ohl a écrit:j'ai demandé à Jean Luc de publier en plus ces graphs.
Je suis toujours un peu sceptique sur l'utilité de publier des courbes : une courbe de réponse dépend de nombreux paramètres de mesure et de calcul. Et je sais que peu de personnes en comprennent les subtilités.
Malgré ça, je vais répondre aux demandes et présenter des exemples de courbes mesurées, courbes de correction et courbes finales simulées (courbes obtenues dans Align2 lors des corrections).
DRC-FIR monopoint : la limite de 6144 taps ne permet pas de "lisser" complètement sous 100Hz
Correction DRC multipoints : la correction multipoints est évidemment plus douce
Bonjour,
Merci pour la publication des graphs. Je m'adonne aussi à cette pratique dissidente de la hifi
, mais avec des moyens et des connaissances beaucoup plus limités. Vos résultats m'amènent plusieurs réflexions. La première, c'est que l'amplitude de vos corrections atteint largement 15 dB (courbe rouge), et cela me rassure car, dans le même cas, j'avais peur d'y être allé un peu fort avec mon réglage. La deuxième chose, c'est que même avec un traitement passif correct (il me semble que vous avez fait le nécessaire, je n'ai pas suivi toute l'installation) la courbe de réponse est quand même assez torturée (courbe verte), ce qui montre bien que, dans une pièce normale (non construite sur mesure pour la hifi) il est impossible d'avoir une réponse en fréquence régulière. Troisième chose, les courbes monopoint et multipoint se ressemblent beaucoup, ce qui est rassurant pour la répétabilité des mesures et pour la qualité du point d'écoute (délimitation pas trop stricte).
En fait, cela me rassure beaucoup dans ma démarche, celle-ci étant souvent remise en question par l'intelligentsia
.
En ce qui concerne les résultats à l'écoute, il suffit de revenir au réglage sans correction pour confirmer les bienfaits de tout ce bazar. L'amélioration est énorme sur tous les points: réalisme des timbres, ouverture de la scène sonore, absence de projection: les instruments paraissent localisés entre le plan des haut-parleurs et au delà, jamais devant les enceintes. Il y a une lisibilité et un réalisme bien plus importants.
Le week end dernier, j'ai fait l'acquisition de cet album:
Le premier morceau est absolument extraordinaire, c'est une reprise de U2 à la voix, si vous voulez pleurer devant votre système, il faut l'écouter.
Le neuvième morceau est le plus intéressant, c'est une démo de batterie pendant laquelle on éloigne le micro de quelques centimètres jusqu'à une vingtaine de mètres. On "voit" littéralement la batterie se promener (et s'éloigner à travers le mur du fond de mon salon). Passionnant d'entendre comment cela influe sur l'impact, sur la spatialisation, sur les timbres, sur la captation de l'acoustique à l'enregistrent. Ca permet de comprendre beaucoup de choses sur la captation d'un orchestre. Passionnant aussi d'écouter ça avec et sans correction
.
PS:Oui c'est un album pour écouter au casque mais ça marche très bien sur enceintes.