Test HCFR : JVC DLA-NZ9, projecteur 4K laser, e-shiftX 8K

Test HCFR : JVC DLA-NZ9, projecteur 4K laser, e-shiftX 8K

Compte-rendu Hugo S

 

convergences

Après les tous premiers essais ci-dessus en fait effectués la veille (l’après-midi du 1er jour), il s’est très rapidement avéré – particulièrement avec l’utilisation du e-shiftX – qu’un réglage précis tant du focus, que de l’alignement le plus exact possible des convergences_alignement des pixels_matrices, est d’autant plus impactant quant au résultat visuel final perçu.

D’où le fait que pour les tests du 2nd jour, nous avons été amenés à effectuer d’abord un contrôle du focus, ce qui nous a également conduit à revisiter les alignements pixels  :

avec ici Christophe_ccc dans la pénombre

 

Et nous y avons passé pas mal de temps, ceci d’autant plus qu’on est rentrés dans les réglages fins par zones…

… mais toujours est-il que si nous avons réussi à parfaitement aligner le côté gauche et centre de l’écran, il ne nous a pas été possible de totalement parfaire le côté droit, d’autant plus qu’on ne pouvait y passer plus de temps, car il nous fallait continuer les tests.

Et de facto pour ce qui nous concerne, à l’utilisation de ce JVC DLA-NZ9, ce (très) léger décalage de pixels à droite, n’a pas été jugé comme visuellement gênant.

 

 

la résolution – e-shiftX 8K

Tout d’abord et avant de rentrer dans les paramètres de nos divers réglages SDR, HDR10 et HDR10+, il faut rappeler ici que le projecteur JVC DLA-NZ9 se différencie de tous ses prédécesseurs HDG des séries précédentes :

  • par l’utilisation d’entrées « quasi » HDMI 2.1 acceptant des signaux 4K120 ou 8K60,
  • par l’utilisation d’un laser qui est en fait doté d’un contrôle dynamique de dernière génération ce qui permet – en fonction des réglages – de contrôler le flux de lumière fournie,
  • par la capacité e-shiftX 8K qui permet de « construire »une  résolution de 33 177 600 pixels (7680 * 4320) par « repositionnement » en haut_bas_gauche_droite des 8 294 400 pixels (3840 * 2160) de l’image fournie par les matrices UHD_4K du NZ9, une image 8K qui est en fait 4 fois plus définie qu’une image 4K.

Sachant qu’afin de se rendre un peu mieux compte de ce que représente ce surcroît de résolution lorsque rapporté à la taille écran :

 

on voit que pour notre taille d’écran 2.35 en 3.04 * 1.29 m. l’équivalent de @ 136″ en mode zoomé 16/9, on  passe d’une taille pixel inférieure à 1 millimètre, puisqu’elle est précisément de 0.78 mm. (millimètre) en UHD_4K, à 0.39 mm. en 8K (PPI 32.4 -> 64.9).

Sachant que sur notre écran 2.35 en 3.04 * 1.29 m., l’image « réduite » à la taille (16/9) 2.30 * 1.29 m. correspond à un écran @ 105″, où la taille pixel est de 0.61 mm. en UHD_4K et 0.30 mm. en 8K (PPI 42.0 -> 83.9)…

Sachant que pour une personne dotée d’une vision de 10/10, schématiquement, cette acuité visuelle permet de distinguer 2 points distants de 0.3 mm. à 1 m. de distance, 0.6 mm. à 2 m. et @ 1mm. à 3 m. , avec dans notre cas un recul de 3.40 m. de l’écran.

D’où le fait qu’avec ces données on pourrait facilement conclure que pour notre base d’écran (3.04 m. de base), le e-shiftX 8K du JVC DLA-NZ9 ne sert à rien… puisque la résolution offerte par la définition 4K native est déjà largement OK du point de vue de l’acuité visuelle.

Aussi permettez moi de reproduire ici ce que j’ai déjà écrit quant aux apport de la définition_résolution 8K, en Juin 2019 dans le reportage HCFR de la TV 8K Sony KD-85ZG9 (lien cliquer ici) et en Septembre 2020 dans le test HCFR de la TV 8K Sony KD-85ZH8 (lien cliquer ici)  :

 

… l’expérience de vision d’images 8K revient à acquérir la possibilité d’ouvrir les yeux sur une nouvelle réalité d’images…

Ceci veut-il dire qu’en 85 pouces la 8K n’apporte rien par rapport à l’UHD_4K? Non!

Pourquoi? Parce qu’à mes yeux – sur cette taille écran de 85 pouces et recul de 2 m. – si en 8K, les avant-plans peuvent être perçus comme peu différents de ce que l’on peut percevoir en UHD_4K, c’est au niveau des arrière-plans que va se situer la différence.

En effet la base de définition 8K étant 4 fois plus grande qu’en UHD_4K, les arrière-plans acquièrent ainsi la possibilité d’être d’autant plus définis_résolus, soit nativement, soit par traitement d’upscaling.

En termes de photographe, on dirait qu’à paramètres de taille écran et recul constants + éventuel processing d’upscaling parfaitement adéquat, la perception de la profondeur de champs est supérieure_meilleure en 8K, qu’en UHD/4K.

Sachant que cet effet de perception sera d’autant plus pertinent, que chaque pixel sera indépendant de son voisin, d’où un très potentiel avantage des technologies de type OLED ou futurs micro-LEDs, ceci par rapport à la technologie du rétro-éclairage LCD, par définition génératrice d’effets de blooming (éclairage d’une zone de pixels)…

 

… des expériences issues du passé, qui vous l’aurez compris, font que je suis un GRAND adepte des potentiels apports visuels qu’offre la résolution 8K.

Et une initiale appétence 8K de ma part qui aura fait que j’étais particulièrement curieux de voir le résultat de la résolution offerte par le e-shift 8K du projecteur JVC DLA-NZ9 sur notre écran – d’autant plus que cet écran est spécifiquement indiqué comme compatible 8K – ceci tant en 2.35 et 3.04 m. de base, qu’en 16/9 et 2.30 m. de base(en 16/9)…

… et en un mot comme en cent, dès les tous 1ers visionnages en e-shiftX 8K du JVC DLA-NZ9, l’apport subjectif s’est révélé être perceptible sur quasiment sur toutes les images que ce soit :

  • en 1080p avec le Graphic Mode = Standard,
  • ou UHD avec le Graphic Mode = High-res 1

avec une impression de profondeur image qui est tout simplement BLUFFANTE.

 

Le switch du e-shiftX 8K du NZ9 sur « Off » procurant comparativement à mes yeux, une image plus « plate », même si en toute objectivité, cette image 4K peut effectivement être très belle au demeurant… mais par comparaison, pour moi il y a un comme un « manque », tant en 2.35 (sur nos 3.04 m. de base), qu’en 16/9 (sur les 2.30 m. de base).

 

 

Laser

LD Power

La puissance du laser du JVC DLA-NZ9 est réglable sur 3 niveaux et sur chacun de ces niveaux on peut également appliquer 15 positions de fermeture d’iris (de iris 0 (zéro) = complétement ouvert à iris : -15 = fermeture maximale ).

Ainsi dans notre cas, avec l’écran cadre écran cadre, toile pleine blanche XYScreens, WF1 Pro Max4K HG de gain 1.8,  avec des contextes de projection qui peuvent se décliner en :

  • SDR,
  • HDR10 & HDR10+

ceci pouvant s’insérer au sein des 2 presets décrits plus haut :

  • preset 16/9 (base écran 2.30 m.)
  • preset 2.35 (base écran 3.04 m.)

on se trouve donc dans 4 contextes différenciés sachant que dans notre cas, avec notre toile de gain 1.8, je n’ai utilisé que le laser à la puissance LD power Mid – le LD power High ne se justifiant pas dans notre cas, d’autant plus avec son niveau de bruit plus élevé -, ce qui donne les configurations suivantes :

  • SDR avec preset 16/9 (base écran 2.30 m.) : laser Mid et iris -9
  • SDR avec preset 2.35 (base écran 3.04 m.) : laser Mid et iris -5
  • HDR avec preset 16/9 (base écran 2.30 m.) : laser Mid et iris -5
  • HDR avec preset 2.35 (base écran 3.04 m.) : laser Mid et iris 0 (zéro)

 

Dynamic Control

Utilisable sur 3 niveaux, le contrôle dynamique de la puissance du laser s’est avéré être très efficace.

Ainsi si vous souhaitez vous rendre compte de son action, il suffit de regarder (dans notre cas laser = Mid) le tout début de Blade Runner 2049, avec d’abord affichage de Blade Runner en rouge, suivi petit à petit de l’apparition des autres paragraphes de la page.

Ainsi en contexte Dynamic CTRL :

  •  Off : Blade Runner en rouge est parfaitement visible dès son affichage, puis il est suivi des autres affichages en blanc sans aucune altération,
  • Mode 1 : Blade Runner en rouge apparaît de façon ténue, et devient visible avec les 2 premières lignes en blanc, l’affichage des autres lignes en blanc accentuant petit à petit l’éclat du texte en blanc de la page,
  • Mode 2 : Blade Runner en rouge n’apparaît qu’avec le texte en blanc sur les 2 premières lignes, avec donc un petit retard par rapport à « Off » ou « Mode 1 », sachant que la luminosité de ces 2 premières lignes augmente de façon significative avec l’affichage graduel des autres lignes.

Alors décrit comme ça, on pourrait se dire que le Dynamic CTRL est bien trop intrusif et qu’il vaut mieux le laisser sur « Off »…

… toujours est-il qu’après des essais complémentaires, il s’est avéré que le contexte du tout début de Blade Runner 2049 décrit ci-dessus correspond en fait à un vrai « torture test », mais qu’à l’utilisation au quotidien, tant le Mode 1, que le Mode 2, sont parfaitement utilisables, tout du moins à mes yeux.

Toutefois à la fin de cette période de test du JVC DLA-NZ9, je n’avais toujours pas réussi à vraiment déterminer ma préférence pour le Dynamic CTRL Mode 1 ou Mode 2, même si j’ai tendance à avoir un peu plus d’affinité avec le Mode 2, d’où l’indication du Mode 2 dans les réglages ci-dessous.

Sachant qu’avec le Dynamic CTRL sur « Off », je trouve que l’image NZ9 souffre du manque (d’un peu) de « peps ».

Mais et à n’en pas en douter, ce Dynamic Control du JVC DLA-NZ9 (et TRES probablement celui des NZ7 et NZ8…) n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre, avec à chaque fois des postions très tranchées…

… à l’image des points de vues concernant l’iris dynamique des précédentes séries de projecteurs JVC. 😉 .

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur JVC DLA-NZ9 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-jvc-dla-nz9-laser-4k-e-shiftx-8k-voir-post-1-t30116418.html

 

 

 

 

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