totololo a écrit:Attention de ne pas tomber sous la coupe des sachants, professionnels de la mesure !!!
C'est quand même leur but, conscient ou inconscient, à dessein ou juste par égo, de te rendre dépendant de leur science et ainsi justifier leur "existence" !!! Et leur commerce.
C'est vrai que certains font du commerce, mais pas pas moi, en tout cas. Et cela m'étonnerait qu'Indien29 vende des prestations hifi.
totololo a écrit:J'en ai vu devenir sourds à cause des mesures. Des wagons.
L'argument inverse existe : des gens qui disent entendre des différences énormes alors que rien du tout n'a changé, il y en a aussi des wagons.
1 partout, balle au centre.
totololo a écrit:Des salles de concerts mythiques comme des enregistrements cultes ont été produits par les intelligences qui ne disposaient pas de mesures.
Des bouses aussi ont été produites...
totololo a écrit:Depuis que les "jeunes" générations ont la mesure, qu'ont elles produit de transcendant???
Ca c'est une question intéressante.
Je pense que les mesures ne sont pas l'apanage des jeunes générations. Les vieux faisaient des mesures aussi. Un exemple : John Dunlavy et les enceintes Duntech. Conçues avec un emploi massif de mesures théoriques. Je ne les ai jamais écoutées, mais je n'en ai jamais entendu dire du mal. Il paraît que c'était exceptionnel.
Aujourd'hui ce qui est nouveau, c'est l'arrivée des micros de mesures USB à 100 balles, là où auparavant il fallait acheter un ampli micro et un micro à 1000 euros, ou bien une petite capsule à 10 euros, mais qu'il fallait faire étalonner dans un laboratoire. Le micro de mesure étalonné à 100 euros et sans préampli, c'est une révolution.
Cela va de pair avec les logiciels gratuits REW et Rephase, qui sont eux aussi révolutionnaires, là où auparavant il fallait acheter une suite logicielle très chère. Des étudiants ou des chercheurs brillants ont la capacité de programmer ces logiciels, et ils l'ont fait.
Qu'a-t-on fait avec ces nouveaux outils ? Des tas de choses complètement hétéroclites. Pour moi, on en est encore au stade où, quand on a inventé la stéréo à deux canaux, on se contentait d'enregistrer la moitié des instruments sur la piste de gauche, et l'autre moitié sur la piste de droite. La maîtrise de l'enregistrement stéréo est venue avec le temps.
Je pense qu'il en est de même avec ces nouveaux jouets que sont les micros de mesure et les égaliseurs numériques. On en est à la phase de découverte, où l'on essaie tout et n'importe quoi. Ce n'est que le début, et avec le temps, la bonne façon de les utiliser va progressivement se dégager de l'ensemble.
totololo a écrit:Si tu mesures, tu prends le risque de ne plus jamais prendre plaisir à écouter de la musique. Jamais.
Je pense que ce n'est pas la faute des mesures. Le risque existe, mais c'est un risque qui existe dans toute la hifi, pas seulement avec la manie des mesures.
Le simple fait de se poser la question de la qualité du matériel utilisé distrait de la musique, comme l'illustrait l'humoriste argentin Quino dans ce dessin (tiré de l'album
Pour l'Humour de l'Art, (c) Glénat) :
totololo a écrit:En envoyant des fréquences précises sur ton système, en te déplaçant du sol au plafond, en bossant la correction passive à l'oreille, tu peux faire de belles choses dont tu seras fier et surtout dans lesquelles tu te retrouveras.
Justement, "envoyer des fréquences" et "se déplacer du sol au plafond", c'est déjà une forme rudimentaire de mesure.
En ce qui me concerne, j'ai utilisé la mesure dans un but bien précis. Non pas pour faire comme tout le monde, ou parce que je me suis dit que ce serait mieux si j'égalisais, mais parce que je me suis retrouvé confronté à un problème que je n'arrivais pas à résoudre avec mes propres moyens.
Il s'agissait justement d'une résonance basse fréquence absolument insupportable. Les moyens du bord ne suffisait pas à résoudre le problème. Il me fallait un égaliseur. Facile, dans un PC, on peut égaliser ce qu'on veut.
Et j'ai commencé exactement comme tu l'indiques : en envoyant des fréquences et en écoutant. J'ai pu ainsi trouver la bonne fréquence et le bon niveau, mais il y avait un troisième paramètre que j'étais totalement incapable de régler à l'oreille : la largeur de la correction. J'ai essayé dix fois, le résultat était toujours mauvais.
Je suis passé à la mesure parce que j'en avais besoin spécialement pour faire ça : le micro de mesure m'indique immédiatement la correction exacte, et pourquoi ça ne marche pas à l'oreille : la résonance n'a PAS la forme d'une bande paramétrique. Je pouvais chercher longtemps !
Au départ, je ne me suis pas mis aux mesures parce que je voulais découvrir, mais parce que j'en avais besoin. C'est tout différent.
Par contre, je reconnais qu'une fois le micro en mains, le champ des possibilités est tellement énorme, que je n'ai pas pu m'empècher de tout explorer
A présent, j'écoute beaucoup de musique. Beaucoup plus qu'avant. Et cela fait maintenant 6 mois que je n'ai plus touché à rien sur mon système. Il me convient tel quel. Le micro est rangé au placard et je ne le sors que pour faire des expériences et participer aux discussions ici.
J'ai été tenté de tout revoir récemment, et j'ai encore essayé plein de réglages, mais la conclusion a été de revenir au réglage d'il y a 6 mois.
C'est d'ailleurs une expérience très intéressante et qui mériterait de figurer ici, car on est en plein dans le sujet de la courbe cible : il se trouve que la nouvelle courbe obtenue était meilleure affichée d'une certaine façon, mais que l'ancienne était meilleure affichée d'une autre façon.
totololo a écrit:Je ne critique jamais sur le forum les systèmes que j'ai trouvé décevants. Les raisons peuvent être multiples.
Mais sans citer de nom, je peux dire avoir écouté de nombreuses config corrigées par des professionnels mettant en oeuvre leur propre matériel ayant pignon sur rue et je n'ai JAMAIS été convaincu. JAMAIS.
Mais est-ce que le résultat de la correction était plus mauvais que sans correction ? Que le résultat final soit mauvais, c'ets une chose. Que la correction l'ait rendu encore plus mauvais, c'en est une autre.
totololo a écrit:Le problème est toujours le même: les timbres. Avant même d'écouter la musique, quand les applaudissements ressemblent à de la grêle sur de la tôle ondulée...
Je me dis qu'il faut vraiment être sourd ou désespéré pour tomber dans le panneau.
C'et vrai que les applaudissements représentent un test sévère, mais j'ai l'impression que le résultat dépend à 80 % de l'enregistrement. La plupart des enregistrements d'applaudissement sont ultra-compressés, car les crêtes sont énormes. Ils ne sont pas réalistes eux-mêmes. De plus, ils sont à 99 % enregistrés en dehors du public. Ce n'est pas la même chose que quand on a deux voisins qui applaidissent à gauche et à droite.
Il ya quand même certains enregistrements qui donnent une impression de réalisme dans les applaudissements.
totololo a écrit:A ce jour, j'attends toujours d'écouter un système corrigé satisfaisant.
Merci à celui qui m'offrira cela. Je ne serai pas ingrat. Je peux me déplacer très loin pour cela.
Si tu passes par Neuville-sur-Saône, tu peux écouter mon modeste système.
Vu ton niveau d'exigence, je ne pense pas que tu le trouveras meilleur que ceux qui t'ont déçu. Par contre, je peux te garantir une chose : sur des enregsitrements chargés en basses fréquences, c'est meilleur avec la correction que sans.
Mettons que sur certains enregistrements, tu pourras trouver que c'est, disons, "un peu" meilleur sans correction, ça arrive parfois quand il n'y a pas de grave et que l'enrtegistrement est sec. Mais sur d'autres, c'est cent fois meilleur avec correction. Ou, pour le dire autrement, c'est tellement ignoble sans correction qu'on préférerait utiliser les HP intégrés d'un téléviseur. Ce problème disparaît totalement avec la correction.