haskil a écrit:Pour revenir au Brésil je pense par exemple à cette collection de vynils de forró des années 40 à 80 qui va disparaitre (c'est une musique de niche qui n'intéresse que peu de personnes et que personne ne va rééditer en CD. Ca va donc disparaitre à jamais). Sauf que 3 ou 4 djs passionnés numérisent (en mp3 hélas) ces vinyls pour les sauver de l'oubli : http://www.forroemvinil.com. Si l'échange était légalisé, d'autres personnes pourraient s'y mettre, et numériser en flac lossless ce qui serait quand même mieux. Ce genre de bénéfice à une légalisation des échanges sur internet est, pour moi, bien supérieur au confort matériel de Thomas Dutronc : il s'agit de sauver tout un pan d'une culture.
La fondation Moreira Salles fait ce type de travail au Brésil pour lequel elle engloutit des fortunes. Elle ne s'intéresse qu'à la musique populaire et particulièrement à celle qui disparait. Et je pense que le musée de l'image et du son en fait autant de temps à autre et parfois produit : c'est lui qui enregistré une fameuse soirée d'Elizeth Cardoso où elle chante en public son fameux Barracao !
Et l'exemple que tu donnes est certes très intéressant mais un peu particulier et il existe au Brésil une phonotèque nationale comme chez nous : elle doit avoir des trous, sans doute, mais ces disques doivent sans aucun doute y être entreposés. Ils sont perdus et pas perdus à la fois. Et les radios ici fort nombreuses sur tout le territoire diffusent ces musiques locales qui se sont plus ou moins répandues dans le pays.
C'est une bonne nouvelle. Et merci pour ces informations. Mais je préfère que les documents d'archives soient vivant chez les gens qu'entreposés dans des archives justement.
En fait c'est ça pour moi l'intérêt du numérique dans la musique : la possibilité jusqu'ici inédite des les diffuser à moindre coût. En toute logique et en tout bon sens, tout le monde aurait du en profiter : le consommateur avec un prix bien plus bas pour le téléchargement légal, les producteurs avec l'augmentation de leurs bénéfices. Mais ça n'a pas été le cas pour tout un tas de raisons (les torts sont partagés). C'est dommage.