Scytales a écrit:Le sujet est plutôt, comme l'a bien synthétisé j-yves, la plage dynamique de l'enregistrement.
Là-dessus, on est bien d'accord Et, en musique classique, on est souvent loin de la dynamique permise par le CD, comme l'a fait remarquer Igor Kirkwood. Encore plus à l'époque où Cabasse écrivait ces lignes puisque la majorité des CD étaient des rééditions d'enregistrements anciens réalisés avant la vague du multi-micro et des captations à quelques centimètres de chaque instrument.
Scytales a écrit:...même si je pense plus volontiers qu'on monte le volume sonore lorsque le signal enregistré est plus dynamique pour pouvoir écouter les passages de faibles modulations à leur niveau naturel (voir les rendre audibles, sinon on écoute en sourdine) que parce qu'il y a moins de bruit de fond dans l'enregistrement.
Il y a un peu des deux. J'ai bien connu l'époque du vinyle et de la cassette avant le Dolby NR , je calais plus souvent mon volume d'écoute sur le niveau tolérable du bruit de fond que sur le niveau des pics sonores. Sur les vinyles compressés, on avait une autre raison de ne pas caler le volume d'écoute sur les pics sonores puisque les nuances les plus faibles et le volume moyen étaient artificiellement remontés au détriment des pics sonores. Avec les enregistrements numériques – je dis bien enregistrements numériques et pas simple numérisation d'enregistrements analogiques – ou le Dolby NR S, on pouvait enfin se caler exclusivement sur les pics sonores.
sax.tenor a écrit: Pour entendre les forte à niveau "réaliste", mieux vaut avoir un ampli avec de la réserve même avec un rendement de 92 db.
C'est surtout Georges Cabasse qui n'était pas réaliste. Sur le principe de la "haute fidélité", il avait parfaitement raison, le but théorique est bien de reproduire chez soi ce qu'on a entendu dans un concert de musique vivante. Mais quasiment personne n'a chez soi un auditorium suffisamment bien insonorisé pour ne pas provoquer l'ire de ses voisins ou des autres occupants de la maison avec des pics sonores de 115 dB. D'autant plus qu'on supporte mieux un volume sonore constant élevé (ex: on dort plutôt bien en avion en cabine classe affaires avec un volume sonore de 75 dB) qu'un volume sonore fluctuant.