frgirard a écrit:La situation n'a guére changé, l'amateur se berce toujours d'illusion avec des cones, coupelles,horloge, support et autre cablerie.
Sans excuser "l'amateur", il faut reconnaître que le traitement passif d'une pièce nécessite, soit d'avoir un local dédié, soit de penser, en amont, l'ensemble de la pièce en termes d'agencement et de déco (allez expliquer ça à madame...).
Et ça c'est seulement si on est propriétaire... Et c'est à refaire quand on change enfin ce vaisselier ignoble de belle-maman.
En plus, soit il faut se palucher de la documentation sur le sujet et se bricoler sa solution à grand renfort de mesures, soit il faut faire appel à un spécialiste qui n'est pas gratuit.
Reste la correction active. Idéalement les deux (actif + passif) se complémentent et l'actif permet peut-être d'éviter le divorce. Mais voilà les solutions tops sont très chères pour "l'amateur" et s'il faut commencer par un Behringer ou un PC (qui peut être très très poussé), il faut mettre les mains dans le cambouis, faire d’innombrables mesures et mises au point... Aimer la musique ne veut pas nécessairement dire aimer passer des dizaines d'heures de mise au point. Alors il reste les Trinnov + un spécialiste, et là, les budgets s'envolent (même si ça reste moins cher qu'un divorce...).
Alors je peux comprendre que l'on ait envie de croire aux pouvoirs incroyables des coupelles et du reste.
Je vous trouve bien optimistes quand vous parlez de budgets modérés. Oui on en n'est pas à 100K€, mais quand il faut ajouter à son matériel de base de la correction passive et/ou active et les interventions qui vont avec, on est déjà très au dessus du budget de 90% des hifistes.
Dire à ces derniers qu'il est plus efficace d'investir dans de la correction passive ou active que dans les amplis à 20K€ ou des câbles à 5K€ est louable mais même si la correction est d'un budget inférieur aux pétoires, il reste tout de même conséquent et pas à la portée de tous.
C'est pourquoi , il me paraîtrait plus judicieux de ne pas systématiser le conseil de correction pour plusieurs raisons:
- le budget => ce n'est qu'à partir d'un certain budget et/ou d'une certaine implication qu'il devient accessible de faire de la correction active ou passive.
- La compensation naturelle: on entend ce qu'on veut entendre, y compris dans une acoustique défavorable. Le cerveau compense (correction biologique
) et une fois qu'on est accoutumé à sa pièce on est capable de faire d'excellente écoutes (jusqu'à que quelqu'un passe et fasse la grimace
). Cette capacité de correction et d'adaptation de notre cerveau explique peut-être pourquoi il est si difficile de réussir un test ABX.
Pour illustrer ces dires: il y avait plus haut un commentaire sur l'écoute casque vs pièce. Il est vrai que les 2 ont leurs défauts, mais le casque a le mérite de nous faire nous affranchir de la pièce, qui selon beaucoup est le mal absolu. Et bien croyez-le ou non en écoutant le même morceau dans ma pièce non traitée et dans un casque, 1. je reconnais le morceau, 2. je ne note pas de différence criante entre les morceau au niveau de l'équilibre général, etc. Cette pièce qui est le maillon le plus important de la chaîne, et bien, je n'ai pas l'impression qu'elle transfigure l'écoute tant que ça par rapport au casque... Il est bien évident que des mesures montreraient des creux et des bosses un peu partout, mais dans ma tête c'est plutôt lisse.
hUn autre exemple: quand je change de courbe d'égalisation, je suis incapable de dire si c'est mieux ou moins bien, c'est différent (et je sais que c'est plus lisse, moins pentu, etc.), et au bout de quelques jours je me suis fait à cette égalisation et je ne me pose plus de questions.