DTSman a écrit:Lol
Des centaines de pages pour dire l'Atmos en HC c'est trop nul. Et en même temps les pros en installent prétextant que c'est leurs clients qui le demandent, trop stupides pour comprendre qu'il ne faut pas le faire.
FGO a écrit:Je fais globalement la même lecture que DTSman ...
Je n’ai jamais dit que l’Atmos était nul, ni qu’il ne fallait pas le faire. Je pense que c'est une avancée technologique souvent mal comprise, essentiellement à cause d’une information erronée colportée par les fabricants. On observe aussi une dérive des attentes des utilisateurs qui les éloigne du concept initial.
FGO a écrit:5.1 avec 10 enceintes ce n'est plus un 5.1.
L’erreur la plus répandue vient de confusion entre le nombre de canaux et le nombre d’enceintes. Un système 5.1 n’est pas limité à deux enceintes surround. Regardez la configuration des salles commerciales. J’ai longuement expliqué qu’à budget égal, une douzaine d’enceintes surround bon marché donneront un bien meilleur résultat que deux enceintes haut de gamme.
De même, la croyance veut que le champ surround 5.1 et 7.1 volent au ras des pâquerettes. C’est oublier le secret de l'immersion et l’objet du champ surround sont de coiffer les spectateurs par un dôme sonore qui couvre tout l’hémisphère qui les surplombe. Les enceintes surround doivent posséder une dispersion verticale étendue et une orientation adaptée pour permettre la réflexion sur le plafond fermer le dôme sonore. Détail trop souvent oublié.
Remarque: Avec l’apparition de canaux distincts pour le ciel, l’Atmos a abaissé la hauteur des surrounds latérales de manière à ouvrir l’angle qui séparent les sources latérales et le ciel. Mais ceci ne fonctionne qu’avec une directivité verticale large et des sources éloignées, faute de quoi on observe un vide sonore entre les deux. Avec un tel placement, les ambiances en 5.1 et 7.1 sont tronquées au ras du sol au lieu de remplir la pièce.
La deuxième erreur est la recherche d’un positionnement spatial précis des objets. Le concept initial de l’Atmos prévoit un positionnement relativement diffus par zones plutôt que par points. Pour cela, les sources doivent être éloignées des spectateurs. Conscient de la faible hauteur des pièces d’habitation, Dolby proposé un chemin indirect des « heights » par la réflexion des ondes sur le plafond. D’une part pour augmenter la distance entre la source et les spectateurs et d’autre part pour créer un halo diffus car les gouttes de pluie tombent sur toute la toiture, pas sur 2 ou 6 points précis.
Le concept est largement resté incompris et les consommateurs, qui cherchent un positionnement précis des objets sonores, ont vite réclamé des sources physiques au plafond ce qui est un non-sens compte tenu de la hauteur limitée. De fait, les ambiances qui occupent plus de 90% du contenu surround sont réduites à des points isolés au lieu d’envelopper l’audience. Une foule est une ambiance, un cri proche dans la foule est un objet.
Alors on commence à ajouter des enceintes autour de la pièce pour combler les vides. Mais au lieu de penser à reconstituer les ambiances naturelles, on cherche à multiplier les objets en s’imaginant que les ambiances sont faites d’objets multiples. Comment voulez-vous reproduire un fond d’air avec des objets ?
Note : Le "fond d’air" est l’empreinte sonore d’un lieu. Chaque endroit, chaque pièce possède une atmosphère qui lui est propre. Au tournage, à la fin de chaque scène, on demande le silence sur le plateau et le preneur de son enregistre 1 à 2 minutes de ce silence. Cet enregistrement sera la toile de fond pour les dialogues qui sont refaits en studio. La respiration naturelle d'une pièce, l’habitacle d’une voiture, d’un avion, une circulation lointaine sont des exemples. Les fonds d'air sont souvent zappés dans les séries télévisées.