Philippe Muller a écrit:captaincaverne a écrit::lol: bon philou je vais résumer.
1er ta démarche est surement trés noble , si c'est la passion de la musique qui t'anime.
2eme j'ai moi meme dépensé des fortunes en CD et continue d'acheter en telechargement légal.
3:) un artiste doit etre rétribué "justement".
je suis pour une license globale pour avoir le droit de donner une copie d'un morceau a un ami ou l'inverse sans etre considéré comme un déliquant .
ça n'est donc pas sur le fonds que je suis en désaccord mais sur la forme ,donc sur le moyen de parvenir a un juste équilibre entre droit de l'artiste et liberté de l'individu sans obligatoirement passer par le tout répressif qui n'est bon pour personnes à long termes .
et dernierement quand je vois des jeunes ou moins jeunes brandir leurs bons de réductions aux caisses de supermarché comme s'il s'agissassait de bons de rationnement je me dis que pour ces personnes au moins il serait bon de trouver un accés plus abordable à la musique que les 20 euros le CD ou 1 euro le morceau à telecharger
Le fond et la forme. La licence globale doit être juste et elle ne le sera pas. On demande donc aux artistes les plus modestes de payer pour les autres. C'est simplement injuste. Seule la rémunération basée sur le réel serait acceptable mais elle n'intéressera pas les sociétés de type sacem car il y aurait beaucoup de petites sommes à traiter. Trop cher donc: gros chèque pour les gros et l'on n'a pas fini de voir les mêmes dans des bagnoles vulgaires et les autres dans les couloirs du Metro. Ce système s'est imposé dans les bars et maintenant à la radio. Il s'imposera sur Internet car j'imagine mal les internautes prendre ce problème à bras le corps.
le problème est très bien posé.
Avant de continuer, pour calmer les esprits, je pense que nous sommes tous d'accord qu'un système de type license globale n'a aucune chance de voir le jour, notre discussion est donc avant tout théorique.
1er point : le système de répartition Considérons un tout petit label comme celui de Philippe Muller : aujourd'hui il ne reçoit rien ou presque de la part de la Sacem à cause du système très grossier de répartition.
Voilà une réponse (proche de la mienne) à la question : comment savoir qui a téléchargé quoi :
4. "Si cette répartition est fonction du nombre de fichiers téléchargés par les internautes (ce qui semblerait naturel), cela n’impose-t-il pas la mise en place d’un dispositif de surveillance très précis, sur le micro-ordinateur de chaque internaute ?"
Ce qui vous semble "naturel" (répartir en fonction du nombre de fichiers téléchargés) ne semblerait pas naturel à d’autres :
* Un auditeur préfèrera, par exemple, que la répartition soit basée sur le plaisir qu’il a ressenti à écouter tel ou tel fichier (principe du hit-parade sur appel des années 1970, par opposition au top 50 des ventes...).
* Un interprète voudra la baser sur le nombre de fois où le fichier a été écouté
* Un producteur voudra la baser sur nombre de téléchargements...
Là encore, les modes d’interrogation des internautes seront très probablement négociés (âprement) entre branches professionnelles (SACEM, SNEP, producteurs, associations de consommateurs, etc.). Rien n’est simple ni évident quand il s’agit de tarifer l’art, et ce n’est pas nouveau...
"Cela n’impose-t-il pas la mise en place d’un dispositif de surveillance très précis, sur le micro-ordinateur de chaque internaute ?"
Quelle fausse évidence ! Et pourquoi surveiller ? Pourquoi tout simplement ne pas demander aux internautes ce qu’ils font ? Ils vous répondront, sans intérêt à mentir, puisqu’il s’agira d’une activité légale. Pourquoi fliquer ce qui est permis ?
Il y a pas mal de manières de procéder : les internautes pourraient s’aider de logiciels, qu’ils installeraient volontairement sur leur PC, faisant le point de ce qu’ils ont téléchargé, ou écouté. Ils pourraient modifier les données (pour signaler ce qu’ils ont écouté sur leur baladeur ou leur chaîne...), etc, etc.
Il est bien plus simple et bien moins coûteux de procéder par sondage, sur de très gros échantillons, renouvelés fréquemment. N’oublions pas que nous sommes sur Internet : sonder coûte sur internet une fraction de ce que Médiamétrie demande. Un échantillon de 10 000 internautes suffirait largement, mathématiquement, pour qu’apparaissent dans les statistiques des gens très peu écoutés (les fameuses personnes vendant moins de 200 disques par an, dont parle M. Olivennes, seraient repérées par les statistiques et auraient une juste rétribution). Avec le temps, les échantillons pourront croître de manière exponentielle, et arriver à des degrés de finesse parfaitement inédits.
On peut même envisager que le fait de répondre au sondage vous réduise votre cotisation d’un euro, les mois où c’est vous qui êtes de corvée de questionnaire...
D’ailleurs, procéder par sondages est moins coûteux et moins invasif pour la vie privée que la surveillance.
Source :
Licence globale : la bonne idée (si on y réfléchit...)Et je reprend l'idée que j'émettais plus haut : ne semble-t-il pas souhaitable à des Labels tels que Passavant que même en l'absence de licence globale se mette en place un tel système de sondage. C'est techniquement possible, internet permet un tel sondage à grande échelle, ça serait inédit et ça bouleverserait l'image que l'on a du paysage musical. Et je suis prêt à parier que ça forcerait la SACEM à revoir son système de répartition
actuel (pour la radio, les bars et pour la redevance pour copie privée).
Car le véritable problème pour les petits labels il est là : ils ne reçoivent rien ou presque de la Sacem ou de la redevance pour copie privée. L'argent il est là pourtant. Faites du lobbying auprès de vos représentants et syndicats pour qu'ils essaient de changer ça au lieu de vous battre contre des moulins à vent (le téléchargement illégal) qui ne représente pas d'argent.
2ème point : l'influence du p2p pour les labels indépendants (même en l'absence de license globale)
C'est sujet à discussion, mais je pense que, très probablement, les choses étant ce qu'elles sont, le téléchargement illégal, objectivement, favorise les ventes des petits labels, pour les raisons suivantes :
- sans p2p, on n'a accès qu'à la musique de grande diffusion, donc quand on est adulte et qu'on a de l'argent, c'est ça qu'on achète. Certaines personnes heureusement ont la chance d'avoir un environnement culturel favorable (famille ou à l'école ou des amis), une curiosité naturelle, etc qui fait que ces gens privilégiés ont accès à une autre culture, moins massive, et représentée par les petits labels.
- avec p2p, comme avec les bibliothèques et les médiathèques, la curiosité naturelle permet d'avoir accès tôt à tout les types de musiques. L'horizon musical et culturel s'ouvre, et quand ces personnes atteigne l'âge adulte, elles aiment non seulement la pop, le rock et la variété mais aussi le jazz, les musiques du monde, la techno, le classique, etc, etc, etc... toutes musiques plutôt diffusée par des labels indépendants.
Donc, même en l'absence de license globale, vu que les revenus des labels indépendants sont surtout issus des ventes de disques, il est important d'augmenter le nombre de ces ventes, donc le nombre de personnes susceptible de connaitre ces labels et ces musiques.
sans p2p : 0 téléchargement illégal, 1000 ventes (chiffres arbitraires)
avec p2p : 10000 téléchargements illégaux, 10000 ventes (chiffres encore plus arbitraires)
On a le choix face à ces chiffres d'être choqué et de refuser que 10000 personnes profitent de ses disques sans payer. Mais on a aussi le droit de se réjouir de vendre 10 fois plus de disques que ce qu'on vendrait normalement. Les deux positions peuvent se défendre.
Ce deuxième point est plus une digression, le plus important c'est le premier point. Et quand philippe Muller dit "j'imagine mal les internautes prendre ce problème à bras le corps", l'année 2005 lui a déjà donné tort. Je n'ai plus les liens, mais pas mal d'internautes ont proposés des solutions techniques précises pour recenser ce qui était téléchargé à l'album près. Les internautes d'une manière générale aiment les technologies, ils aiment aussi les classements, et donc ils sont très motivés pour avoir un système où
Il me semble d'ailleurs que last.fm est un système du genre que je décris : voilà par exemple les albums de jazz dont l'écoute a le plus progressé sur last.fm :
http://www.lastfm.fr/music/+hype/jazzEt pour rire j'ai tapé
Fabrice Eulry : il y a 702 écoutes et 16 auditeurs (je ne sais pas ce que ça veut dire, mais en tout cas il existe).
tout ça pour dire que la technologie est prête. Franchement les pouvoirs publics pourraient mettre en place un système comme ça pour la France, avec une ristourne de 10 € sur les impôts si on y a répondu tous les mois par exemple, et on aurait des millions de réponses.
Voilà quelque chose de motivant il me semble...