Denis31 a écrit:Je crée ce post suite à la
discussion sur les lecteurs CD HDG, afin d'illuster mon point de vue, qui est: "une source BDG étant déja quasiment parfaite, l'essentiel des efforts doit se porter sur les enceintes et la pièce d'écoute".
Pour illustrer cette idée, je ne vais pas vous infliger des photos d'intérieurs de bêtes de course, mais des graphes issus de mesures effectuées sur mon système.
L'idée est la suivante: observons les déformations que subit un signal musical, depuis l'original (samples gravés sur un CD) jusqu'au oreilles de l'auditeur (signal mesuré in-situ à la position d'écoute), en passant par la sortie d'une source "BDG" (ma carte son...qui n'est BDG que par son prix modique) et par le son issu directement d'une enceinte (micro à 50cm).
Désolé, ça va être un peu technique, ce qui n'est pas dans les us et coutûmes de ce forum...
Voici donc quatres jolies courbes (cliquer pour agrandir):
Celle du haut représente le signal musical original affiché en temporel, c'est à dire que l'axe horizontal représente le temps, et en vertical ce sont les valeurs des samples gravés sur le CD (un extrait de "Way out west" Sonny Rollins trio basse batterie sax). J'ai conservé uniquement la voie droite, et l'échelle de temps est très grossie (25ms affichées) afin que les phénomènes amusants soient bien visibles.
En dessous, c'est le signal analogique issu de ma source et enregistré puis ré-échantillonné (tous les extraits sont en 44.1). On voit que ce signal mesuré ne peut pratiquement pas être distingué de l'original...alors qu'il est passé par un DAC puis un ADC, sans parler des étages de sortie et d'entrée de ma CS.
Attention: il y a des différences, mais elles sont invisibles à ce niveau de "zoom". Une analyse plus fine peut néanmoins les révéler. (ordre de grandeur de la différence entre le signal original et la mesure: -60 à -100dB selon la fréquence).
Encore en dessous, c'est le signal sonore mesuré grâce à un micro placé à 50 cm des haut-parleurs (c'est une trois voies).
Là, bien que l'aspect général soit conservé, on voit clairement que les courbes ne sont pas superposables: la fidélité à l'original n'a déja RIEN A VOIR avec celle obtenue avec ma source...
Et pourtant...j'ai réalisé cette mesure en utilisant une égalisation "spéciale" me permettant d'avoir la réponse en fréquence suivante (mesure en MLS au 1/6 d'octave) :
Ca tient dans un couloir de 5dB (1 carreau vertical) de 40Hz à 20kHz...l'enceinte est filtrée et égalisée en FIR numérique. (j'utilise une toute autre égalisation - et une voie sub - pour écouter "réellement" de la musique).
Enfin, tout en bas sur le premier graphe, on voit le signal sonore enregistré à la position d'écoute, soit environ à 3m des enceintes....Et là, c'est carrément de la bouillie, bien que la pièce soit traitée très matte, le signal est complêtement déformé au poit d'être méconnaissable.
Alors à quoi pourrait donc bien servir la moindre amélioration au niveau d'une source déja quasi-parfaite, quand la pièce d'écoute agit comme un presse-purée ???Je ne nie pas qu'il puisse y avoir des
différences (*) entre une source BDG et une HDG...mais AMHA aucune
amélioration réelle qui puisse survivre au passage par le presse-purée que sont les enceintes et la pièce.
Chercher à améliorer une chaîne par la source, c'est peine perdue sur le plan de la qualité de restitution globale, sauf peut-être dans le cas de l'écoute au casque.
(*) ces différences - éventuelles, leur audibilité n'ayant pas à ma connaissance été clairement démontrée, mais ceci est un autre débat - peuvent être interprétées comme plus ou moins "plaisantes" à l'écoute, alors qu'elles n'ont vraisemblablement rien à voir avec la qualité (i-e fidélité) de restitution).