

Zatoichi 1 : The Tale Of Zatoichi (Zatoichi, le masseur aveugle) - Kenji Misumi
Criterion, 2013 (US)
BD-50, Zone A
2.35, N&B
1080p, AVC, débit vidéo moyen : 20812 kbps
Japanese / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
STA, amovibles
C'est parti pour le 1er des 25 films Zatoichi proposés par Criterion.
La copie du film possède un N&B tranché qui dénote très positivement par rapport aux précédents DVDs disponibles (notamment chez HVE, je vérifierai ultérieurement l'état du film chez Wild Side), avec enfin un vrai niveau de noirs et un contraste mieux balancé. Le niveau de détails est agréable, avec parfois quelques très jolis plans, mais on dénotera tout de même une définition un peu inférieure à ce qu'on pourrait attendre, notamment des gros plans pas toujours les plus détaillés du monde. Aussi, on remarque assez rapidement que la copie possède des défauts de stabilité du cadre (en particulier des flottements sur les bords supérieurs et inférieurs de l'image, probablement dus à la rétractation de la pellicule dans le temps) et quelques poussières récurrentes ci et là. Rien de mortel, mais c'est assez notable pour être pointé.


























La VO accuse parfois douloureusement son âge. En particulier, la musique trinque lourdement sous le poids d'une distorsion assez laide qui rend quelques passages chargés assez peu jolis à l'oreille. C'est dommage, car la piste est très propre, et retranscrit assez bien les dialogues, qui ne sonnent que très rarement sourds mais sont entâchés, comme l'ensemble du son en général, par une saturation assez audible.
On ne peut discuter des films sans parler du coffret édité par Criterion en général. Si on pourra s'étonner aux premiers abords de voir une saga comme Zatoichi entrer chez Criterion (il faut avouer que ce n'est pas spécialement leur tasse de thé), ils n'ont pas fait les choses à moitié. Outre un packaging global sacrément chiadé (même si les pochettes passent pour les Blu Rays, mais cassent pour les DVDs, à cause de leur protection anti-rayures moins résistantes), ils ont en plus dégoté un documentaire de 57 min sur Shintaro Katsu, le suivant durant quelques temps, sur le tournage d'un épisode de la série Zatoichi, ou bien picolant au bar du coin, ou bien tout bourré, ou bien chantant au karaoké du bar du coin tout bourré... Autant dire que c'est là un portrait à l'opposé des habitudes du genre, sans langue de bois aucune, et au résultat clairement étonnant. On y voit ses assistants déplorer son attitude de plus en plus sèche, ou bien, scène sur-réaliste, Katsu expliquant à sa fille de 16 ans qu'il vaudrait mieux pour elle qu'elle ne se fasse pas dépuceler par le 1er venu, qu'avoir un gosse peut se faire avec n'importe qui (femme, maîtresse, coup d'un soir).
On complète ceci avec 17 min du réalisateur du-dit documentaire qui revient sur l'expérience visiblement surprenante.
Et on termine sur l'intégrale (oui, l'intégrale) des 25 bandes-annonces, dans un état agréablement surprenant d'ailleurs.
Le tout couplé à un joli livret, avec couverture cartonnée rigide, qui contient un article général sur la franchise, la courte nouvelle ayant servi de base au personnage principal, et surtout 1 texte d'une page par film, accompagné d'une illustration chacun, chaque fois par un illustrateur différent.
ZE cadeau de Noël anglophone en avance, en somme.
Image : 8/10
Son : 7/10
Film : 8.5/10