manson.reznor a écrit:Ce puritanisme européen importé des USA me fait à la fois sourire et m'attriste.
On pousse des cris d'orfraie quant on montre un boule dans un film tourné il y trente cinq ans, alors que dans le contexte du film ce n'est pas inapproprié, alors que pendant ce temps là des pubs à la télé montrent des femmes de plus en plus dénudées sous prétexte de vendre le dernier savon pour toilette intime ou des serviettes hygiéniques. j'en viens à me demander quand ils vont oser carrément montrer leurs touffes ! C'est cette contradiction qui me fais sourire.
Là où çà m'inquiète, c'est cette censure insidieuse sur de plus en plus d'oeuvres passées et présentes. Çà me rappelle le remaniement effectué par Spielberg sur E.T où des flingues sont remplacés par des Talkie-walkies. Comme aussi la disparition numérique d'une clope dans je sais plus quel film...
Ensuite on en vient au genre de "recadrage" comme ici dans Splash. Voir pire parfois la suppression des images "indécentes" ou semblant porter atteinte à la moralité contemporaine.
Mettre çà sur le dos de Metoo, c'est assez réducteur même si pas totalement étranger. Ce phénomène au ciné existe depuis pas mal d'années, même si amplifié par les vagues féministes récentes.
Que les films tournés actuellement évite des nudités inutiles au récit, cela m'en touche une sans faire bouger l'autre. Mais modifier ou élaguer des films anciens pour éviter de choquer, je suis totalement contre. D'autant plus si cela va à l'encontre des souhaits initiaux du réalisateur.
Imaginez Tenue de soirée ou les Valseuses "censor cut", le film durerait pas très longtemps![]()
Maintenant si on pousse le raisonnement qui consiste à ne pas choquer les puritaines ou âmes sensibles, sans parler de nudité : que fait on des films tels que La liste de Schindler /Au nom de tous les miens qui mélange à la fois nudité et violence crue, mais historique et totalement raccord avec le contexte ?! Vous accepteriez un recadrage à la Splash pour ces films ?!
En bref, y'en a marre de cette pensée unique et formatée sous prétexte de vouloir choquer personne. Cette pensée répandue par finalement une petite poignée de personne, mais qui arrive à l'imposer au monde. Le problème est exactement le même avec les humoristes, dont certains en ont fait les frais assez récemment. Si Coluche ou Desproges étaient encore de ce monde, je suppose qu'ils seraient dépités.
Rectification : on voit désormais davantage d’hommes dénudés ou en torse poil (dans les pubs, les téléfilms, les plateaux télé, les danseurs de variétés) que de femmes déshabillées !