Tu parles des audiophiles en termes de clientèle. Es-tu professionnel ?Yoann44 a écrit:Evidemment que les deux sont intimement liés. L'écoute permet notamment de définir les caractéristiques techniques désirées (plus de ceci, moins de cela). Mais sans théorie et de mesure, point de salut pour obtenir réellement ce qui était désiré.
Qu'est-ce que la qualité Hi-fi ? Au sens strict des mots, c'est la retranscription la plus proche de la réalité (enfin, tout dépend de l'ingé son...) mais bon nombre de client veulent un son de qualité correspondant plutôt sà leur goût (et là, à chacun ses termes : transparent, musical, etc.).
Je ne connais pas de "fondamentalistes de l'écoute unique", ça n'existe pas. Le manque de discernement se trouve chez ceux qui prétendent contredire l'écoute (finalité du produit) par la mesure technique qui, en soi, n'a de sens que pour les techniciens, pas obligatoirement pour l'audiophile ou encore l'acheteur lambda. Voilà les faits. Il n'y en a pas d'autre. C'est la raison pour laquelle les revues hifi et tous les autres supports et prescripteurs sont passés de la description du matériel audio et ses mesures techniques à l'écoute du matériel, comparative ou non. L'écoute comparative c'est le client d'abord. C'est pourquoi certains professionnels de la profession cherchent en permanence à la discréditer – par de pseudo-outils comparatifs bricolés comme l' "abx" à la maison p.ex.Les deux sont louables et ne devrait pas être jugée. Pour moi, la seule chose vraiment gênante dans ces débats est toujours le manque de discernement et de compromis, chacun restant arcbouté sur ses positions. Les fondamentalistes de l'écoute unique oublient un grand nombre de facteurs influent en se basant uniquement sur un ressenti et ceux qui ne pensent que chiffres et mesures oublient souvent un aspect essentiel : la notion de plaisir.
La psycho-acoustique fait partie de l'écoute d'une chaîne hifi. Elle n'en est pas le moteur. La hifi est directement liée à la musique et son champ esthétique, et indirectement aux bruits de la vie courante (comme la fermeture d'une portière ou le chant d'un oiseau dans un jardin, etc.).Anecdote personnelle : Lorsque j'étais acousticien dans l'auto, j'ai travaillé sur le bruit de claquage porte. Les clients trouvaient qu'un son mât et lourd donnait la sensation de qualité (la porte est physiquement la même que celle qui fait un bruit de casserole, mais bon...). Au départ, on faisait des mesures micro puis des analyses temporelles et fréquentielles mais c'était très difficile de discerner finement ce qui était bon ou mauvais. Une équipe d'expert en traitement du signal à longuement travaillé en collaboration avec nous pour réussir à définir un "outil" indiquant directement la satisfaction client à partir des mesures. Des études en aveugle avaient été faite sur différents modèles de voiture (toutes marques confondues) à un panel statistiquement représentatif des clients usuels et des clients cibles. La technique est venue en aide pour développer plus vite des solutions pertinentes mais c'est bien l'écoute et l'interprétation personnelle de celle-ci qui en avait été l'origine et qui faisait foi (la psycho-acoustique est un vaste domaine).
Quand sur un autre fil je compare à l'écoute deux câbles USB et les hiérarchise je prends mes responsabilités, ce que ne fait pas celui qui s'en tient aux mesures tout en me traitant de fondamentaliste (p.ex.). Que cette écoute comparative contredise ou non les mesures n'est pas mon problème. Ma comparaison peut être reproduite, et par-là vérifiée, par quiconque le voudra, ou le pourra. C'est ça la pratique audiophile...