Emile a écrit:euh non rien
Cabasse Tannoy cela ne te change pas trop ?
je pense à tonalité, etc ...
Si très gros changement. Les iroises ont un médium/médium aigu plus présent (annulaire du BC12) qui donne une espèce de rutilance aux timbres des cuivres et du piano. Le trait gobalement sur les iroise est plus épais, plus charnu dans le médium et dans le médium aigu.
La D700 me paraît plus neutre dans le médium aigu. Elle est moins rutilante et l'aigu semble apporter plus de finesse et de définition, semble monter plus haut avec une plus grande propreté sonore. Par contre, la compression peut donner dans l'aigu une énergie peu commune et une restitution moins reposante.
L'aigu de la D700 ne renie pas son appartenance aux tweeters à membranes métalliques(alluminium ?) et parfois dans l'extrème aigu cela métallise plus les timbres des instruments à cordes (violon en particulier). Il faut dire aussi que je possède une config qui de ce point de vue ne laisse rien dans l'ombre (câblage HP anodisé argent, modulation Litz anodisé argent, pièce globalement d'acoustique clair, transistor...)
Dans le médium, c'est moins chargé avec la D700, timbres un peu plus lissés, beaucoup plus détaillé et moins systèmatique. Les timbres des Iroises sur les voix me paraissent manquer parfois de neutralité et de variété. Avec la D700 l'écoute peut devenir scrutative. Elle devient alors un véritable instrument de travail.
L'iroise fournit beaucoup d'avant plan avec un relief volumique sur certains enregistrements intéressant mais je serais tenté de penser que l'iroise triche un peu sur la phase. Je ne serai pas étonné que l'avancement du périscope au delà du plan des autres Hp ne soit pas complétement compensé par le filtrage.
La D700 c'est beaucoup plus en profondeur avec un étagement et une perspective beaucoup plus convaincante. Il y a beaucoup de nuance dans la profondeur de l'image et de ce point de vue c'est remarquable. Cela dépasse la plus part des biblio que j'ai entendu. Quelque avant plan parfois dans l'image mais pas de projection de l'image (je ne l'aurai pas supporté).
Le grave est non comparable. L'iroise fonctionne avec sa caisse. Les membranes sont plus souple générant plus de distorsion. Le grave de l'iroise a une exploration limité dans l'extrème. Il semble peu lisible, manque de tenue de timbre de séparation en comparaison. La proprété du grave est entachée par les limites des HP et du coffret. bref, elle n'ont pas de slam. Cependant, le trait plus épais donne plus de matière à la caisse claire (c'est pas du grave je sais) mais cela claque moins et encore une fois la lisibilité sur la nature de la peau, sa tension, le volume de la caisse de résonace est très loin derrère les D700.
La D700 donne une contrebasse à taille réelle avec un sens de la nuance, du toucher de cordre des détails remarquables et une qualité de grave exceptionnelle. La D700 sépare la grosse caisse du grave de la contre basse ou de la basse électrique et du grave du piano alors que l'iroise donne une restitution plus fouillie voir parfois non résolvante.
Bref la D700 c'est un peu l'invitation des musiciens à domicile. C'est la possibilité de reconnaitre un travail de mixage et de post production soigné ou bien baclé, c'est la possibilité d'une écoute jamais systèmatique et toujours informative. C'est la possibilité d'une écoute à la manière d'une petite enceinte ou d'une écoute à un niveau très élévé avec une tenue et une rapidité remarquables.
Sur ce critère la D700 transistorisée prend le large devant beaucoup d'enceintes.
J'insite sur le fait que cette appréciation est faite sur un système qui n'a jamis été optimisé dans le sens de l'écoute des Tannoys et qu'à ce titre, c'est déjà remarquable comme résultat.