Pour ma part, j’ai eu connaissance que les câbles avaient un « son » en fréquentant ce forum il y a déjà bien longtemps. Bien que de formation scientifique, et assez sceptique sur le fond, je me suis quelque peu persuader que si autant de gens « entendaient » des différences, c’est qu’il devait bien y avoir quelque chose de vrai .
Je me souviens de l’organisation d’un tournante de câbles de modulation dans les années 2000, dans laquelle il y avait un câble noname à quelques euros, plusieurs câbles Diy et un ou deux câbles plus sérieux dans les 300 à 400 €.
Le principe était simple ce lot de câble allait de testeur en testeur. Pendant plusieurs mois les testeurs testaient, et chacun faisait son compte rendu, mais le compte rendu était envoyer à l’organisateur et la parution des résultats ne devait être publiée qu’à la fin de tous les tests. Cela permettait plus d’objectivité en évitant les influences mutuelles.
Ce qui fut fait, mais si tous les testeurs entendaient et pouvait qualifier les différences entre les câbles, ce qui m’a mis la puce à l’oreille c’est que tous les avis divergeaient sur un même câble. Tantôt il améliorait les aigus, tantôt les graves, tantôt il donnait plus de détails, ou bien il était bouché ……Tout le vocabulaire « audiophile » y passait.
Parallèlement à tout cela je me suis fabriqué quelques câbles avec les même caractéristiques que ceux en circulation, et j’ai fait mes écoutes, et j’entendais bien des différences jusqu’au jour ou….après une séance finale d’écoute ou je comparais les deux meilleurs câbles, j’ai laissé plusieurs jours le système reposer. Un soir en écoutant à nouveau de la musique je me disais : qu’est ce qu’il est bon ce câble !! Quel finesse, quel détail ! Quel grave tendu !! Je me suis dit que j’allais me faire une dernière séance de comparaison pour finaliser définitivement mon choix. En allant changer les câbles derrière l’ampli je me suis aperçu que les câbles que j’écoutais n’étaient pas du tout ceux que je pensais !!
Et là patatrac ! Toutes mes certitudes et toutes mes croyances se sont effondrées d’un seul coup. Depuis bien qu’en cherchant bien je n’entends plus aucune différence entre les câbles.
L’équilibrage des niveaux. Là encore c’est grâce au forum que j’ai découvert ce principe. Combien de fois j’ai entendu des différences entre source, amplis en écoute direct qui disparaissaient grandement lorsque que je faisais une égalisation fine des niveaux en sortie d’ampli. J’ai alors réalisé qu’une WD à 100€ avec un disque dur faisait aussi bien qu’une Linn Unididisk 1.1 à 10000€ en lecture CD!!
Et puis j’ai appris à faire des mesures (merci REW), à réaliser de la correction d’abord avec un Behringer, puis avec un Trinnov, et traité un peu ma pièce pour un gain qualitatif bien plus grand que tous les changements de matériel, sauf les enceintes bien sûr.
Aujourd’hui je pense que les enceintes c’est 60%, la pièce c’est 38% de la qualité d’un système et le reste 2%, pour autant qu’on ne prend pas des « daubes » et que pour notre plus grand bonheur on trouve actuellement des amplis, DAC , serveurs excellentissimes pour des prix toujours plus bas.
Ma dernière acquisition après une longue période de stabilité, un ampli Purifi, avec lequel je voulais expérimenter si l'excellence des mesures s'entendait, m'a étonné car oui avec toute les précautions requises, j'entendais une légère amélioration. Et la lecture du CR d'Haskil sur cet ampli m'a rassuré car je percevais exactement les même nuances que lui.
Et je reconnais aussi que beaucoup d’ amplis, préamplis à tube enjolivent bien la musique, pour en avoir possédé, et que certains apprécient ce genre de son, mais malheureusement c’est tellement systématique que toutes les nuances entre les enregistrements s’en trouve atténuées, lissées . Et une écoute au casque qui reste le meilleur moyen de mettre en évidence toute les nuances contenues dans le message musical, contribue à faire entendre la couleur « systématique » des amplis à tubes.
Enfin il faut aussi comprendre que lorsque l’on écoute dans une pièces, on baigne dans un champ de pressions sonores constitué du signal direct des enceintes auquel viennent se rajouter toutes les réverbérations multiples sur les murs , plafond et sol, mélange d'une quantité de réflexions directes et indirectes, qui créent des ondes stationnaires et que bien souvent le simple fait de déplacer la tête de quelques dizaines de cm en avant ou sur les côtés, modifie la perception de la musique jouée.
Les modélisations en 3D de ces phénomènes que l’on peut visualiser aujourd’hui en sont la plus belle démonstration.