Fyper a écrit:Pour cette approche, on devrait en théorie, monter et régler un système uniquement à partir de calculs et de mesures, et admettre le résultat comme étant le plus fidèle à l'enregistrement, quelque soit la façon dont on le perçoit et ce qu'on en pense.
Mais ça c'est la théorie, dans les faits, nous admettons (à tort ou à raison) que nous n'avons pas encore les moyens d'avoir une approche exclusivement rationnelle et que l'écoute reste importante pour la mise au point finale. Mais cela introduit alors un biais qui suffit à qualifier cette approche de subjective.
Il y a un pas quand même.
Ce n'est pas parce que nous nous éloignons un peu de l'objectivité "totale", que nous tombons ipso facto dans la subjectivité "totale". Je crois qu'il faut appréhender la séparation entre ces deux notion opposées comme une sorte d'échelle graduée, mettons de 1 à 5, sur laquelle 1 représente la subjectivité dans sa forme pure, un ressenti qui ne tiendrai compte de rien d'autre que de la perception sensoriel ; et où 5 serait la marque de l'objectivité dans sa forme pure : celle qui discriminerait le fidèle du non fidèle au moyen d'une approche exclusivement quantitative (en supposant que cette approche soit possible et souhaitable, ce qui n'est pas du tout certain). Sur cette échelle, donc, l'approche que tu décris et qui est aussi celle des spécialistes du sujet, il me semble, se situerait quelque part vers 4 car nous sommes dans une démarche qui contrôle fortement la perception sensoriel par les mesures, assez loin en somme du niveau 1. Une forme de subjectivité contrôlée donc ou d'objectivité teintée de subjectivité si tu préfères
NB : Par rapport à ce que j'ai mis en rouge : AMHA il vaudrait mieux employer le terme objective plutôt que rationnelle. Ces deux notions ne sont pas synonymes. L'approche subjective n'est pas objective mais elle n'en est pas pour autant irrationnelle.