micheloupatrick a écrit:...j'ai quelques remarques sur la partie qui compare les valeurs du CD, et le signal mesuré à la sortie analogique du lecteur:
Tu nous dis que l'ordonnée de tes graphes correspond aux samples gravés sur le disque, donc j'imagine des valeurs entre -32768 et +32767. Or tes graphiques font 126 pixels de haut, soit 520 valeurs par pixel, comment peut-on donc conclure à l'absence de différence entre les courbes? D'ailleurs même à cette échelle, la superposition des deux premières courbes montre de petites différences.
Le remarque est également valable pour l'abscisse: à 44.1 KHz, tes graphiques devraient faire dans les 1100 pixels pour un échantillon de 25 ms, et non dans les 850, donc il y a également une perte de résolution temporelle, bien qu'elle soit bien moindre que pour les valeurs des samples.
A partir du moment où on note des différences entre ce qui sort du lecteur et les valeurs originales sur le disque, comment détermines-tu le seuil entre ce qui constitue une différence audible, et ce qui ne l'est pas. On rentre là à nouveau dans la subjectivité...
Bien entendu, les copies d'écran que j'ai montré en début de post ne démontrent rien du tout. Comme je l'ai déja indiqué, des différences importantes existent entre le signal originel sur le CD et le signal restitué par une source analogique lisant ce CD (en tout cas les sources que j'ai pu tester à ce jour).
Ces différences semblent essentiellement dues au déphasage des hautes fréquences impliqué par le passe-bas 20KHz en sortie d'étage analogique. Hors, ces fréquences sont présentes à des niveaux très faibles dans le signal: il faut donc zoomer beaucoup plus pour les "voir".
La question de l'INaudibilité de ce type de différences taraude naturellement l'objectiviste. Le prédicat à démontrer est alors:
"Aucune personne ne distingue les stimulis auditifs A et B".
Deux méthodes permettent d'en établir une preuve:
1/ prendre
toutes les personnes une par une et leur faire passer un test (plusiquers fois éventuellement, tant qu'elles en redemandent...)
2/ montrer que les stimulis A et B sont
physiquement identiques.
On voit immédiatement l'inapplicabilité pratique de la méthode 1/. Et on retombe sur une "difficulté" qui complique le dialogue entre les "camps": UN ABX échoué ne prouve RIEN.
La méthode 2/ pose le problème de la définition d'une relation d'équivalence entre stimulis, dans laquelle, sans parler de subjectivité, rentrera une part d'arbitraire, à minimiser. La définition de cette relation est un challenge, mais on peut en tout cas établir que:
- si deux signaux sont strictement égaux (sample par sample), il ne sont pas discernables (identiques).
et on devrait également s'accorder sur le fait que:
- si la différence (calculée sample par sample) entre deux signaux est inférieure au niveau de bruit présent lors des conditions d'écoute, il ne sont pas discernables (identiques).
Cette deuxième assertion ouvre des portes, notamment en ce qui concerne les différences entre câbles. J'ai pu mesurer un écart crête de 5 niveaux (en codage 24 bits) sur mon lecteur lisant un CD musical, enregistré avec deux câbles RCA différents. Cela prouve que ces deux câbles sont indiscernables avec mon lecteur DVD lisant ce passage musical - ce qui n'est pas grand-chose, mais déja quelque chose
.