Dossier HCFR : JVC DLA-NZx FW 3.0 – Utilisation(S)

Dossier HCFR : JVC DLA-NZx FW 3.0 – Utilisation(S)

JVC 25LTD (NZ9) compte-rendu de Hugo S

 

Autocal

Pratiquant l’autocal JVC depuis ses débuts inaugurés avec la série de projecteurs JVC DLA-Xx00, j’en suis clairement un grand fan.

Sachant que suite à divers essais et comparaisons autocal JVC gamma+color vs calibration externe (ColorHCFR) faites avec nos RS49_X500, puis X5000 du moment, j’ai arrêté (de mémoire, c’était vers 2016) toute utilisation d’une calibration externe (dans notre cas toujours ColorHCFR).

En effet, à mes et nos yeux, l’apport de la calibration externe n’était pas du domaine du réellement significatif, et d’autant moins souhaitable dans un contexte HDR (voir plus bas).

L’autocal JVC que j’ai ensuite continué à pratiquer avec chacun des 6 autres projecteurs (et leurs versions autocal + sondes spécifiques) qui en l’espace de 7 ans seront venus remplacer cet initiateur de l’utilisation de l’autocal JVC chez nous, qu’aura été notre RS49_X500.

Alors oui, et très clairement, je suis un grand appréciateur et un avocat de la stricte orthodoxie dans la mise en oeuvre et utilisation de l’autocal JVC.

Car de mon point de vue, si JVC spécifie une procédure d’utilisation pour une version d’autocal, c’est cette version spécifique qu’il y a lieu de strictement appliquer pour effectuer l’autocal. C’est ce qui a toujours été effectué chez nous et qui nous a toujours procuré d’excellents résultats.

Sachant que de mon point de vue, si JVC a pris le soin et continue dans la durée de développer les très, TRES puissantes fonctionnalités de l’autocal, c’est que pour JVC l’environnement autocal en soi, constitue un TOUT unique, qui du fait de sa pleine cohérence d’ensemble, est garant du résultat optimisé visé.

Ceci d’autant plus que les fonctionnalités de l’autocal vont bien plus en profondeur dans le potentiel tweaking de tous les paramètres de base des projecteurs que n’importe laquelle des calibrations externes.

De la même façon, si une version de sonde plus récente devient expressément disponible dans une nouvelle version d’autocal, c’est toujours cette toute dernière version de sonde que je vais acquérir et utiliser pour mettre en oeuvre cette toute dernière version d’autocal (compatible avec le projecteur en place)..

Alors et bien évidement, pour cette autocal JVC il est toujours possible d’essayer de « bidouiller » afin de vouloir faire mieux en utilisant une autre sonde ou par le biais d’autres process de mise en oeuvre… pourquoi pas?

Toujours est-il que comme toujours, chacun fait comme il le souhaite…

…mais que pour ce qui me concerne, pour l’autocal 13 v1.20 du FW 3.0, j’utilise et préconise fortement la stricte adhésion aux process de mise en oeuvre officiellement définis par JVC dans le manuel 13 v1.30.

 

Autocal « Individual » ou « reflect to all »

Dans l’écran Menu autocal « Picture Mode Settings », en bas à droite se trouve l’encadré « Option » où se situe l’item  « Calib(ration) Result » :

 

avec ses deux options possibles « Individual » ou « Reflect to ALL » qui se définissent :

et sont en fait essentielles tant dans le process aurtocal que l’on souhaite utiliser que dans le contexte du rendu image qui va potentiellement en découler, si le process autocal appliqué ne balaye pas tous les cas de l’utilisation potentielle du projecteur.

Il est ainsi tout à fait légitime de se poser la question quant à ce qu’il y a lieu de faire aujourd’hui dans un contexte autocal, et ceci désormais à la lumière de l’introduction et installation du FW 3.0.

En effet pour l’installation du FW 3.0 un processing JVC a dû recalculer en vue de « repeupler » TOUS les modes précédents d’images SDR et HDR possibles, ceci sur 101 niveaux de puissance laser, avec ou sans filtre activé (hors NZ7) et ceci sur 15 positions d’iris… et tout ceci avec une totale transparence pour tous les utilisateurs finaux.

On peut ainsi se rendre compte de toute la puissance des processings JVC quant à l’interpolation entre les divers modes et contextes images

Maintenant et pour une mise en oeuvre de l’autocal, si l’extrême précision est recherchée ou indispensable, il peut effectivement être souhaitable de faire du « Individual ».

Et je recommande très fortement de n’utiliser pour base qu’un mode image SDR, et de ne toucher en aucun cas aux modes HDR, car dans le contexte du Frame Adapt HDR et du fait même de son fonctionnement dynamique et adaptatif aux différentes luminosités de chaque contexte « frame by frame » ou « scene by scene », le FAH va utiliser des courbes EOTF différenciées, toutes basées sur des extrapolations adéquates de courbes gamma.

Sachant qu’il est également bon de garder à l’esprit qu’en « Individual » il fau(drai)t également ré-effectuer l’autocal plusieurs fois pour calibrer sans et avec filtre engagé (hors NZ7)… et que si on utilise l’iris dans une autre position que celle calibrée « Individual », il fau(drai)t recommencer les choses et de plus, éventuellement et en fonction des valeurs d’iris utilisées, appliquer la segmentation iris = 0, -5, -10… comme au bon vieux temps. 😉

Sachant qu’avec le « Reflect to All » l’ensemble de toutes les étapes précédentes de mesures « Individual » est fait en une seule passe de mesure, avec potentiellement à la clé le résultat global décrit pour l’installation du FW 3.0…

.. et dans notre cas d’autocal, ici pour le FW 3.0, c’est le « Reflect to All » que j’ai choisi d’utiliser..

.

Mise en oeuvre autocal utilisée dans notre cas :
* Ayant déjà décrit sur HCFR notre process utilisé, autant les utiliser ici (lien) :

Ceci pour indiquer que dans notre contexte JVC DLA-25LTD FW 3.0, …, l’autocal Quality gamma+couleurs avec Spyder X2 Elite, et « Reflect to All » a été faite hier sur la base :

– Content Type : SDR
– Picture Mode : User 1
– Color Profile : DCI
– Color Temp : 6500
– Gamma : 2.4
– CMD : High
– Aperture : 0 (zéro)
– LD Power : 46
– Filter : Wide

Et qu’un un mot, comme en cent, le rendu HDR (LD 46 et iris -2) ce ne sont que des SUPERLATIFS² 😛 .

Avec plus spécifiquement sur les 2 titres visionnés BR 2049 + Dune, des noirs plus profonds, des effets 3D maintenant quasi continus et avec Dune les extérieurs du desert qui sont parfois aveuglants.

Ainsi dans notre contexte JVC 25LTD, avec le FW 3.0 + cette autocal gamma+couleurs Spyder X2, on atteint aujourd’hui un niveau de reproduction images HDR que je ne pensais pas possible en contexte projection.

Bref le FW 3.0 + autocal gamma+couleurs « Reflect to All » avec Spyder X2 = :bravo: + :love: :love: :love: .

 

* Avec ce complément HCFR concernent la Spyder X2 Elite (lien) :

… Comme indiqué, j’ai pris l’Elite, car sa différence avec l’Ultra est que cette dernière permet des mesures jusqu’à 2000 Nits, là où l’Elite est spécifiée comme « limitée » ‘à 750 Nits…

… or dans notre cas, pourvoir obtenir 750 Nits, c’est Mission Impossible. 😉

Par contre j’ai SCRUPULEUSEMENT suivi le protocole de mesures du manuel qui vient avec la dernière version autocal. En effet il y a plusieurs différences par rapport à avant, et du coup je pense que dans tous les cas, y compris lorsqu’on a l’habitude de l’autocal, lire ce nouveau manuel est plus que souhaitable. 😉

Sachant que dans le manuel il est demandé de positionner la sonde latéralement à 30 cm du point mesuré à l’écran, et j’ai précisément respecté cette demande.

… Dans tous les cas, mon avis est que pour leur autocal, les installs qui sont les nôtres, méritent largement l’acquisition d’une Spyder X2 😉 …

 

* et ces précisions quant au spécifique placement de la sonde :

 

… Pour ceux qui souhaiteraient réaliser une autocal avec la Spyder X2, une petite suggestion d’utilisation :

– la surface de mesure a un diamètre de 5cm, il est préférable de la positionner bien au centre de l’écran,

– la lentille de la Spyder étant à 30cm de cette surface de mesure, il est préférable de la positionner la plus parallèlement à la toile,

– ceci sous-entend que la sonde est le plus près possible de l’axe du centre de l’écran, mais avec l’ombre portée qui évidement ne vient pas empiéter sur la surface de mesure,

– du coup (lorsqu’on regardant la toile), si le projecteur est à gauche de l’axe, il est préférable de positionner la sonde à droite de l’axe… et vice versa… 😉

Et bien évidement, au sein de la pièce (où l’autocal est effectuée) TOUTE lumière parasite doit être éliminée.

C’est ce protocole d’emplacement de la Spyder X2 que j’ai utilisé dans notre contexte de l’autocal gamma+couleurs décrit plus haut et qui chez nous donne les résultats et utilisations décrits plus haut.

 

* et ces précisions quant à la mise en oeuvre générale :

 

Concernant l’autocal singulièrement couleurs, il est souhaitable de garder en mémoire que si l’environnement de la salle est autre chose que blanc ou noir, il est possible que, plus spécifiquement dans les phases avec les fortes luminosités – singulièrement contexte couleur « White » – la sonde récupère des réflexions des murs et/ou objets de couleurs autres que du strict blanc ou noir.

Ainsi j’ai tendance à penser que c’est [i]probablement[/i] une des [i]possibles[/i] raisons des diverses déconvenues rencontrées avec l’autocal couleurs, ceci d’autant plus lorsque la sonde est orientée différemment que ce qui est spécifié. 😉

Alors avec le FW 3.0 et Spyder X2 faut-il ou pas faire l’autocal (gamma +) couleurs et « Reflect to all »? C’est à chacun de voir et il est évidement préférable de bien savoir et maîtriser ce que l’on fait…

… toujours est-il que dans notre cas, je peux certifier que – le projecteur ayant été fonctionnel_chaud pendant 1 heure – tout le process autocal « gamma+couleurs » laser 46, SDR DCI et « Reflect to all » est parfaitement fonctionnel, avec à la clé des résultats visuels somptueux tant en SDR, que HDR. :love:

 

* avec ces précisions quant au Theater Optimizer (et toiles à gain different de 1) :

 

…juste par le biais de la valeur de gain du Theater Optimizer, il est possible de « piloter » au global tant le couple luminosité_contraste de l’image, que du coup le rendu 3D résultant.

Alors et avant d’aller plus loin il faut savoir que du point de vue du Theater Optimizer, une autocal établit une « nouvelle » référence lumineuse. Cette « nouvelle » référence fait que quel que soit le gain de la toile, pour le TO, ce sont les valeurs de luminosité mesurées qui deviennent référentielles et (pour le TO) constituent une valeur de gain qui devient égale à 1.0.

Ainsi et dans notre cas d’utilisation d’une toile de gain (théorique) 1.8, après autocal, pour le TO, cette valeur est à passer à 1.0…

… t c’est ainsi que j’avais initialement configuré le TO, tant pour la mémoire de zoom 16/9 (diagonale 100″), que pour la mémoire de zoom 2.35 (diagonale 130″).

Bref si dans notre cas, les paramètres d’utilisation LD=46, iris = 0, sont visuellement juste parfaits en 16/9 (100″), après les test effectués hier, il s’avère que même si avec ces mêmes paramètres de base, le TO fait du très bon boulot pour adéquatement adapter (DTM_Frame Adapt) le rendu HDR au contexte 2.35 (130″), (dans notre cas) il est en fait possible de peaufiner cela en jouant plus spécifiquement sur le gain…

…ce qui recalcule les divers paramètres de Tone Mapping du Frame Adapt.

Du coup dans notre contexte toile 2.35 (130″), gain (théorique 1.8 ), après autocal gamma+couleurs avec la Spyder X2, j’ai essayé les valeurs de gain 1.0, 0.9 et 0.8 (la valeur de gain TO la plus basse dispo).

Et après pas mal d’hésitations, la diversité (de luminosités) des scènes d’Aquaman permettant en fait d’explorer pas mal de contextes différents, avec pour chaque contexte de gain 1.0, 0.9 et 0.8 des identités_spécificités visuelles en fait bien marquées… ma préférence est allée au gain 0.9, qui – dans notre spécifique contexte d’utilisation et à mes yeux – offre le meilleur équilibre global de reproduction…

… avec et très spécifiquement, d’exceptionnels effets 3D qui sont en fait continus, ceci quels que soient les contextes globaux images (intérieur ou extérieur, sombres ou clairs). :love:

 

configurations de notre 25LTD

Pour ce descriptif et comme indiqué plus haut, notre format d’écran étant du 2.35, nous utilisons ainsi 3 formats 16/9, 17/9 et 2.35 pour le zoom memory.

utilisations SDR
  • Content Type : Auto (SDR)
  • Picture Mode : Natural (utilisé avec formats 16/9 et 17/9)
  • LD : 46
  • Dynamic CTRL : Mode 3
  • Iris : -9
  • Color Profile : Auto (Rec 709)
  • Color Temp. : 6500K
  • Gamma : 2.4
  • 8K e-shift : On
  • Graphic Mode : High-res 1
  • CMD : High
  • Motion Enhance : Low

 

  • Content Type : Auto (SDR)
  • Picture Mode : Cinema (utilisé avec format 2.35)
  • LD : 46
  • Dynamic CTRL : Mode 3
  • Iris : -6
  • Color Profile : DCI (donc filtre engagé)
  • Color Temp. : 6500K
  • Gamma : 2.4
  • 8K e-shift : On
  • Graphic Mode : High-res 1
  • CMD : High
  • Motion Enhance : Low

 

utilisations HDR
  • Content Type : Auto (HDR)
  • Picture Mode : Frame Adapt HDR 1 (utilisé avec tous les formats 16/9, 17/9, 2.35)
  • LD : 46
  • Dynamic CTRL : Mode 3
  • Iris : -2
  • Color Profile : BT.2020 (Wide)
  • Color Temp. : HDR10 (réglé 6500)
  • HDR Processing : Frame by Frame
  • Theater Optimizer : On et réglages
  • zoom memory 16/9, 110″, gain 1.0
  • zoom memory 17/9, 120″, gain 1.0
  • zoom memory 2.35, 130″, gain 0.9 ou 1.0 suivant les jours, l’humeur… 😀
  • HDR Optimizer : Auto (Wide)
  • 8K e-shift : On
  • Graphic Mode : High-res 1
  • CMD : High
  • Motion Enhance : Low

 

Ce sont donc ces configurations de réglages qui définissent les résultats à l’image qu’on peut découvrir en page suivante.

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux projecteurs laser JVC DLA-NZ7 et DLA-NZ8 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-jvc-dla-nz7-nz8-laser-4k-e-shft-x-8k-voir-post-1-t30116417.html

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux projecteurs laser JVC DLA-NZ9 & 25LTD : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-jvc-dla-nz9-25ltd-laser-4k-e-shiftx-8k-maj-t30116418.html

 

 

 

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