padcost a écrit:Ce n'est pas quantifiable, mais descriptible dès lors qu'on possède le savoir pour ce faire.
Padcost, je vais te répondre parce que ce qui suit est une opinion malheureusement partagée par d'autres forumeurs.
padcost a écrit:Non, l'électricité ne s'écoute pas, le signal-source ne s'écoute pas, déjà qu'il est introuvable. Les sons, oui.
C'est doublement faux. D'abord, sur le plan biologique, ce que tu "écoutes", c'est un signal électrique généré par les cellules nerveuses de ton oreille interne et analysé par ton cerveau. Ensuite, sur le plan technique, la reproduction sonore, depuis qu'elle est électrifiée, repose sur la conversion d'une onde mécanique (vibration de l'air puis de la membrane d'un microphone) en une onde électrique
identique qui est reconvertie en onde mécanique par la membrane d'un HP. Le numérique a seulement modifié le transport et le stockage de l'onde électrique, mais rien n'a changé sur le début et la fin de la chaîne. Si l'onde mécanique et l'onde électrique sont identiques, il est donc faux de dire que l'onde électrique ne "s'écoute" pas.
Si l'onde électrique est altérée quelque part entre le micro et le HP, il y a très peu de chances que l'onde mécanique du HP soit identique à celle du microphone. L'objectif des mesures sur les électroniques, c'est de vérifier ce préalable.
C'est bien ce dont on parle ici. Ensuite, on peut faire des mesures sur l'onde mécanique produite par le HP au moyen d'un microphone pour mesurer les performances d'une enceinte ou d'un casque, mais c'est un autre sujet.
padcost a écrit:Tu peux gloser jusqu'à plus soif sur des abaques, il faudra bien en définitive te coltiner au réel : l'écoute, la seule façon de porter un jugement qui soit le tien, vraiment le tien (juste ou erroné). C'est la vie.
Justement, parlons de l'écoute ! La première grande difficulté de l'écoute, c'est la mémoire auditive qui est très fugitive, rarement plus de quelques minutes. C'est suffisant pour comparer deux ou trois matériels entre eux, mais ça ne va guère plus loin. La seconde difficulté, c'est la référence auditive. J'ai rencontré des audiophiles charmants, notamment chez moi, qui avouaient ne jamais aller écouter de musique acoustique vivante. Donc, leur référence était purement subjective, leur jugement totalement inutile aux autres et surtout sans rapport avec la fidélité au son d'origine. La troisième difficulté, c'est l'acoustique des lieux.
Même quand je sortais d'un concert classique à Pleyel, Gaveau ou autre, et que j'écoutais aussitôt rentré, un enregistrement du/des même(s) interprète(s) dans la même oeuvre, je ne parvenais qu'à de maigres résultats : l'acoustique de mon appartement et celle du lieu d'enregistrement de l'album n'avaient rien à voir avec celle de la salle de concert, la prise de son n'avait pas été faite à l'endroit où je me situais, la demie heure qui séparait la fin du concert de mon écoute à domicile avait déjà dépassé ma mémoire auditive, etc. Au final, le résultat de mes écoutes se limitait à peu de certitudes.