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Les installations Home-Cinéma dédiées de la communauté HCFR
Construire son home-cinéma de A à Z
Vous procédez par simulation uniquement ou par des mesures in situ ? Combien de fauteuils sont demandés ?
- MIB91
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- Localisation: 91
Peut-on, par la mesure, connaitre la taille acoustique d'une pièce ?
- ASP68
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- Inscription Forum: 08 Mai 2010 18:54
- Localisation: La plus belle région de France, l'Alsace (68)
MIB91 a écrit:Vous procédez par simulation uniquement ou par des mesures in situ ? Combien de fauteuils sont demandés ?
Vu la distance, je procède essentiellement par modélisation. Mais je peux éventuellement corriger le tir en faisant des mesures à certaines étapes de la construction.
ASP68 a écrit:Peut-on, par la mesure, connaitre la taille acoustique d'une pièce ?
Oui, c'est assez simple. Il faut un générateur sinus à fréquence glissante (applis gratuites) et balayer lentement de 20 à 100 ou 150 Hz. Cela permet de déceler les fréquences des résonances stationnaires avec un sonomètre ou à l'oreille. Placez le subwoofer dans un angle de la pièce et mesurez dans l'angle opposé en diagonale.
Ensuite, il faut diviser la vitesse du son par 2 fois les fréquences les plus basses trouvées.
Exemple: Si on mesure une résonance à 50 Hz, la dimension dans l'axe responsable est 344/(2x50) = 3,44m même si la pièce mesure physiquement 3,20m.
En mesurant on observe d'autres fréquences harmoniques (100, 150, 200 Hz etc...). Il faut toujours prendre la plus basse.
J'expliquerai ce que sont les modes stationnaires prochainement.
Remarque: les dimensions acoustiques varient avec la fréquence et produisent une courbe dans chaque axe. Toutefois, les fréquences autres que stationnaires posent moins de problèmes et ne sont pas prises en compte.
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Jean-Pierre Lafont - Pro - Contributeur HCFR.
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- Inscription Forum: 27 Mar 2007 10:48
- Localisation: Région Parisienne
Merci.
- ASP68
- Messages: 5031
- Inscription Forum: 08 Mai 2010 18:54
- Localisation: La plus belle région de France, l'Alsace (68)
Bonsoir M. Lafont,
Et si la pièce n'est pas un rectangle?
Et si la pièce n'est pas un rectangle?
- Rooky2
- Messages: 2711
- Inscription Forum: 26 Jan 2016 12:01
- Localisation: IDF
Rooky2 a écrit:Bonsoir M. Lafont,
Et si la pièce n'est pas un rectangle?
Si la pièce est assez grande, on peut cloisonner une partie.
Quand elle est petite, il faut changer d'objectif et accepter des concessions.
Les principes de base que j'expose fonctionnent dans toutes les pièces, mais dès qu'on passe à la pratique, la plupart des logiciels sont hors-course.
Si la pièce n'est pas symétrique, c'est comme une voiture qui aurait une roue plus petite que les autres. Le placement des enceintes devient compliqué.
C'est une bonne question. J'y reviendrai.
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Jean-Pierre Lafont - Pro - Contributeur HCFR.
- Messages: 3152
- Inscription Forum: 27 Mar 2007 10:48
- Localisation: Région Parisienne
Jean-Pierre Lafont a écrit:Si la pièce n'est pas symétrique
Merci pour votre réponse. Effectivement c'était une question que je m'avais posé quand j'avais fait ma HC, mais finalement je l'ai fait-asymétrique pour une raison de circulation PMR.
Je suivre voire blog pour vos clarifications.
- Rooky2
- Messages: 2711
- Inscription Forum: 26 Jan 2016 12:01
- Localisation: IDF
Si on se réfère au post post181320022.html#p181320022 chacun peut se demander s'il faut se débarrasser de toutes les réflexions dans la pièce du home-cinéma.
Faut-il vraiment supprimer les réflexions ? La réponse est mitigée oui et non.
Les réflexions sont utiles pour se situer dans l’espace ou pour enrichir l’exécution d’une œuvre musicale par exemple. Imaginez le dénuement d’un orchestre symphonique dans un champ enneigé ou au milieu d’un désert de sable ! Cependant, les réflexions colorent les sons et dégradent l’intelligibilité.
Ce clip déjà montré, est là pour le rappeler.
Alors que faire ?
D’abord, faire le tri dans les réflexions, car il y en a de plusieurs types. Certaines sont utiles, d’autres sont nuisibles.
Les réflexions nuisibles sont principalement:
- Les résonances modales qui apparaissent aux basses fréquences quand une dimension de la pièce est un multiple de la longueur d’onde du signal.
- Les réflexions spéculaires responsables des interférences de phase et des échos. Spéculaire signifie que leur comportement est assimilable à celui d’un rayon ou plus exactement à un faisceau plus ou moins large.
Les réflexions utiles
Ce sont les réflexions diffuses. Elles ont la particularité de ne pas être localisables, elles n’ont pas de direction (comprendre : la somme des vecteurs d’intensité est nulle), la décroissance est régulière. La réverbération dont on parle si souvent, est un bon exemple de réflexion diffuse.
Pour illustrer la différence entre spéculaire et diffuse, imaginez-vous assis dans votre fauteuil dans une pièce éclairée par un spot dirigé vers le mur. Un miroir placé sur le mur dans le faisceau du spot vous renvoie son image et sa lumière crue. Votre ombre est dessinée sur le mur derrière vous. C'est une réflexion spéculaire. Retirez le miroir. Il ne reste qu'un mur de plâtre blanc mat. La réflexion de la lumière diffuse est plus douce, votre ombre floue est à peine décelable.
L'explication est simple. Le faisceau lumineux ne subit aucune déformation apparente lorsqu'il rencontre la surface lisse du miroir. Par contre, la surface du plâtre est granuleuse. Les rayons de lumière déviés par les facettes désordonnées des cristaux de gypse sont renvoyés dans toutes les directions.
Les ondes sonores peuvent déviées de manière semblable. C'est une question d'échelle. La longueur des ondes sonores est 40.000 à 25 millions de fois supérieure à celle de la lumière visible. Les obstacles capables de les dévier devront avoir une taille proportionnelle.
Remarque importante : on emploie souvent le mot réverbération pour désigner la persistance d’un son après l’extinction de sa source alors qu’il s’agit de la décroissance naturelle de l’ensemble des réflexions.
Comment les distinguer ?
- La décroissance énergétique inclut toutes les réflexions (modales, spéculaires, diffuses, échos).
- La réverbération ne contient que les réflexions diffuses.
Dans tous les cas, il faut éviter la formation des réflexions spéculaires, stationnaires ou pas, et privilégier les réflexions diffuses. La configuration et l’agencement de la pièce sont là pour ça. C’est relativement facile à obtenir dans un grand volume, beaucoup moins dans une petite pièce.
Autant vous prévenir tout de suite, on n’arrive jamais à un résultat parfait. Il existe toujours un niveau résiduel de réflexions nuisibles qui doit rester le plus faible possible.
Faut-il vraiment supprimer les réflexions ? La réponse est mitigée oui et non.
Les réflexions sont utiles pour se situer dans l’espace ou pour enrichir l’exécution d’une œuvre musicale par exemple. Imaginez le dénuement d’un orchestre symphonique dans un champ enneigé ou au milieu d’un désert de sable ! Cependant, les réflexions colorent les sons et dégradent l’intelligibilité.
Ce clip déjà montré, est là pour le rappeler.
Alors que faire ?
D’abord, faire le tri dans les réflexions, car il y en a de plusieurs types. Certaines sont utiles, d’autres sont nuisibles.
Les réflexions nuisibles sont principalement:
- Les résonances modales qui apparaissent aux basses fréquences quand une dimension de la pièce est un multiple de la longueur d’onde du signal.
- Les réflexions spéculaires responsables des interférences de phase et des échos. Spéculaire signifie que leur comportement est assimilable à celui d’un rayon ou plus exactement à un faisceau plus ou moins large.
Les réflexions utiles
Ce sont les réflexions diffuses. Elles ont la particularité de ne pas être localisables, elles n’ont pas de direction (comprendre : la somme des vecteurs d’intensité est nulle), la décroissance est régulière. La réverbération dont on parle si souvent, est un bon exemple de réflexion diffuse.
Pour illustrer la différence entre spéculaire et diffuse, imaginez-vous assis dans votre fauteuil dans une pièce éclairée par un spot dirigé vers le mur. Un miroir placé sur le mur dans le faisceau du spot vous renvoie son image et sa lumière crue. Votre ombre est dessinée sur le mur derrière vous. C'est une réflexion spéculaire. Retirez le miroir. Il ne reste qu'un mur de plâtre blanc mat. La réflexion de la lumière diffuse est plus douce, votre ombre floue est à peine décelable.
L'explication est simple. Le faisceau lumineux ne subit aucune déformation apparente lorsqu'il rencontre la surface lisse du miroir. Par contre, la surface du plâtre est granuleuse. Les rayons de lumière déviés par les facettes désordonnées des cristaux de gypse sont renvoyés dans toutes les directions.
Les ondes sonores peuvent déviées de manière semblable. C'est une question d'échelle. La longueur des ondes sonores est 40.000 à 25 millions de fois supérieure à celle de la lumière visible. Les obstacles capables de les dévier devront avoir une taille proportionnelle.
Remarque importante : on emploie souvent le mot réverbération pour désigner la persistance d’un son après l’extinction de sa source alors qu’il s’agit de la décroissance naturelle de l’ensemble des réflexions.
Comment les distinguer ?
- La décroissance énergétique inclut toutes les réflexions (modales, spéculaires, diffuses, échos).
- La réverbération ne contient que les réflexions diffuses.
Dans tous les cas, il faut éviter la formation des réflexions spéculaires, stationnaires ou pas, et privilégier les réflexions diffuses. La configuration et l’agencement de la pièce sont là pour ça. C’est relativement facile à obtenir dans un grand volume, beaucoup moins dans une petite pièce.
Autant vous prévenir tout de suite, on n’arrive jamais à un résultat parfait. Il existe toujours un niveau résiduel de réflexions nuisibles qui doit rester le plus faible possible.
Dernière édition par Jean-Pierre Lafont le 08 Fév 2024 8:55, édité 2 fois.
La configuration dans mon profil
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Jean-Pierre Lafont - Pro - Contributeur HCFR.
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- Inscription Forum: 27 Mar 2007 10:48
- Localisation: Région Parisienne
Le sol étant certainement le plus compliqué à traiter car peu d'épaisseur de disponible (dans nos salles).
- ASP68
- Messages: 5031
- Inscription Forum: 08 Mai 2010 18:54
- Localisation: La plus belle région de France, l'Alsace (68)
Excellent! Je comprends bien mieux à présent l'utilité d'un diffuseur de type "Schroeder". Les réflexions sonores qu'il induit sont bien différentes de celles d'un panneau mural plein...
merci
merci
- josk1
- Messages: 5711
- Inscription Forum: 16 Aoû 2013 14:35
- Localisation: haut-rhin
l année dernière, j avais vu sur un forum US, quelqu un qui a réussi a lisser, a + ou - 3 dB près les fréquences grave de 30 Hz a .... ?
je sais plus.
ce que je me souviens l absorption était très conséquentes supérieur a 50 cm voir 1 m je sais plus, il y avait surement de la diffusion avec
sinon ASP68 c est pour cela que j avais préciser que certains mettent de l absorbant au sol devant l écran de projection.
je dirais que il faut au moins autant de diffusion que d absorption, si j ai bien appris ma leçon
je sais plus.
ce que je me souviens l absorption était très conséquentes supérieur a 50 cm voir 1 m je sais plus, il y avait surement de la diffusion avec
sinon ASP68 c est pour cela que j avais préciser que certains mettent de l absorbant au sol devant l écran de projection.
je dirais que il faut au moins autant de diffusion que d absorption, si j ai bien appris ma leçon
- Tony 61
- Messages: 2954
- Inscription Forum: 30 Oct 2017 21:32
- Localisation: ORNE
Merci pour le partage.
Il faut toujours avoir en tête les ordres de grandeur et pour ça, la longueur d'onde est essentielle en acoustique.
100Hz, longueur d'onde de 3.4m. Pour qu'un traitement soit efficace à cette fréquence, il devra avoir une profondeur minimale de 3.4/4 = 85cm
/4 pour le quart de la longueur d'onde (rapport avec la phase de la réflexion).
Aux US, souvent avec des murs léger, un des points abordés par JPL n'aura pas grand chose à voir avec la salle présentée ici.
Tony 61 a écrit:l année dernière, j avais vu sur un forum US, quelqu un qui a réussi a lisser, a + ou - 3 dB près les fréquences grave de 30 Hz a .... ?
Il faut toujours avoir en tête les ordres de grandeur et pour ça, la longueur d'onde est essentielle en acoustique.
100Hz, longueur d'onde de 3.4m. Pour qu'un traitement soit efficace à cette fréquence, il devra avoir une profondeur minimale de 3.4/4 = 85cm
/4 pour le quart de la longueur d'onde (rapport avec la phase de la réflexion).
Aux US, souvent avec des murs léger, un des points abordés par JPL n'aura pas grand chose à voir avec la salle présentée ici.
- JIM
- Modérateur Installations
- Messages: 7087
- Inscription Forum: 19 Nov 2001 2:00
- Localisation: Toulouse
ok donc quand la plus part de nous "" traite "" avec 20 cm sur les mur maxi ( 40 - 60 cm sur la face av) on est loin du compte dans les graves100Hz, longueur d'onde de 3.4m. Pour qu'un traitement soit efficace à cette fréquence, il devra avoir une profondeur minimale de 3.4/4 = 85cm
- pereti
- Messages: 3942
- Inscription Forum: 03 Oct 2017 14:45
- Localisation: Vendée
pereti a écrit:ok donc quand la plus part de nous "" traite "" avec 20 cm sur les mur maxi ( 40 - 60 cm sur la face av) on est loin du compte dans les graves100Hz, longueur d'onde de 3.4m. Pour qu'un traitement soit efficace à cette fréquence, il devra avoir une profondeur minimale de 3.4/4 = 85cm
Et oui , 20cm efficace jusqu'à 400hz , 50cm c'est 170hz , 40hz c'est 2m
Mais on peut améliorer les choses en fonction de la densité et le système de montage de la laine , sans doute que JPL y reviendra plus tard
- lionel83
- Membre HCFR
- Messages: 616
- Inscription Forum: 19 Sep 2008 22:57
- Localisation: Brignoles
Les basstrap à membrane permettent de travailler sur des fréquences basse avec moins d'épaisseur.
- ASP68
- Messages: 5031
- Inscription Forum: 08 Mai 2010 18:54
- Localisation: La plus belle région de France, l'Alsace (68)
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