Hello !
Bon voilà le CR du caiman en tant que DAC (pour commencer).
Tout d'abord le système utilisé pour l'écoute :
- préampli Harman Kardon Signature 1.0
- ampli DIY à base de modules Selectronic Mosfet TDA 7294 alimentés par deux transfos de 625 VA chacun
- enceintes Davis Diva (qui ne sont rien d'autres que les voix arrières de la gamme César mais néanmoins étonnantes en voix principales) : 50-20 000 Hz et 92dB de rendement posées sur pieds Atacama et soutenues dans l'extême grave par un petit caisson Energy avec un HP de 20 cm.
- la salle : petite (environ 13 m²), semi-réverbérante, autrement dit sans excès.
Les sources en concurrences (face au Beresford caiman) :
1 - Marantz SA8400 (platine CD et SACD stéréo)
2 - Unison Reaserch Unico CDP (platine CD uniquement). Prix généralement constaté en audito : 1350 euros.
3 - Sony BDP-S760 (lecteur BR) pour les essais en HC stéréo (PCM).
Câbles utilisés pour les sources :
- coax num : Stereovox HDXV
- optique : Monitor Cable (fibre de verre)
- modulation : QED Qunex 4 et HFC Satis 2
Première écoute sans rodage du caiman comparé au SA8400 (le caiman relié au SA8400 en coax) Qunex 4 sur les deux et zap à la TC d'une source à l'autre. Pas de grandes différences constatées, voire aucune (en fait plutôt flateur pour le Beresford non rodé face à un Marantz rodé depuis belle lurette...), ceci durant une bonne heure.
Je lance le CD de rodage Iso-Tek pour une demi-heure de torture
et je pars faire autre chose...
De retour, nouvel essai : c'est mieux, le caiman commence à montrer ses dents ! Les différences apparaisent : toute la zone medium aigu s'éclaire et devient plus subtile par rapport au Marantz. Les ambiances de salle sont mieux rendues, les timbres plus justes, les voix plus posées. Reste que le grave est un petit peu court face au Marantz qui descend un peu plus bas. Les morceaux défilent et les heures aussi ! Le caiman s'avère maintenant nettement plus "naturel" dans le médium et l'aigu que le Marantz. Normal me direz-vous le Marantz n'est pas un super lecteur CD, audiophile et tout et tout...
OK, alors au tour de l'Unico CDP de se mesurer à ce jeune présomptueux qu'est ce nouveau venu. Alors là, très honnêtement pour trouver des différences entre les deux, surtout en utilisant des câbles identiques (Qunex 4) et déjà rodés tous les deux (les câbles je veux dire), je ne vais pas couper les cheveux en quatre mais en quinze ! Surtout que l'Unico est un lecteur CD rodé depuis bien longtemps. Bon, les différences se situent surtout dans le haut médium et l'aigu. L'Unico nous gratifie d'un ciselé doux et fruité (sortie à tube oblige !) alors que le caiman reste somme toute plus naturel et respectueux des timbres. Ce dernier descend plus bas dans le grave avec une balance tonale plus descendante en comparaison avec l'Unico. Les voix ont plus de corps avec le caiman, l'Unico ayant une restitution plus aérienne. Mais attention, pas d'avantages à l'un ou à l'autre pour la restitution des ambiances de salle (réverbérations, etc...) Autre différence cependant : le caiman tappe plus fort dans le bas avec de plus grands écarts dynamiques. L'Unico a tendance à arrondir les angles, à lisser la restitution. Cela s'entend notamment sur les voix qui perdent un peu de leur grain alors que celui-ci est bien mieux rendu sur le Caiman.
On a l'impression que l'Unico cherche à "imiter" le son microsillon (analogique si vous préférez) aussi bien par le fait qu'il est court dans le grave avec un équilibre tonal à l'avenant, que par sa restitution un peu lissée. On sent qu'il a été très travaillé et reste un lecteur CD bien agréable à écouter. Mais il triche un peu et je commence à préférer le caiman, plus juste en timbre et plus naturel avec des voix et des instruments qui ont plus de corps (moins fluets). En tout cas, aucune sensation de froideur à aucun moment. Placement des instruments et voix très précis tant en largeur qu'en profondeur. Très bon rendu des atmosphères de salle. Rien à envier à l'Unico (je l'ai déjà dit). Peut-être l'Unico garde-t-il un avantage sur la restitution des instruments à cordes pincées ou grattées avec une plus grande subtilité et délicatesse (idem sur les voix plus aériennes mais qui perdent du corps). C'est d'une certaine manière une question de goût.
Précison : pas de différence constatée entre les deux drives (Marantz ou Unico, toujours utilisés en coax avec le Stereovox HDXV).
Il reste le comparo de la mort qui tue : Caiman Versus SACD !
La suite au prochain numéro !