’Erik Truffaz tant chaque enregistrement du trompettiste est un périple sensoriel toujours dense, riche et surtout dépaysant. Et Lune rouge ne déroge pas à la règle, conçu avec ses fidèles Benoît Corboz, Marcello Giuliani et le batteur Arthur Hnatek. Sur les murs du studio d’enregistrement, ils ont accroché les vinyles du quartet depuis vingt ans. Pas comme des trophées mais plutôt les fragments d’une mosaïque en cours. « Pour ce disque, nous avions envie de choses nouvelles. Nous avons confié les clés à Arthur Hnatek et lui avons demandé de composer le matériel de base sur lequel le quartet a pu travailler le son, arranger puis déranger les éléments… Nous avons improvisé tout un tas de petites chroniques qui servent de charnières entre les compositions. » Le matériau final est trituré, étendu, coupé, remonté, jusqu’à obtenir cette envoûtante BO atmosphérique ponctuée de rock ici, de dub là ou d’ambient un peu plus loin. Une séquence répétitive s’éclipse pour un passage lyrique et Truffaz n’oublie jamais de faire rentrer beaucoup d’air et d’espace dans cette musique au ralenti qui déforme le temps, l’espace et les conventions stylistiques. Même son jeu se déconnecte du plancher des vaches pour toper le soleil. Et la filiation avec Miles Davis s’estompe encore plus qu’à l’accoutumée. Magique. © Max Dembo/Qobuz
– Lien vers le sujet HCFR dédié aux casques kennerton : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/CASQUES-SEDENTAIRES/CASQUES-KENNERTON-FISCHER-AUDIO-INSIDE