tovarich007 a écrit:Mais cela est-il dû au caractère numérique de la source, comme l'affirme Cabasse ?
je ne le pense pas, la démonstration que tu fais (et qui est juste) pourrait l'être aussi avec comme source un tuner ou un préamp associé à une platine TD, les niveaux de sortie de ces apparels n'atnt pas plus normalisés en prtaique que ceux des lecteurs de CD, de SACD ou des Dacs ou serveurs avec préampli intégré.
gailuron a écrit:Scytales a écrit:...car 2 V est en moyenne le niveau de sortie nominal appliqué dans l'industrie pour ce type d'appareil.
Dans ce cas, c'est un problème qui n'a rien à voir avec le fait que la source soit numérique. Si l'industriel faisait la même chose avec la sortie d'un magnétophone à bandes, tu aurais le même problème. Ce n'est pas le CD qu'il faut accuser mais le constructeur du lecteur de CD !
Je ne comprends pas bien vos objections.
J'ai l'impression que vous déplacez le problème par rapport au point de départ de la discussion.
Le point de départ était l'affirmation de Cabasse que l'introduction sur le marché d'une source capable d'une grande dynamique du signal, j'ai nommé le lecteur de CD, a causé des mésaventures aux possesseurs d'amplificateurs trop peu puissants, qui saturaient en présence de crêtes de modulation très élevées.
L'exemple arbitraire que j'ai développé page 21 était destiné à montrer que cette situation peut survenir avec un amplificateur de 50 W/8ohms par rapport à un amplificateur de 100W/8 ohms avec un phonogramme qui présente une dynamique de 31 dB entre niveau moyen et niveau de crête.
Avec le CD de l'enregistrement de la Musique pour cordes, percussions et célesta réalisé par Igor, la situation de l'amplificateur de 50 W aurait manifestement été pire encore.
Apparemment, vous avez déplacé le problème d'abord sur le niveau de sortie nominal des sources et l'absence de standardisation de ce niveau. Mais ce sujet est indépendant de la dynamique. Que le niveau de sortie nominal d'une source soit de 0,5V, 1V, 3V, 10V, 20V ou que sais-je ne change rien au niveau que doit être capable produire un amplificateur qui attaque une enceinte ayant une sensibilité donnée pour atteindre le niveau des crêtes de modulation. Les seuls problèmes que posent les hauts niveaux de sortie sont des problèmes purement électroniques à l'entrée des appareils qui suivent, qui doivent pouvoir les admettre (le cas échéant, ces niveaux devront être atténués pour les adapter aux possibilités d'admission des entrées).
Le problème de la dynamique est tout autre. Si on a une échelle dynamique de 31 dB (pour reprendre mon exemple), soit un rapport d'à peu près 1 à 36 entre le niveau (en tension) moyen et le niveau le plus fort, une fois que le volume est réglé de manière à entendre le niveau moyen (1) à son niveau sonore naturel, le défi consiste à amplifier le niveau le plus fort (36) à son niveau naturel sans que l'amplificateur de puissance (ni autre chose dans la chaîne, du reste) ne sature. Et pour cela, il faut de la puissance, d'autant plus que la sensibilité des enceintes est faible.
Mon propos n'allait pas plus loin. Et, je pense, celui de Cabasse non plus.
Ensuite, le problème semble avoir été déplacé sur "le numérique" en général, un sujet de controverse entre nous qui reste obscur pour moi, à moins que je me sois très mal exprimé ou que je vous ai très mal compris, d'autant que je ne vois pas du tout quel est le problème avec "le numérique".
Le seul rapport avec le sujet soulevé par l'affirmation de Cabasse est historique. Si on recontextualise le problème à l'époque de la rédaction du document que j'ai cité plus haut, le premier support à grande dynamique qui a pénétré la clientèle grand public, il se trouve que c'est le compact disc. Et il est, dans une très large mesure, rester le seul. Avant lui, le grand public n'avait à consommer que des disques vinyles et des cassettes, qui ont des performances inférieures au CD. Les personnes qui possédaient des lecteurs de bandes magnétiques étaient ultra-minoritaires et obtenir en pratique une large plage dynamique avec ces moyens électromécaniques n'avait rien de trivial.