Jef28 a écrit:Autrement, je ne sais + qui a écrit que malgré la qualité des appareils et leur prixs il n'a pas chaviré sous le charme du son, mais je suis du même avis, il suffit de voir le temps que l'on a mis pour trouver un son plaisant (et nb je trouve qu'avec les klipsch on n'y est pas arrivée mais bon avec le haut rendement le moindre défauts est multiplié)
Ce doit être encore moi.
Je vais essayé d'argumenter un peu cela.
Outre le test des câbles, j'étais aussi curieux de savoir si le(s) système(s) qui serai(en)t mis à notre disposition étai(en)t le plus fidèle(s) possible.
C'est pour cela que j'ai amené avec moi ce disque d'orgue. Je connais ce Silbermann, entendu en concert près du choeur (bof), et, grâce à un pote organiste ami de l'organiste titulaire, en petite session privée dans de meilleures conditions.
C'est un très bel instrument, l'un des plus beaux orgues baroques que je connaisse (tant au niveau du son que du buffet!), qui se caractérise par une très belle luminosité de timbre et une espèce d'accent général un peu plaintif (repérable sur le bruit d'écoulement de l'air dans les bouches de certains registres). Le grave est assez discret (et encore plus l'extrême-grave), du fait de la taille de l'instrument et aussi de sa position sur la tribune (les tuyeaux de la pédale ne sont pas acolés à la paroie arrière, donc: écho en inversion de phase).
La réverbération n'est pas très appuyée, surtout lorsqu'on écoute l'instrument depuis les tribunes latérales (meilleure place), c'est-à-dire à hauteur de micros. Cette église offre à mon sens des conditions presque idéales pour l'enregistrement de la musique d'orgue.
Le disque en question est fondée sur une prise de son naturelle, sans traficotage, qui a pour seul défaut d'être trop rapprochée de l'instrument. On l'aimerait pris de plus loin pour avoir toute l'ampleur de l'orgue dans la nef.
Bon, avec cela dans la tête, sur les Klipsch (système 2), l'orgue est méconnaissable, à tel point que j'ai ressenti un certain malaise. Pas de médium, pas de timbres, une espèce de boullie en guise de grave, pas de relief, pas d'acoustique. Mauvais de chez mauvais. Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'aller chercher bien loin le coupable. Tout le monde a été unanime pour dire, sur tous les genres musicaux, que les Klipsch, c'étaient pas ça. Seul bon point: le niveau sonore est, évidemment, crédible. Encore heureux.
Sur les ProAc (système 5 je crois), il y a un mieux: du relief, l'acoustique est aussi mieux restituée. Mais la pression acoustique n'est pas suffisante (manque de watts?), les timbres ne sont pas non plus justes et... le grave est trop proéminent! Par contre, les tuyeaux sont bien lisibles, notamment dans les basses. Globalement, cette chaîne n'était pour moi pas non plus convaiquante.
Enfin, sur les Estérels (système 6), les timbres
commençaient à être crédibles, le grave était à sa place. Par contre, la scène sonore était trop éloignée, la pression acoustique me parraissait très nettement insuffisante, ce qui est bizarre car on gagne 4 à 5dB/W/m sur les ProAc. Et puis, ces enceintes sont trop feutrées, étouffées. Je ne sais trop, mais il me semble que l'Audiomat qui était derrière n'était pas adapté nonplus pour elles.
Bref, effectivement, je n'ai été convaicu par aucune de ses chaînes. Dommage: au départ, il était prévu que Robert nous monte un système "inattaquable", mais il a oublié le RDV!
Epilogue: une fois chez moi, j'ai fait chauffer la chaîne pour passer sur mes Cabasse Iroise les plages que nous avions écoutées.
Et, là, badaboum! L'orgue dans tout l'éclat de ses timbres, avec du médium et _surtout_ de l'aigu et du "sur-aigu" (comme dirait haskil :w ink:), évident sur les registres du nazard et de la trompette, ce qui faisait le plus défaut aux systèmes entendus à Mulhouse. Une pression acoustique démentielle. Et en plus, une définition, un rendu de l'acoustique, un relief (on entend le positif de dos nettement détaché du grand corps) bien meilleurs.
C'était tellement mieux que ce que je venais d'entendre que je suis parti d'un rire nerveux...
Quelque part je suis content, car une telle expérience a ravivé ma confiance dans mon choix et mes oreilles.
Seul bémol: le niveau et surtout la lisibilité du grave me laisse sur ma faim. Peut-être est-il grand tant que j'abandonne les cordes à linges
no name qui me servent en modulation et que je me bricole un beau symétriseur d'alim
D'après ce que j'ai constaté cet après-midi-là, cela pourrais peut-être aider un peu.