van.alstine a écrit:Les revues sont-elles toujours objectives elles ?
Le problème des revues de hifi française est moins l'objectivité qu'un manque cruel de contenu.
A croire qu'elle n'ont plus rien d'intéressant à écrire.
Malheureusement, je constate la même tendance pour certaines revues étrangères.
J'achète parfois de vieilles revues allemandes via E-bay. Le contenu des revues il y a dix-quinze ans était plus riche qu'aujourd'hui.
Le fait est que le journalisme hi-fi contemporrain se résume, en ce qui concerne les performances des produits, à raconter des anecdotes sans aucune méthodologie de test fiable et éprouvé, que ce soit pour les tests objectifs ou subjectifs. Pourtant, dans l'un et l'autre cas, ces méthodologies semblent connues et reconnues parmis les vrais professionnels du son (ceux qui ont fait et font avancer la technologie de l'enregistrement et de la reproduction sonore). Il n'est qu'à lire les opinions des auteurs qui écrivent dans le journal de l'A.E.S. (Audio Engineering Society). Des précautions élémentaires comme l'égalisation précise du niveau sonore entre deux appareils en test subjectif ne sont jamais appliquées par les testeurs de hi-fi (en tout cas, cela n'est jamais précisé).
La description technique des appareils relèvent d'un amateurisme dont le niveau est routinièrement en-deça de la qualité des interventions de bon nombre de forumeurs, sur HC-FR ou ailleurs. Par ailleurs, les exposés techniques ne sont jamais didactiques; ils refusent l'éduction des lecteurs. Au mieux ils assènent des arguments-bateaux à longueur de ligne, arguments souvent contradictoires d'un numéro de la revue à l'autre, voire d'un article à l'autre. Ex : Les MOS-FET c'est musical, car il se rapproche plus des tubes, mais le mois suivent, les transistors bipolaires sont gages de musicalité, ou bien un mois les ampli-op intégré c'est mauvais, et le mois suivant, ils sont musicaux et high-tech. Le ridicule de ce genre d'affirmations est patent dès qu'on a lu un texte de vulgarisation sur l'électronique écrit avec un minimum de talent.
Le seul domaine dans lequel ces revues ont un faible intérêt, c'est dans l'information sur les facilités d'utilisation des produits. Mais même sur ce point, elles sont loin du compte, car elle ne font pas de "tour du propriétaire" de façon systématique et identique d'un produit à un autre similaire.
Je n'aurais jamais de mots assez durs pour stigmatiser la pauvreté du contenu des revues grand public d'aujourd'hui.