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Les installations HiFi des forumeurs de HCFR.

Mon installation évolue

Message » 05 Mai 2022 12:17

En effet, le Passion selon St Matthieu et celle selon St Jean sont deux réalisations de la Philharmonie de Berlin sous la direction de Simon Rattle. Ces réalisations ne sont parues qu'en DVD/BLURAY, du moins à ma connaissance.

Coffret-Passion-Saint-Matthieu-Berliner-Philharmoniker_1.jpg
Coffret-Passion-Saint-Matthieu-Berliner-Philharmoniker_1.jpg (17.81 Kio) Vu 1422 fois



J'ai commenté les deux oeuvres, à ma façon bien sur et sans la prétention d'être un savant commentateur. Pour ceux que cela pourrait intéresser, voici le lien : oe-musique-enregistre/l-opera-en-dvd-et-blu-ray-t30104152-15.html

Il existe aussi un commentaire plus professionnel et illustré sur Tutti Magasine : http://www.tutti-magazine.fr/test/detai ... lu-ray-fr/

Cordialement Olivier

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Le daim
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Message » 24 Mai 2022 12:07

Salut Olivier :D

Je parles de toi et ton installation Haute Fidélité prestigieuse sur mon fil sur le forum des Installations HC dédiées.
Igor Kirkwood
 
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Message » 01 Juin 2022 20:05

Et bien, je glande encore et toujours. Malgré les vicissitudes de l’âge et les faiblesses qui vont de pair, je cherche encore et toujours à améliorer mon installation sans trop me fatiguer, entièrement dans le plaisir, celui d’écouter de la musique.

Depuis le temps où j’ai fait mes premiers pas dans ce domaine compliqué avec mon ami Paul (jfacoustic’s), où j’ai accueilli Igor (Igor Kirkwood) et ses amis qui ont fait le déplacement jusqu’en Belgique pour écouter dans mon grenier une installation qui sortait à peine de ses limbes, depuis le temps où Jean-Marc (L’indien) a bien voulu franchir ma porte et relater brillamment ce qu’il avait vu et entendu après avoir gravi 5 volées d’escalier, depuis les visites de Dimitri (Roland de Lassus) dont j’espère qu’elle se renouvelleront, je me suis inspiré en fin de parcours de l’enseignement de quelqu’un que j’ai rencontré par hasard il y a peu sur un forum consacré aux appareils de prestige, forum où je suis un débutant et où, je l'avoue, je ne m’y retrouve pas toujours dans toutes les marques et leurs différents modèles souvent nommés uniquement par leur acronyme. Et puis le matériel très haut de gamme n’a jamais fait partie de mes mirages d’audiophile.

Ce forumeur, dont la collaboration au FORUM HIFI y fait autorité, est connu sous le pseudo de PdaO. Il est l’auteur de deux écrits remarquables qui dépassent le simple sujet de discussion et qui m’ont paru être à la portée de tout électronico-numérico-acoustico honnête-homme du 21ème siècle. Il s’agit du Tutoriel Rew (https://audiomaboules.fr/download/rew/ ) et du Guide de l’Acoustique (https://audiomaboules.fr/download/acoustics-tests /). Je suis en quelque sorte devenu moi-même aussi un audiomaboule.

Je conseille la lecture de ces deux opuscules à tous ceux qui comme moi n’y connaissaient rien ou pas grand-chose car ils sont très compréhensibles (même pour les ceux qui ne sont pas savants du tout), très bien écrits et illustrés par les nombreux exemples de tests que l’on peut facilement réaliser soi-même en utilisant simplement REW.


Il m’a paru intéressant de comparer les résultats de certains tests qui sont rapportés dans le Guide de l’Audiophile avec ceux que j’ai pu réaliser moi-même dans mon grenier guidé par l’enseignement de PdaO. Et cela, malgré les différences profondes qui séparent nos deux installations et leur environnement.

J’ai construit un système fait de bric et de broc qui ne tient ensemble que par l’efficacité d’un petit MINIDSP dans un vaste grenier (quelque 350 m³), sous les pentes d’une toiture amortie par son isolation thermique, avec des murs en briques apparentes contre lesquels se dressent des rangs de bibliothèques et des tentures comme simple traitement acoustique.

Une vue sur mon installation dans mon grenier (avant le remplacement des deux BEHRINGER DCX par un MINDSP):

Image[/url]

PdaO pour sa part a fait appel à des appareils prestigieux ; il a renoncé finalement à toute correction numérique grâce à son travail sur l’acoustique et il s’est contenté du cross analogique de ses très belles enceintes. Il a développé son installation en sous-sol, dans une pièce plus petite (quelque 50 m³) dont l’acoustique a fait l’objet de soins persévérants et très longuement réfléchis, avec de multiples essais de matériaux corroborés par des mesures après chaque modification, ce qui constitue d’ailleurs tout l’intérêt de l’expertise que ce très valeureux audiophile nous a transmise dans ses écrits.

L'installation de PdaO
Image

Le but en effet n’est pas de jauger la qualité du matériel mais de permettre son meilleur usage dans la pièce d’écoute, quel que soit ce matériel et l’endroit où il a été installé.


Le premier parmi les tests est évidemment celui qui permet d’établir une courbe amplitude/fréquence. Il s’agit d’un test simplissime, celui que tout le monde a fait ou peut faire sans beaucoup d’investissement intellectuel (ni financier : il suffit de télécharger REW et d’acheter chez AUDIOPHONICS pour une centaine d’euros le micro UMIK qui est son complément indispensable).

La courbe amplitude/fréquence trace devant les yeux un graphique explicite de ce que les oreilles entendent sans trop de discernement, avec des nœuds et des ventres que l’on peut essayer de corriger en travaillant l’acoustique de la pièce comme l’a fait PdaO ou en haussant ou diminuant certaines fréquences au moyen d’un égalisateur numérique comme je l’ai fait.

Pour réaliser au mieux cette courbe amplitude/fréquence, PdaO préconise de multiplier les points captations en déplaçant le micro autour du point d’écoute, soit en le déplaçant manuellement et en utilisant la fonction AVERAGE de REW pour effectuer la moyenne des différentes captations, soit en utilisant la méthode MMM ; tout cela est très bien expliqué dans le Tutoriel.

PdaO conseille d’effectuer la mesure en utilisant 9 points de captation sur toute la surface du canapé d’écoute. Comme chaque correction de la courbe de réponse demande 9 déplacements du micro, le travail peut paraitre fastidieux et chronophage. De plus, chez moi, dans mon grenier, avec des enceintes à pavillon dont on connait la directivité (dont deux pavillons ALTEC 1505 à 15 tuyères), le résultat musical de cette façon de faire s’est révélé très décevant, déception probablement due au fait que la directivité multiple des pavillons donnait des échantillons acoustiques incohérents. Après plusieurs essais en 9 puis 5 captations, je me suis finalement limité à trois captations, une prise au point d’écoute et les deux autres à 15 cm à droite et à gauche du point d’écoute (en fait de part et d’autre de la tête de l’auditeur entourée par ses deux oreilles), et cela avec un résultat qui m’a paru beaucoup plus satisfaisant.

Pour parfaire mes captations, j’ai décidé de surcroit de virer mon fauteuil d’écoute (comme c’est un fauteuil monoplace constitué d’une simple structure en bois recouverte de coussins amovibles, la chose a été aisée à faire). J’ai agi ainsi car j’avais pu me rendre compte que ce fauteuil tout proche du micro avait une influence déformatrice non négligeable sur le résultat des tests.

J’ai donc procédé aux relevés des courbes amplitude/fréquence de mon installation en trois captations, avec un micro à l’air libre, pour pouvoir les comparer aux fourches-caudines normatives exposées par PdaO dans son Guide de l’Acoustique.

Canaux de gauche et de droite en 1/3 et en 1/24ème d’octave :

Image

Image


Ainsi qu’en lissage psycho-acoustique:

Image

Voici ce que recommande PdaO :
Dans la zone 250Hz-20000Hz, on visera :
• +/-3dB maximum sur la moyenne de chaque voie indépendamment en lissage psychoacoustic,
• +/-3dB maximum sur chaque voie indépendamment, et les 2 voies ensemble sur la mesure au sweet spot en lissage 1/3 d’octave,
• et pas plus de 3dB d’écart entre les moyennes des 2 voies (droite et gauche) en lissage psychoacoustic.
Et dans la zone 20Hz - 250Hz, on visera :
• +/-5dB maximum sur les 2 voies ensemble sur la mesure au sweet spot, et sur la moyenne de chaque voie seule, en lissage psychoacoustic,
• +/-10dB maximum sur les 2 voies ensemble sur la mesure au sweet spot, et sur la moyenne de chaque voie seule, en lissage 1/24 d’octave.

On constate que les relevés amplitude/fréquence effectués sur mon installation correspondent aux recommandations de PdaO. C’est même un peu mieux, car en tiers d’octave et en lissage psycho-acoustique, mes courbes tiennent entre +/- 2db sur toute leur longueur, en tenant compte évidemment de la chute d’amplitude à partir de 700 c/s qui correspond à la réponse du pavillon ALTEC 1505 et qui répond à une exigence de naturel dans la restitution musicale. En 24ème d’octave, la réponse est même beaucoup meilleure que les +/- 10db de tolérance concédée par PdaO.

Ce n’est d’ailleurs pas une performance en soi car il me parait évident qu’on obtient plus facilement une courbe amplitude/fréquence bien arasée avec un système d’égalisation numérique qu’avec le seul moyen du cross analogique des enceintes comme c’est le cas dans l’installation de PadO.


Mais le test amplitude/fréquence n’est que le premier des tests que permet REW pour apprécier le comportement d’une installation dans l’acoustique de la pièce dans laquelle le système est installé.

Je me propose donc de commenter aussi quelques-uns des nombreux autres tests REW qui sont examinés dans le Guide de l’Acoustique.


PdaO s’est d’abord intéressé au relevé dit RT60. Il s’agit d’un test qui indique le temps qu’il faut (en ms) à un son pour atteindre un affaiblissement de -60 db en fonction de la fréquence (en Hz). REW a converti cette norme en RT Topt mieux adapté aux environnements domestiques où le bruit ambiant est presque toujours supérieur – 60 db.

Ce RT Topt permet notamment de déterminer la fréquence de Schroeder qui est celle du partage entre la zone modale (où sévissent les modes engendrés par les formes et dimensions de la pièce) et la zone réverbérée où ce sont les réflexions (sur les murs, le plafond et le plancher) qui dominent. Plus la pièce est petite et plus la fréquence de Schroeder est naturellement élevée ; plus la pièce est grande et plus cette fréquence est basse mais aussi plus le temps de décroissance de la réverbération a tendance à être élevé. Il devrait donc y avoir des différences appréciables entre le RT Topt de mon grenier et celui de la pièce en sous-sol de PdaO.

Le Guide donne le schéma normatif idéal de la réverbération dans une pièce de moyenne dimension :

Image

Le Rt Topt de l’auditorium de PdaO:

Image

En comparaison, voici le RT Topt de mon grenier, d’abord sans le caisson qui se trouve dans mon installation collé à l’arrière du fauteuil d’écoute, puis avec le caisson :

Image


Image

On voit que la décroissance de la réverbération est un peu plus lente dans mon grenier que chez PdaO (ce qui est normal vu ses dimensions plus grandes) et que son tracé est certainement moins régulier (mais quand même à peu près dans la norme de +/- 50 ms), alors que la fréquence de Schroeder y est abaissée jusqu’à 70 Hz (c’est l’avantage des grands volumes car on ne peut pas grand-chose contre les modes de la pièce). L’allure générale de la courbe pourrait révéler une légère brillance dans les fréquences intermédiaires ainsi qu’un manque de réverbération entre 100 et 200 c/s, ce qui n’est peut-être pas un défaut.


Je me suis intéressé ensuite à l’utilisation du test dit ETC qui donne l’évolution temporelle de l’énergie libérée par une impulsion (en db) en fonction du temps pendant lequel cette énergie se propage tout en décroissant (en ms).

Le Guide nous donne des exemples d’ETC avec des lignes en surimpression qui tracent les limites à respecter, le premier est un exemple satisfaisant, le second un exemple moins favorable :

Image

Image

L’acoustique du sous-sol de PdaO très bien domestiquée nous donne un relevé ETC exemplaire :

Image

Chez moi, dans mon grenier moins apprêté, le même relevé donne une décroissance moins évidente mais sans doute pas rédhibitoire eu égard aux dimensions de la pièce :

Image


Le spectogram donne également une représentation de l’atténuation du son (en ms) en fonction de la fréquence (en hz). Il s’agit d’une représentation où le signal est décomposé en différentes couleurs en fonction de sa plus ou moins grande intensité (indiquée en marge par une échelle de couleurs allant du rouge-vif au bleu-nuit selon l’intensité (en db). Ce test permet d’appréhender la consistance du signal par trois variables, sa décroissance, sa hauteur et son intensité. Selon PdaO, ce relevé serait très utile pour démasquer les modes de la pièce, soit dans une plage de fréquences entre 20 et 300 c/s.

Le Guide de l’Acoustique donne un schéma des limites bonne, moyenne et moins bonne dans lesquelles le spectogram d’une installation de qualité suffisante devrait s’inscrire :

Image

Le spectogram de l’auditorium de PdaO révèle un peu de trainage en dessous de 50Hz, conséquence probable des dimensions modales de la pièce, mais reste dans les limites d’un auditorium de qualité :

Image

Un pareil trainage ne se retrouve pas dans les spectograms de mon grenier. J’en ai réalisé deux, l’un avec le caisson et l’autre sans celui-ci, étant donné la place particulière que le caisson occupe dans mon installation, collé qu’il est au dos du fauteuil d’écoute.

Le relevé sans caisson côtoie les 200 ms sur tour le spectre sonore, ce qui est exceptionnel et le résultat du grand volume de la pièce :

Image

Avec le caisson, qui se trouve très proche du micro, le spectrogram ajoute une trace bien distincte, moins rapide sur l’échelle du temps mais qui ne prive pas l’ensemble de ses qualités exceptionnelles :

Image


Avec le test dit DECAY, on étudie l’affaiblissement (en db) des vagues que forme la courbe amplitude/fréquence à certains stades de l’écoulement du temps, d’abord au temps 0 puis, en dessous, au temps -160 et -240 ms.

Le Guide de l’Acoustique présente à titre d’exemple le relevé d’un DECAY un peu catastrophique à côté d’un autre qui est meilleur avec, en sur impression, des lignes de qualité en fonction de la plage de fréquences considérée :

(Decay déficient)
Image

(Decay de meilleure qualité)
Image

Le DECAY de l’auditorium de PdaO est exemplaire :

Image

Mon DECAY relevé sans caisson est bon mais moins régulier que celui de PdaO :

Image

Avec caisson, c’est évidemment autre chose dans l’extrême grave. Je constate que, dans cette partie limitée du spectre, entre 20 et 50 Hz, le signal ne décroit pas, ce qui semblerait signifier que les transitoires dans le tréfonds du spectre seraient noyées dans le flot sonore. Je dois dire cependant que ce phénomène ne m’est jamais apparu :

Image


Voilà. Cependant, vous réaliserez peut-être qu’un de vos très chers CD écouté hier avec ravissement ne vous donne plus aujourd’hui tout-à-fait le même plaisir musical malgré des corrections électroniques ou acoustiques qui vous avaient semblées très efficaces. Sans doute est-il normal qu’un moment d’écoute privilégié ne se retrouve pas toujours le lendemain dans toute sa plénitude. Mais vous constaterez peut-être aussi, en vérifiant vos tests, que le relevé fait la veille ne correspond plus tout-à-fait à celui que vous venez de réaliser. C’est probablement parce que les tests présentent des aléas qui sont propres au matériel utilisé et qu’ils ne sont pas toujours complétement reproductibles une fois sur l’autre.

Mesurer est une chose instructive, qui certes peut être renouvelée et affinée, mais le véritable défi, c’est celui de trouver les remèdes aux déficiences que toutes les mesures auraient pu faire apparaître et comment plus particulièrement améliorer l’acoustique de votre pièce d’écoute. Sur ce point, la lecture du Guide de l’Acoustique vous sera d’un très grand enseignement.

En définitive seule une longue écoute de la musique vous apportera la satisfaction dans la sérénité.

Ce n’est que mon avis

Cordialement Olivier
Dernière édition par Le daim le 03 Juin 2022 7:20, édité 2 fois.

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Message » 01 Juin 2022 23:17

@ Olivier.
Une explication fascinante d'un concept et d'une réalisation acoustiques et électroniques haut de gamme (et plus haute)....
Verser (écrire) le résultat de la mesure acoustique dans une histoire compréhensible donne des chapitres fascinants ....
Chapeau bas pour le partage de votre concept et l'expertise avancée ....
Et, jouir de la musique... inépuisable.
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Message » 02 Juin 2022 17:10

Le daim a écrit:Salut Igor. Je te rends la pareille. J'ai eu un souvenir amical en parlant de toi sur mon site "Mon Installation Evolue" (post180938988.html#p180938988). Cordialement Olivier
.
Mon Cher Olivier;

L'Enregistrement de Vox Clamentis, réalisé en novembre, label Mirare, à l'Abbaye Royale de Fontevreau, c'est sans doute le dernier :oldy: :cry: .
L'extraordinaire acoustique de la voute de l'Abbaye m'a inspiré une image sonore particulière, avec des micros positionnés très loin à 8 mètres, que le public pourra juger en juin.... :grad:

C'est avec un grand plaisir que je découvre ton nouveau post :D
A ta comparaison amicale de tes mesures avec la chaine Haute Fidélité de PdaO, j'y vois aussi une invitation à une comparaison avec le système IK/Ohl.
N'ai retenu afin de rester court, que les courbes de réponse des 3 chaines Haute Haute Fidélité .
En effet la qualité de la courbe de réponse mesurée représente l'essentiel de la qualité musicale perçue.
Je n'ai, hélas ! pas pu accéder au site de PdaO , afin d'examiner les critères de son choix pour ces mesures.
Tu connais les critères de notation de Ohl, celles ci sont dérivées de la notation de l'équipe de Floyd Toole en chambre sourde. JLO les a adapté sous forme d'une note sur 10 en fonction des linéarités mesurées dans les locaux des auditeurs.
Cela dit les mesures et notations sur HCFR des chaines HiFi ou HC n'intéressent pas grand monde en section Haute Fidélité, un peu plus en section Home Cinéma :( .
Personnellement, je vois une excellente corrélation entre la linéarité des courbes de réponse, et l'appréciation subjective et musicale . Et pour toi Olivier ?
Une remarque préalable, l' échelles de mesures pour toi et PdaO (en 1/24ème d'Octave) est plus précise que celle de Ohl ( en 1/20ème d'Octave). Pour pouvoir comparer équitablement je joins une mesure supplémentaire en 1/50ème d'Octave de 20 Hz à 200 Hz.

1/Courbe de réponse système de Olivier, en 1/24ème d'octave

01.PNG


2/Courbe de réponses du système IK/Ohl (en 1/20ème d'octave (Ne pas tenir compte des mesures du Haut Parleur Central, vu mon orientation HiFi + HC)

141JMONOMUSIC1.PNG


3/Courbe de réponses du système IK/Ohl (en 1/50ème d'octave de 20 Hz à 200 Hz)

50.PNG


Dernière édition par Igor Kirkwood le 13 Aoû 2022 11:55, édité 1 fois.
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Message » 03 Juin 2022 9:20

Bonjour Olivier,

Très intéressante ton analyse ! Ton système est vraiment très impressionnant. Dommage que nous soyons aussi éloignés car je serais bien venu l'écouter !

Je me permets d'ajouter quelques précisions à ton post, et aussi quelques photos plus récentes car celle que tu as utilisée pour mon système est celle de Janvier 2016 quand j'ai installé le système au sous-sol et où j'ai compris que si je ne faisais pas quelque chose, je n'aurais jamais de musique dans cette pièce... S'en sont suivies plusieurs itérations successives, combinant traitements actifs (Dirac, Trinnov, puis RePhase) et passifs (multiples essais), pour finalement arriver à la situation actuelle où je n'ai plus qu'un traitement passif en place.

Comme tu le sais, je viens aussi de changer mon système (Giya G3 + Ypsilon Aelius II + Mola Mola Tambaqui) par un ensemble Kii three + BXT dont je suis actuellement en train de finaliser l'installation.

Pour ce qui concerne le Guide Acoustique, voici le bon lien : http://forum-hifi.fr/thread-14665.html
Ce lien donne également accès au Tutoriel REW qui va avec.
Ces documents sont simplement ma compilation personnelle de diverses infos disponibles par ailleurs sur internet, je n'ai donc pas réinventé l'eau tiède :) mais la mise au point de mon système dans cette petite pièce difficile, m'a permis de me faire une opinion personnelle sur ce qui compte vraiment lorsqu'on cherche à comprendre quelle est la corrélation entre ce qu'on entend et ce qu'on mesure.

Je ne crois pas, par exemple, que la réponse amplitude/fréquence soit le paramètre le plus important. En tous cas, de mon expérience, on peut tolérer de grandes variations en particulier dans le grave, sans que cela n'ait de véritable impact à l'écoute. Par contre, le trainage est un vrai problème car il est très audible et est la principale cause d'un grave peu articulé et monocorde. L'autre paramètre essentiel est le RT60 qui s'il n'est pas cohérent avec le volume de la pièce et très stable sur l'ensemble du spectre (au dessus de la fréquence de Schroeder car en dessous on est en régime modal et le RT60 n'a pas de signification) induit des problèmes de timbres et souvent une agressivité dans les aigus.

L'essentiel de ce que je pense avec un peu plus de détails est dans le Guide Acoustique pour ceux que cela intéresserait. ;)

@Igor: Le Vox Clamentis fait partie de mes enregistrements favoris ! :bravo:

Amicalement.
Philippe.

Voici 2 photos plus récentes :
Image
Image

Et pour ceux que ça intéresse, le fil de mon installation est là : http://forum-hifi.fr/thread-542-post-51 ... #pid510380

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Enceintes : Kii Audio : Kii 3 + BXT - Serveur: NUC i7 fanless, Roon Rock.
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Message » 04 Juin 2022 14:52

pda0 a écrit: la mise au point de mon système dans cette petite pièce difficile, m'a permis de me faire une opinion personnelle sur ce qui compte vraiment lorsqu'on cherche à comprendre quelle est la corrélation entre ce qu'on entend et ce qu'on mesure.

+1 avec pdaO
Qui pose très bien les enjeux entre les mesures et le rendu musical d'une chaine Haute Fidélité.
Cette idée qui apparait évidente :thks: semble étrangère à une grosse majorité de la section Haute Fidélité :(

pda0 a écrit: Je ne crois pas, par exemple, que la réponse amplitude/fréquence soit le paramètre le plus important. En tous cas, de mon expérience, on peut tolérer de grandes variations en particulier dans le grave, sans que cela n'ait de véritable impact à l'écoute.


La réponse amplitude/fréquence s'avère être  selon Floyd Toole, Geddes, Ohl..etc... le paramètre le plus important, afin de juger une chaîne HiFi. Certes l'oreille est moins sensible au grave, mais très sensible au bas médium. Le" la " musical étant  440 Hz. La bande 150 Hz 500 Hz sera capitale à la fois pour le rendu sonore et pour l'influence de la salle d'écoute.

Donc désaccord frontal avec pdaO à propos de l'importance de la courbe amplitude/fréquences.

Le point d'accord avec pdaO c'est que seul un patch de mesures  représente totalement  la qualité auditive d'une chaîne HiFi, donc en plus de la courbe fréquence/amplitude il convient de considérer:  
-Le fameux "RT 60" et toutes ses déclinaisons .-Les mesures impulsionnelles, qui tiennent compte du trainage
-La distorsion
-La mise en phase
......

En effet, il serait théoriquement possible  que le résultat auditif d'une installation affichant une excellente courbe de réponse soit disqualifiée par un mauvais RT 60, des mesures impulsionnelles nulles, de la distorsion...
  
Pour juger du traînage on peut utiliser plusieurs méthodes: spectrogrammes , waterfall...

A propos, si on veut entendre le 32 pieds de l'orgue, il faut absolument pouvoir reproduire le 16 Hz à zéro dB.(Ce n'est hélas pas possible chez Olivier, à moins de s'offrir au moins 8 subs pareils à mes 4 subs SVS PC 2000).

Ne voulant pas alourdir le fil d' Olivier; ne donnerait, en 1 seule page que les mesures:
-impulsionnelles
- la step réponse, chère à la revue Stéréophile
-mesures de phases
-group delay

Autre point d'accord: la qualité des Prises de Son de vox Clamentis :wink:

imp.PNG
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Message » 05 Juin 2022 10:47

Igor a écrit :
En effet la qualité de la courbe de réponse mesurée représente l'essentiel de la qualité musicale perçue.
…………
Personnellement, je vois une excellente corrélation entre la linéarité des courbes de réponse, et l'appréciation subjective et musicale . Et pour toi Olivier ?



Philippe (PdaO) a répondu :
Je ne crois pas, par exemple, que la réponse amplitude/fréquence soit le paramètre le plus important. En tous cas, de mon expérience, on peut tolérer de grandes variations en particulier dans le grave, sans que cela n'ait de véritable impact à l'écoute. Par contre, le trainage est un vrai problème car il est très audible et est la principale cause d'un grave peu articulé et monocorde. L'autre paramètre essentiel est le RT60 qui s'il n'est pas cohérent avec le volume de la pièce et très stable sur l'ensemble du spectre (au dessus de la fréquence de Schroeder car en dessous on est en régime modal et le RT60 n'a pas de signification) induit des problèmes de timbres et souvent une agressivité dans les aigus.


Alors pas du même avis Igor et Philippe ? Apparemment ils ne donnent pas au relevé de la réponse amplitude/fréquence la même valeur d’exemplarité sur la qualité d’une installation.

Et pourtant je crois qu’il ne s’agit là que d’une apparence de désaccord. L’un comme l’autre en effet ont pris le plus grand soin dans la mise en place du traitement acoustique de leur lieu d’écoute et l’un comme l’autre ont décrit la façon qui avait été la leur de procéder, les matériaux qu’ils avaient utilisés et les résultats qu’ils en avaient escomptés et pour finir obtenus. C’est le sujet du Guide de l’Audiophile et la condition sous-jacente à toutes les recherches d’Igor et de son concepteur numérique Ohl (un exemple récent étant la restitution de l’extrême grave).

Alors que ce résultat soit illustré par l’un ou l’autre test, cela ne doit pas cacher le message commun qu’ils ont voulu nous faire passer, à savoir que l’acoustique du lieu d’écoute est l’élément primordial qui fait une bonne installation, celui qui permet de révéler toutes les qualités de votre matériel, quels qu’en soient la gamme et le prix, et qui permet en fin de compte d’écouter de la musique avec le plus grand plaisir possible.

La seule différence que je relève entre les réalisations ces deux audiophiles passionnés, et qui peut paraître de taille, c’est qu’Igor a choisi comme lieu d’écoute une pièce de vie au milieu de chez lui alors que Philippe s’est retiré dans une chambre en sous-sol pour en faire son auditorium. Je fais de même en montant les escaliers pour trouver la solitude bienfaisante propice à l’écoute de la musique (ce que chez moi on appelle ma musique).


Philippe a écrit :
Je me permets d'ajouter quelques précisions à ton post, et aussi quelques photos plus récentes car celle que tu as utilisée pour mon système est celle de Janvier 2016 quand j'ai installé le système au sous-sol et où j'ai compris que si je ne faisais pas quelque chose, je n'aurais jamais de musique dans cette pièce...

Excuse-moi Philippe, j’aurais dû faire plus attention lors du choix de la photo de ton auditorium. Si j’ai choisi une photo plus ancienne, tirée de mon édition (qui n’était peut-être pas la dernière) de ton Guide de préférence à des illustrations plus récentes, c’est parce que la photo de mon choix représentait les enceintes Giya G3 qui étaient en service lors de la mise en œuvre des tests en question, alors qu’aujourd’hui ces enceintes ont été remplacées par d’autres, également prestigieuses mais très novatrices dans le domaine des enceintes auto-amplifiées, les Kii Three BXT (à lire sur le site de PdaO : Vivid Audio Giya G3, puis Kii Three + BXT dans une pièce dédiée sur le Forum Hifi).

Cette photographie qui date et celle toute récente que tu viens de mettre sous nos yeux illustrent parfaitement le chemin que tu as parcouru dans le traitement acoustique de ton auditorium.

Ce n’est que mon avis.

Cordialement Olivier

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Message » 06 Juin 2022 9:29

Igor a écrit :
L'Enregistrement de Vox Clamentis, réalisé en novembre, label Mirare, à l'Abbaye Royale de Fontevreau, c'est sans doute le dernier.
L'extraordinaire acoustique de la voute de l'Abbaye m'a inspiré une image sonore particulière, avec des micros positionnés très loin à 8 mètres, que le public pourra juger en juin....



Si j’ai bien compris, tu as réalisé dernièrement un enregistrement de l’ensemble vocal VOX CLAMENTIS sous les voutes de l’abbaye de Fontevreau et cet enregistrement sera publié dans le cours de ce mois de juin chez MIRARE.


Je me suis donc rendu sur le site de l’éditeur et je n’ai vu aucun enregistrement de ces artistes qui serait sur le point d’être commercialisé. Pourrais-tu nous en dire un peu plus et nous donner des précisions sur les œuvres musicales qui constituent le programme du disque.

Un grand merci !

Cordialement Olivier

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La haute-fidélité est une servante de la musique et non une fin en soi.
Le daim
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Local quasiment dédié: Le Salon de Musique

Message » 06 Juin 2022 15:21

Le daim a écrit:Alors pas du même avis Igor et Philippe ? Apparemment ils ne donnent pas au relevé de la réponse amplitude/fréquence la même valeur d’exemplarité sur la qualité d’une installation.

Et pourtant je crois qu’il ne s’agit là que d’une apparence de désaccord. L’un comme l’autre en effet ont pris le plus grand soin dans la mise en place du traitement acoustique de leur lieu d’écoute et l’un comme l’autre ont décrit la façon qui avait été la leur de procéder, les matériaux qu’ils avaient utilisés et les résultats qu’ils en avaient escomptés et pour finir obtenus. C’est le sujet du Guide de l’Audiophile et la condition sous-jacente à toutes les recherches d’Igor et de son concepteur numérique Ohl (un exemple récent étant la restitution de l’extrême grave).

Alors que ce résultat soit illustré par l’un ou l’autre test, cela ne doit pas cacher le message commun qu’ils ont voulu nous faire passer, à savoir que l’acoustique du lieu d’écoute est l’élément primordial qui fait une bonne installation, celui qui permet de révéler toutes les qualités de votre matériel, quels qu’en soient la gamme et le prix, et qui permet en fin de compte d’écouter de la musique avec le plus grand plaisir possible.

Certes le chemin n'est pas le même...
Mais la conclusion reste identique: La qualité acoustique du local d'écoute reste un préalable absolu pour toute véritable chaine Haute Fidélité qui se voudrait TTHG.Exemple: la chaine d' Olivier le daim
Le daim a écrit:La seule différence que je relève entre les réalisations ces deux audiophiles passionnés, et qui peut paraître de taille, c’est qu’Igor a choisi comme lieu d’écoute une pièce de vie au milieu de chez lui alors que Philippe s’est retiré dans une chambre en sous-sol pour en faire son auditorium.

La meilleure qualification pour mon local d'écoute serait "Le Salon de Musique" , en hommage au maitre du cinéma indien Satyajit Ray :thks: décrivant la passion ardente d'un organisateur de concerts pour son Salon de Musique.
La table basse devant les enceintes a été virée, pour cause de perturbations dans la courbe de réponse... Restent une table suffisamment éloignée des enceintes et un coffre sous l'escalier agrémentant le décor.... et ? .... c'est tout
Pour diner et recevoir mes amis de façon agréable, on utilise la véranda qui donne sur le jardin.
Le daim a écrit:Je me suis donc rendu sur le site de l’éditeur et je n’ai vu aucun enregistrement de ces artistes qui serait sur le point d’être commercialisé. Pourrais-tu nous en dire un peu plus et nous donner des précisions sur les œuvres musicales qui constituent le programme du disque.

"Musiques à l'époque d'Aliénor d'Aquitaine" , très souvent des pièces anonymes... De grandes processions partant parfois de l'extérieur de l'Abbaye et aboutissant à la place assignée aux chanteurs à 8 m des micros.
Le Master est terminé... Par contre Mirare préfère une sortie en septembre.
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Message » 07 Juin 2022 10:01

erreur !
Dernière édition par Igor Kirkwood le 08 Juin 2022 10:02, édité 1 fois.
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Message » 07 Juin 2022 16:14

Olivier, ton ETC a l'air plutôt bien mais tu ne compares pas exactement la même chose.
ETC lissée et filtrée dans un cas et brute dans l'autre.
Le plus gros problème sur tes mesures, c'est le caisson qui n'est pas du tout aligné temporellement.


Philippe (pda0), très gros travail sur l'acoustique et énorme travail de vulgarisation. Je n'ai fais que survolé les docs que je découvre mais ça à l'air excellent.
J'en partage totalement les conclusions mais ça demande un effort que peu sont près à réaliser malheureusement. Plusieurs années d'apprentissage et de modifications quand même.
Il est très facile de jouer sur les câbles, assez facile de jouer sur l'égalisation mais plus dur de comprendre et modifier l'acoustique de sa pièce d'écoute.
Ce type de document devrait aider à faire passer le message. Merci pour le partage :bravo:

Y-a-t-il une description des résonnateurs à membrane qui semblent particulièrement efficace ?
JIM
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Message » 11 Juin 2022 13:36

Oui, il y a une description complète sur le forum Hifi. Tous les liens sont dans le Guide Acoustique.
Bonne lecture.

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Message » 22 Juin 2022 9:51

JIM a écrit:Olivier, ton ETC a l'air plutôt bien mais tu ne compares pas exactement la même chose.
ETC lissée et filtrée dans un cas et brute dans l'autre.
Le plus gros problème sur tes mesures, c'est le caisson qui n'est pas du tout aligné temporellement.


Philippe (pda0), très gros travail sur l'acoustique et énorme travail de vulgarisation. Je n'ai fais que survolé les docs que je découvre mais ça à l'air excellent.
J'en partage totalement les conclusions mais ça demande un effort que peu sont près à réaliser malheureusement. Plusieurs années d'apprentissage et de modifications quand même.
Il est très facile de jouer sur les câbles, assez facile de jouer sur l'égalisation mais plus dur de comprendre et modifier l'acoustique de sa pièce d'écoute.
Ce type de document devrait aider à faire passer le message. Merci pour le partage :bravo:

Y-a-t-il une description des résonnateurs à membrane qui semblent particulièrement efficace ?


Bonjour Jim. Je partage tout-à-fait ton sentiment d’admiration sur le travail de vulgarisation de PdaO qui est absolument remarquable, et cela doit être dit et écrit.

Il est remarquable parce qu’il s’agit de la somme des expériences d’un mélomane devenu audiophile sur le tas à cause de son désir toujours renouvelé d’entendre toujours mieux chez lui les œuvres musicales qu’il affectionnait.

C’est le chemin parcouru qui est pour moi particulièrement intéressant, comme pour toi à te lire, le chemin qui conduit quelqu’un sans connaissance particulière initiale dans le domaine de la haute-fidélité à se construire la compétence qu’il peut aujourd’hui partager et qui fait autorité, une compétence acquise par la lecture des textes spécialisés (qui sont principalement en anglais, ce qui les met hors de ma portée) et par l’expérience de ses réalisations successives et des réalisations autres que les siennes qu’il a décrites dans son Guide de l’Audiophile.

Car son opuscule est vraiment un guide pour celui qui veut se lancer dans une réalisation audiophile de qualité sans tomber dans des excès d’investissement en matériel qui peuvent coûter très chers en pure perte lorsqu’ils ne sont pas bien coordonnés et surtout lorsqu’ils ne sont pas accompagnés par un travail en profondeur sur l’acoustique de la pièce d’écoute. Le Guide, dont je conseille la lecture à tous, est à la fois un encouragement et un avertissement sur les nombreux écueils qui guettent les grands enthousiastes qui se lanceraient tête baissée dans une réalisation sans solides perspectives préalables.

Il est vrai, Jim, que le caisson de mon installation n’était pas aligné temporellement sur l’ensemble de l’installation. Cela vient du fait que ce caisson se trouve accolé à l’arrière du fauteuil d’écoute. J’avais mal calculé le retard que je lui avais imparti dans l’OPEN DRC DA8. Je dois ajouter que je n’avais pas remarqué cette erreur avant que tu me la fasses découvrir car elle était indétectable à l’ouïe, le contre-grave profond (un caisson SVS 2000 clôt coupé à 45 c/s par un BW 48db/octave) s’amalgamant sans aucune directivité au reste du spectre sonore des fréquences graves (un 18’’RCF dans un baffle clôt de 250l coupé à 54 c/s et 200 c/s également par des BW 48).

J’ai donc corrigé ce retard mais sans percevoir aucune différence à l’écoute.

Ce n’est que mon avis

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Message » 14 Juil 2022 21:17

Un bonjour amical à tous et, en particulier, à Igor et Olivier,

Après une longue traversée du désert, ma passion pour la haute-fidélité retrouve un peu de vigueur. Les récentes écoutes faites chez Olivier n’y sont probablement pas étrangères. Sur ses conseils, je me suis plongé dans les écrits de pdaO et je les trouve particulièrement intéressants.

Au niveau des connaissances, je ne pars pas vraiment d’une feuille blanche. Même s’il faut remonter dans les catacombes du forum, les liens repris ci-dessous permettront à ceux qui ne me connaissent pas de découvrir ma philosophie audiophile et mes réalisations :

Quelques considérations sur mon local :
https://www.homecinema-fr.com/forum/post177586764.html#p177586764

La description de mon installation :
https://www.homecinema-fr.com/forum/general-haute-fidelite/anticonforme-t30036641.html

Au cours de vos, bien intéressantes discussions, un point soulevé par pdaO, a attiré mon attention :

pda0 a écrit:S'en sont suivies plusieurs itérations successives, combinant traitements actifs (Dirac, Trinnov, puis RePhase) et passifs (multiples essais), pour finalement arriver à la situation actuelle où je n'ai plus qu'un traitement passif en place.

Je ne crois pas, par exemple, que la réponse amplitude/fréquence soit le paramètre le plus important. En tous cas, de mon expérience, on peut tolérer de grandes variations en particulier dans le grave, sans que cela n'ait de véritable impact à l'écoute.


Je ne partage pas cet avis mais je n’ai aucune difficulté à comprendre comment on peut en arriver à de telles conclusions. Les liens entre les ressentis subjectifs et les interventions actives sur la courbe de réponse sont complexes et, en la matière, mes convictions ne se sont construites que par une multitude d’expérimentations étalées sur pas mal années.

Quelle que soit la méthodologie de mesure utilisée, une courbe de réponse intellectuellement satisfaisante (bien linéaire sur un écran de mesure), ne me paraît pas garantir une écoute optimale. Selon mon expérience, aucun processus automatisé ne permet de tirer la quintessence d’une installation. Pour comprendre ce paradoxe, il est indispensable de connaître une règle de psychoacoustique que la plupart des audiophiles ignorent mais qui est bien connue dans les mondes de la médecine ORL et de l’appareillage auditif des malentendants. Il a été démontré que, dans son analyse du message sonore, notre cerveau accorde des statuts bien différents aux deux types d’ondes sonores qui lui parviennent au travers de la chaine de l’audition (oreille externe, oreille interne, nerf cochléaire). Les unes, qui forment le “champ direct”, proviennent en droite ligne de la source sonore et leur composition dépend exclusivement de caractéristiques de celle-ci (en hi-fi, de la linéarité des enceintes). Les autres, appelées “champ réverbéré”, sont la résultante de l’interaction entre la source et les parois du local. Par rapport aux premières, elles parviennent à nos conduits auditifs avec un temps de retard dû à l’allongement du trajet.

Sur la courbe de réponse obtenue via un microphone placé au point d’écoute, le champ réverbéré se voit octroyer une importance bien plus grande que celle que notre cerveau lui accorde (je nuancerai ce propos un peu plus loin). Une égalisation active qui corrige parfaitement les non-linéarités provoquées par le local ne peut être obtenue qu’en induisant des non-linéarités inverses dans la courbe émissive de la source. Or, c’est cette dernière que notre “écoute intelligente” (c’est son nom scientifique) privilégie. Cette antinomie explique que l’on puisse, comme pdaO, aboutir à la conclusion que des outils correcteurs automatisés tels que le Trinnov sont, subjectivement, contreproductifs. Laissée intacte par l’absence de correction, la linéarité naturelle des haut-parleurs peut, dans un local bien traité, apporter davantage de satisfaction auditive.

Ce n’est que lorsque l’on a pleinement pris conscience de cette dichotomie qu’il est possible d’exploiter tout le potentiel d’une correction active. Même si, par une analyse temporelle des signaux émis pour la mesure, les analyseurs les plus performants peuvent de privilégier le champ direct, les aptitudes de notre audition sont bien supérieures à celle des meilleurs processus de mesure automatisés. Il convient, dès lors, de prendre, manuellement, les commandes. Le but n’est plus, ici, de privilégier une “belle” courbe mais, par touches empiriques successives, de tenter d’obtenir un ressenti subjectif conforme à l’objectif visé. Dans la chasse aux nuisances provoquées par les deux formes de non-linéarités, les unes issues du champ direct (enceintes) et les autres du champ réverbéré (local), le juste équilibre ne peut être dicté que par notre audition. La patiente recherche du compromis idéal (qui varie selon la zone du spectre fréquentiel dans lequel on se situe) aboutit à la prise de conscience de l’extraordinaire pouvoir discriminant de l’oreille humaine. Bien qu’imperceptibles aux mesures, des inflexions de courbes de l’ordre du dixième de dB peuvent, dans certaines conditions, modifier profondément le ressenti. Par ce biais, il est possible, non seulement d’obtenir un équilibre sonore parfait, mais, également, d’agir sur des paramètres subjectifs qui paraissent sans rapport direct avec la courbe de réponse, telles que les sensations de “transparence” et de “matière”, la perception de la réverbération ou les aptitudes de l’installation à créer une image sonore tri-dimensionnelle. Les timbres des instruments et des voix y sont tout particulièrement sensibles. Pour qui sait y faire, le grave d’un HP de 46cm peut être rendu “léger” et celui d’un 16 cm, “lourd et empâté”.

Le paradoxe est que, lorsque l’objectif est encore lointain, l’impression ressentie est celle de naviguer dans un épais brouillard. Des modifications de courbe “à la grosse louche” ne semblent pas apporter de progrès significatifs. Le découragement guette toute personne inexpérimentée qui découvre cet exercice. Mais plus l’objectif se rapproche, plus le jeu devient subtil et nuancé. La pâte sonore est de plus en plus docile aux injonctions du metteur au point et le progrès subjectif répond à des impulsions toujours plus ténues…

Aussi important soit-il, le processus décrit ci-dessus ne diminue en rien l’importance de l’acoustique du local. Il n’y a pas d’antinomie mais une parfaite complémentarité. Meilleur est le local, plus aisée la mise au point.

Je sais qu’Olivier ne ressent pas la dualité entre les courbes mesurées et la subjectivité de manière aussi aigüe que dans ma description. Ce n’est guère étonnant lorsque l’on sait que, dans son immense local, l’écoute se vit dans une proximité des enceintes qui fait la part belle au champ direct. Ce dernier est d’autant plus proéminent que le fonctionnement pavillonnaire projette la plus grande partie de l’énergie sonore vers l’auditeur. L’influence du champ réverbéré, issu des parois du lieu d’écoute, s’en trouve fortement diminuée. La qualité d’écoute concorde, beaucoup mieux qu’ailleurs, avec la linéarité mesurée. Le veinard… :o :D
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