vincent128 a écrit:2) mon analogie n'est pas si mauvaise. Si tu prends le milieu de l'enregistrement professionnel, on a des musiciens de haut niveau et qui vivent de leur art (donc professionnels), et des ingénieurs du son professionnels et qu'on va supposer compétents pour couper court à une nouvelle polémique. Si on parle du milieu de la voiture, le moins mauvais équivalent des musiciens, ce sont les pilotes de haut niveau et professionnels (le pilotage est peut être un art, mais en tous cas un sport exigeant, pas un simple travail). Le moins mauvais équivalent des ingénieurs du son, ce sont les mécaniciens de ces pilotes. Des professionnels, au service des pilotes, qui ne sont pas des artistes mais appliquent avec rigueur des compétences techniques pointues.
Pour poursuivre cette analogie, le chauffeur de taxi, c'est au mieux, le musicien de bar, qui joue le même répertoire tous les soirs depuis 30 ans. L'amateur de hi-fi "no limit" ou "féru de diy" comme tu le dis si bien, c'est le pilote amateur, celui qui entretient et répare lui-même sa voiture. Il peut être passionné et même compétent, mais il n'est pas au niveau des professionnels. Il y a même un certain nombre de "tuneurs" et de "jacky", comme partout!
Bon je crois qu'il vaut mieux en rester là avec les analogies, on dira juste qu'on a pas le même point de vue sur le niveau requis pour travailler en studio. Pour moi c'est d'un niveau de travail classique, comme pour un informaticien ou un comptable dans leurs secteurs respectifs, il faut des compétences mais il n'y a pas besoin d'avoir un niveau "de compétition". Pour toi apparement ça va un peu plus loin dans le domaine de la musique, dont acte.
vincent128 a écrit:Sur le fond de la question, je suis plutôt d'accord avec Pio 2001.
Et moi aussi, malgré peut être ta première impression.
Mais ça n'est pas parce qu'on est plutot objectiviste qu'on a envie de rentrer dans tous les jeux extrémes, ça décrédibilise le discours je trouve. Et l'appel à la caution "des pros musiciens" (pas des vendeurs ) est un argument un peu ressassé et avec des bases guères fondées.
Les studios ne cherchent pas le matériel ultime, ils cherchent du matériel fiable, résistant et au meilleur rapport qualité prix possible.
Je ne doute pas que leurs solutions marchent trés bien, largement mieux même que la plupart des installations des participants à ce forum mais je maintiens que leurs but n'est pas une haute fidélité ultime comme elle peut l'être pour certains amateurs.
Outre l'aspect financier qui limite les studios (comme tout un chacun) il y a aussi des problèmes pratiques, je me souviens d'une anecdote cité ici il me semble ou un ingénieur du son avouait préférer travailler sur des enceintes qu'il savait "moyennes" par rapport à d'autres modéles à sa disposition pas par masochisme mais parce que ces enceintes se trouvaient ête trés répandues et qu'en changeant de studio il ne perdait pas ainsi ses marques auditives.
vincent128 a écrit:J'ajoute que je pense qu'une assez grande part de tout le foin qu'on fait autour de la hi-fi vient du fait qu'on utilise des matériels dont la conception est légère, et le schéma et les liaisons, asymétriques. Les musiciens et les ingés son utilisent du matériel professionnel (donc bien conçu, robuste et couteux), avec schéma et liaisons symétriques. A partir de là, je suppute qu'ils ont une qualité sonore de haut niveau, et suffisante pour se concentrer sur la seule chose qui compte pour eux : la musique et l'émotion qu'elle transmet.
Les liaisons symétriques existent aussi en hifi, mes compétences techniques dans ce domaine sont assez limitées mais il me semble avoir lu que si elles ne se sont pas aussi bien imposé chez les particuliers que dans les studios c'est que leurs avantages portent sur des résolutions de problèmes que les particuliers n'ont pas, longueurs de cables, interférences parasites dû à une surabondance de matériel ou à des matériels particuliers (consoles ?).
Sur les tests que j'ai pu faire sur mon propre matériel la différence entre les connections RCA et XLR, chez moi, étaient imperceptibles mais il est reconnu sur ce forum que je suis légérement sourd ceci expliquant peut être cela.
vincent128 a écrit:Avec du matos hi-fi de salon THDG, on gagne peut-être un peu sur certains plans... mais on récupère aussi beaucoup d'emmerdements...
Je te rejoint, je conseille à tous la lecture de "Bien entendu, itinéraire d'un audiophile" écrit par un jusqu'au boutiste dont je parlais précédement, qui montre bien la somme de connaissance, de compétence, d'années de travail et d'effort nécessaires pour arriver à monter un système ultime. Ça n'est pas du plug'n play.
vincent128 a écrit:Bon je peux me tromper, mais c'est mon avis et je le partage.
Tiens une analogie foireuse qui me vient à l'esprit : la hi-fi de salon, c'est Windows (on peut faire plein de choses jolies mais le fonctionnement est fragile à base, bugs et vulnérabilité)... le matos pro c'est Unix! (on gagne en robustesse ce qu'on perd en versatilité et en ergonomie) On va pouvoir faire une polémique de 10 pages avec celle-ci, c'est chouette!
Je te laisse seul responsable devant la postérité de ton analogie