SB10 a écrit:Bonjour, je n'ai pas encore 74 ans mais ça viendra un jour (je freine des quatre fers). Ce qui transparait dans cette discussion c'est le genre de constatation qui s'impose de plus en plus avec le temps même si
on essaie de l'ignorer obstinément : rien ne vaut le direct "live".Que ce soit en variété, en musique classique symphonique, de chambre, opéra, rien ne remplace la musique vraie, libre. A travers les différents systèmes que l'on a l'occasion d'écouter dans différents endroits ou chez soi, il faut se rendre à l'évidence : on ne prendra jamais le même plaisir, en tout cas nous n'aurons jamais les mêmes sensations qu'à l'écoute des véritables instruments, des voix humaines. La "changite" est une façon de contourner le problème en remplaçant un défaut par un autre
. Les systèmes à haut rendement laissent souvent des souvenirs émus car on trouve une sensation de dynamique plus proche de la réalité ; ils diffèrent en cela de la plupart des systèmes HiFi, en contrepartie d'autres problèmes de taille, directivité etc.
Alors il y a plusieurs solutions :
arrêter d'aller au concert (ça peut venir avec le temps),
traiter la salle d'écoute pour la faire oublier (c'est l'objet d'autres discussions dans ce forum et ça ressemble à un projet de vie dans certains cas),
trouver ce qui "ne vas pas" dans le système actuel et opter pour d'autres enceintes plus "transparentes" c'est à dire auxquelles on mettra un certain temps à s'habituer jusqu'à avoir envie de passer à autre chose.
Globalement chacun progresse à sa façon (grâce aussi aux constructeurs qui améliorent leurs gammes de leur côté) jusqu'à trouver un compromis satisfaisant... ou pas.
Rien ne vaut le live et c'est probablement là l'origine de ce débat surréaliste qui vient de se dérouler sous nos yeux : la référence au réel. Et le seul réel possible, ce sont les instruments acoustiques non amplifiés. Les amateurs de musiques produites ne peuvent pas être sensibilisés de la même manière à Fletcher et Munson et au loudness car ils n'ont jamais pu entendre en "vrai" leur musique.
Lorsque l'on écoute un piano à 5 mètres et à 20 mètres en direct, on apprend puis on sait à quoi doit ressembler un piano en Live à différentes distances d'écoute.
Ainsi, lorsque l'on écoute un enregistrement de piano réalisé à 5 m ou 20 m de distance apparente, si le niveau sonore est trop bas ou trop fort et que le piano détimbre, on le sait car on peut confronter cet enregistrement avec ce que l'on a appris du Live.
En revanche, le son d'une basse électrique (ou d'un synthétiseur) n'existe pas en tant que tel. Il n'existe en Live qu'au travers une amplification et système d'enceintes. L'enregistrement de cette basse électrique en Live ne sera probablement pas capté par une paire de micro mais sonn signal sera repiqué directement à la console.
Ainsi, lorsque l'on écoute cet enregistrement de cette basse électrique chez soit, peut importe le niveau sonore auquel on l'écoutera, il sera impossible de le comparer avec une référence réelle, Live. Et en conséquence, il est fort probable que tout le monde trouvera cette basse électrique bien reproduite quelque soit le niveau auquel est diffusé son enregistrement.
Je sais, et pas qu'un peu, que cette explication est interprétée comme un jugement de valeur entre différents styles musicaux. Ce n'est bien évidemment pas le propos.
Que les amateurs de basse électrique et de synthétiseurs changent juste de perspective et fasse l'expérience de pensée d'écouter l'enregistrement d'un oiseau dans la forêt ou d'une voiture qui passe près d'eux dans la rue : vous trouverez instantanément le bon réglage du potentiomètre ou du loudness sur l'ampli pour écouter cet enregistrement afin qu'il soit crédible et non détimbré.
Votre expérience du réel vous aura guidé.