
The Gold Rush (La ruée vers l'or) - Charles Chaplin
Criterion, 2012 (US)
BD-50, Zone A
1.33, N&B
Version 1925 :1080p, AVC, débit vidéo moyen : 23243 kbps
Score de Timothy Brock / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3740 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Version 1942 :1080p, AVC, débit vidéo moyen : 22998 kbps
English / LPCM Audio / 1.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 24-bit
Visionné uniquement le montage de 1925.Parfois, aucun miracle n'est possible, et c'est visiblement le cas pour La ruée vers l'or. Cependant, il faut relativiser : le Blu Ray Criterion permet, pour la 1ere fois, de voir l'équivalent du montage original du film, en 1925, avant que Chaplin ne le remonte et le modernise en 1942 (de peur qu'après la transition vers le parlant, les spectateurs ne se défaussent de l'original, muet).
Utilisant à la fois la restauration faite pour le montage de 1942, une copie 35mm privée du montage de 1925, et 3 fragments trouvée à la National Film and Television Archive, la reconstruction a été restaurée et numérisée en 2011 pour un résultat forcément limité.
Tout d'abord, il faut faire fi des multiples poussières et rayures jonchant une copie à la définition évidemment variable (tous les éléments utilisés n'ayant pas la même qualité), mais toujours restreinte, même si certains plans, notamment des gros plans dans la cabane, convoient un joli niveau de détails. Aussi, certaines images sont manquantes, générant une image noire à la place. On peut supposer que cela est du à l'historique du film. Enfin, il est fort probable que certains des éléments inférieurs soient des copies 16mm, car le grain devient alors d'autant plus proéminent, ce qui relève de la gageure tant la copie est déjà très granuleuse.
Ceci étant dit, la copie possède une grande stabilité du cadre, ainsi qu'une bonne, voire très bonne, stabilité de la luminosité et du contraste, contraste plutôt bien géré et permettant une palette chromatique large. Enfin, malgré la présence de 2h40 de film + 1h30 de bonus vidéo (dont une excellente interview de Timothy Brock), l'encodage n'a pas de défaut visible, mais on notera des halos visibles ci et là, probablement du à un rehaussement de contours.
Succinctement : la copie de 1942 semble globalement supérieure à celle de 1925, puisque cette version était la préférée de Chaplin, qui en a donc pris un plus grand soin. De plus, comme elle ne contient pas d'éléments de qualité inférieure, l'aspect global parait meilleur. Cependant, le contraste semble plus intense, ce qui parait générer des pertes de détails dans les zones sombres. Les noirs ne sont peut être pas non plus bouchés, mais la différence est suffisamment visible pour être notable.
Le montage de 1925 est accompagné par une adaptation par Timothy Brock du score de 1942, composé par Chaplin. Présenté ici en 5.1, il faut bien avouer que la partition, outre le fait qu'elle soutient admirablement le film, est parfaitement rendue. L'orchestre respire amplement sur les 5 enceintes, avec une belle utilisation du caisson pour donner de la rondeur à l'ensemble. Si on ne pourra que regretter un léger manque de séparation des instruments, la piste est extrêmement dynamique et agréable à l'écoute, et les mélomanes en profiteront sans aucun doute.
Image (1925) : 6/10
Son (5.1) : 9/10
Film (1925) : 8.5/10