Mister Bear a écrit:Philippe Muller a écrit:En rock, l'installation que l'on a à la maison est bien supérieure à la sono de scène. Un fabricant suisse d'enceintes (PSI) me disait: on ne peut pas comparer un camion et une voiture de sport, les deux ne sont pas interchangeables. Cette supériorité du domestique est possible parce que la diffusion est souvent stéréo dans les deux cas. En musique naturelle, ce n'est pas le cas puisque chaque source (musicien) rayonne individuellement. En rock, et j'ai donné cet exemple ailleurs, il faut écouter la musique dans des clubs sans sono générale mais avec les amplifications originelles et une batterie naturelle pour approcher des conditions du pur acoustique. Les concerts live sont souvent retravaillés en studio où l'on n'hésite pas à faire rejouer certaines parties qui iront remplacer la partie d'origine du live. Beaucoup de disques live sont en fait un mélange de live et de studio. Pour les live de Johnny, les cordes seraient entièrement refaites en studio, par exemple.
Je parle pour ma part d'enregistrement acoustique type Blue Note de bluesman genre le Folk Singer de Muddy Waters. Ce n'est que de la prise direct et non pas de l'électroacoustique ou du micro piezo sur une électrique. Ces enregistrement sont assez courant en Blues. D'ou ma notion de culture acoustique et électrique ...
Je n'avais pas lu cette intervention.
Il s'agit, dans la plupart de ces cas, de mixage électrique (électronique) et non aérien. Les micros sont à la fois assez peu sensibles, souvent des dynamiques très directifs pas très linéaires et plus rarement des statiques. La prise de l'instrument et surtout de son haut-parleur est donc partielle. Qu'à cela ne tienne, c'est devenu un style d'écoute qui a permis l'éclosion de beaucoup de styles musicaux qui n'auraient pu exister sans cela mais cela reste de l'électroacoustique par le fait qu'il y a prise rapprochée, mixage, égalisation, ajout d'effets et compression (même si elle est légère). Le son est nécessairement remanié par l'électronique. Ce n'est pas une honte et un travail bien fait peut nous rapprocher du son live.
En fait, une captation multimicrophonique n'est pas l'image d'un front d'onde existant mais des sources secondaires qui seront mixées pour être diffusées par deux sources qui produiront un front d'onde nouveau, n'ayant jamais existé auparavant. C'est beaucoup plus proche de la sonorisation mais avec un mixage différent puisque la diaphonie entre sono et musiciens n'existe plus chez celui qui écoutera le disque. Même si les musiciens n'étaient pas repris par une sono générale, ce procédé reste proche de la sonorisation mais de façon différée.
La prise de son naturelle qui utilise une source secondaire par canal (2 en stéréo, 5 ou 7 en multicanal) capte un front d'onde existant de manière plus ou moins bien échantillonnée pour en faire une image électrique (plus il y a de canaux, plus l'échantillonnage sera bien réalisé). En stéréo c'est pauvre mais tout de même assez miraculeux (je rêve de 200 canaux ou plus). Le rôle des enceintes est de transformer cette image électrique en image acoustique. Rien que de très connu finalement. Dans ce cas, la table mixage, c'est l'air, comme dans la vraie vie. Le handicap, c'est évidemment le faible nombre de canaux. Quand on est preneur de son et qu'on doit se battre pour enregistrer avec deux micros, on n'a qu'une seule envie: demander à Obama de garder Guantanamo pour y envoyer tous ceux qui nous emm.... en prétendant qu'on utilise deux micros parce qu'on a que deux oreilles. Ceux-là, j'aimerais beaucoup les voir à l'oeuvre avec les deux micros.Naturellement, comme pour l'enregistrement numérique, plus l'échantillonnage du front d'onde sera précis, plus il sera facile de le reproduire et pour ça, il faut plus de deux canaux, même si on n'a que deux oreilles.