Super, ton CR, Bigga69, merci !
Pour plus de clarté, voici la courbe au point d'écoute pour les Neumann, dans ma pièce :
Les trois corrections testées sont les suivantes :
Et normalement, une fois appliquées, on obtient ceci au point d'écoute, d'après une moyenne en 12 points :
Mais si on se base sur la mesure MMM envoyée à Ohl, la correction Ohl 1 donne en réalité plutôt ceci : en rose et bleu les résultats prédits pour les canaux gauche et droit.
Cela donne une idée de la fiabilité de nos mesures
Les plages électro rapidement écoutées étaient Enigma TNG - Mysteries in Brazil (
https://theenigmatng.bandcamp.com/album/midnight ) sur laquelle la correction est fulgurante, et Pete Namlook, Klaus Schulze and Bill Laswell - The Final DAT part IV, avec une mélodie jouée entre 35 et 70 Hz sur un timbre de sinusoïde.
Voici à présent mes propres impressions sur les mêmes écoutes :
Enceintes Boston A26 : un peu acide sur le violon (fréquences medium ou aiguës en avant), assez correct sinon.
Enceintes déplacées dans les coins : le grave devient baveux
Enceintes avancées devant : je ne me rappelle plus
Dynaudio Gemini : sur la batterie, elles ont une coloration omniprésente dans les hautes fréquences. J'ai trouvé mauvais. Je ne crois pas qu'on ait écouté les Boston sur cet extrait.
Neumann : Sur les cordes (violon - violoncelle), le son a une meilleure ampleur dans le grave sans aucune correction. Avec correction, le son manque d'assise dans le grave.
Sur les plages électro, en revanche, la correction est indispensable. Les enregistrements acoustiques sont beaucoup plus tolérants aux résonances de la pièce dans le grave.
La correction numéro 1 d'Ohl est à part de toutes les autres, car elle modifie l'équilibre global. Sans correction, ou avec ma correction personnelle, l'équilibre médium-aigu initial est différent. Cet équilibre initial a ensuite été donné par Ohl à sa correction numéro 2, en se basant sur mes courbes.
Sur le programme musical écouté, j'ai vaguement trouvé l'équilibre de la correction Ohl 1 trop tourné vers l'aigu au détriment du bas-medium. Mais je manquais de points de repères sur la plage écoutée à ce moment là.
La correction 2 d'Ohl couvre en automatique toute la bande passante. Elle a la particularité par rapport à ma correction de remonter la zone 2000 Hz. Là, par rapport à ma correction ou à l'absence de correction, j'ai trouvé la flûte trop mise en avant. Je préfère sur cet instrument l'absence de correction, ou ma correction (nulle à 2000 Hz), bien que cela ne semble pas tout-à-fait naturel non plus, mais par manque plutôt que par excès.
Ce point est compliqué à analyser, car le trou à 2000 Hz est inexistant dans l'axe de l'enceinte, mais résulte de la hauteur un peu trop basse des pieds d'enceinte, de sorte que le point d'écoute est un peu surélevé par rapport aux tweeters. Or c'est ça qui est mesuré comme un trou à 2000 Hz par le micro. Si on met le micro à la même hauteur queles tweeters, il n'y a plus de trou à 2000 Hz.
Théoriquement, je ne sais pas si ça veut dire qu'il est bon de le corriger ou pas.
Sur la plage de Tchaïkovsky, j'ai fait une nette différence entre les deux corrections comparées, tandis que Bigga69 était au contraire moins sûr de lui... il s'y retrouve mieux sur les instruments seuls, et moi mieux sur les orchestres entiers.
Le problème, c'est que je ne me rappelle plus quelles corrections on était en train de comparer !
Ma propre correction ne m'a pas parue essentielle sur les musiques de Bigga69, depuis ma place décalée. Il y a en effet très peu des choses sous 100 Hz dans ce que nous avons écouté. Donc les problèmes à corriger sont moindres. Si on descend dans le grave, par contre, c'est une autre histoire.
Dans l'ensemble, j'ai tendance à préférer ne rien corriger au-dessus de 1000 Hz parce que je sais que les Neumann sont bien neutres et que dans ce registre, c'est l'enceinte qui domine.
Non que je n'aie pas confiance dans le travail d'Ohl, mais ce serait plutôt ma mesure, dont je ne suis pas satisfait. J'ai tendance à me dire que le microphone de chez Neumann est probablement plus précis que le mien (et leurs enceintes sont réputées appariables, donc avec peu d'écarts d'un exemplaire à l'autre), et surtout, je pense que c'était une erreur de ma part de ne pas tourner les enceintes vers le micro pendant la mesure.
Sur l'enregistrement de Batterie de Youtube, par contre, je m'y retrouvais tout de suite mieux pour faire des comparaisons.
Là, seules les Neumann donnent une impression de timbres crédibles. Les Boston et les Dynaudio sonnent "faux", sifflantes, grincantes. Sur les Neumann, oui, c'est bien le son d'une batterie qu'on entend.
Au niveau correction, il en faut absolument, et n'importe laquelle ! Sinon, la grosse caisse écrase tout. C'était encore plus critique depuis ma place décalée à gauche, car j'étais contre le mur, et la résonance du grave y est encore pire qu'au point d'écoute.
On a aussi testé le volume maximum. J'ai monté le son à fond sur les Neumann, qui sont les plus petites des trois. Mais cela devient vite brouillon et distordu. Ceci dit, il faut atteindre un volume d'écoute désagréable pour que la distorsion apparaisse. Les Neumann sont données pour 50 Watts.
Les Dynaudio semblent plus puissantes. On a monté très fort sur la batterie. Trop fort pour moi. Je n'ai pas besoin d'autant de puissance.
D'autant que la pièce n'est pas neutre et pas traitée du tout. Le son se transforme en capharnaüm si on monte un peu le son dans une telle acoustique. Il donne l'impression d'être de plus en plus mauvais.
En conclusion, pour moi les Neumann sont les plus naturelles des trois enceintes écoutées.
Côté correction pour les Neumann, dans mon installation, elle est indispensable dans le grave (35 - 200 Hz).
Dans le bas-medium (200 - 1000 Hz), l'avantage n'a pas été clair pour moi aujourd'hui. Mais sur d'autres programmes musicaux, je sais que c'est différent.
Dans les aigus (1000 - 20000 Hz), je préfère sans correction, du moins, sans la correction dont je dispose, qui n'est peut-être pas optimale.