» 26 Avr 2004 0:10
Bon, puisque le premier CR a été posté ici, je continue.
En premier lieu, merci à Jérôme de nous avoir accueilli en sa demeure et au Doc d'avoir pourvu l'après-midi de petits vins fort sympathiques.
Pour résumer mon opinion, au terme de cet après-midi, j'établirais le classement suivant:
1) Sony en SACD
2) Sony en CD
3) Vecteur L.3.2
4) Marantz en SACD/CD
5) Vecteur L3.2 (utlisé en drive) + convertisseur Vecteur C.2
Pour pondérer ce classement, j'ajoute que seul le couple Vecteur L3.2+C.2 ne m'a pas paru très bon sur la chaîne de test:
*en ampli:
Vecteur (I6.2 ou I4-2, qui me renseigne?)
Musical Fidelity A3.2
*enceinte: DIY Morgane (Bullet "Aldo" personnalisées)
Sans prétendre retracer avec précision le déroulé de l'après-midi, je parlerai successivement des disques qui m'ont le plus marqué. No comment, sur la comparaison SACD/CD. Les essais lors de l'après-midi m'ont conforté dans mon opinion sur les avantages de ce format. Simplement, je pense que le Marantz est plus homogène sur les deux formats, avec une partie inférieure du spectre bien nourrie sur les deux modes de lecture et une résolution un peu en retrait par rapport au Sony en lecture SACD. La Sony, meilleure tant en CD qu'en SACD, creuse plus l'écart.
Le premier disque: un aria de Glück chanté par Cecilia Bartoli, disque hybride SACD/CD Decca (début de la plage numéro une). Je précise d'emblée que je suis alors assis en position latérale à gauche, ce qui n'est pas le poste le plus favorable, car l'effet stéréophonique est estompé. L'amplificateur en utilisation est un Vecteur (I6-2, c'est bien cela?) et nous nous somme aperçus par la suite que la Sony n'était pas en bonne phase avec le secteur.
Pour ce que j'ai pu en juger à partir de cette position, Marantz (en SACD par défaut) et couple Vecteur L3.2+C.2 épaississent le bas du spectre au détriment du détail et de l'articulation procurés par les autres lecteurs. Avantage au Marantz, toutefois, qui préserve mieux la lisibilité. L'épaisseur du bas du spectre est mieux intégrée sur le lecteur multiformat que sur le couple drive+converto. Belle prestation, qui offre un confort d'écoute séduisant.
En lecture CD, Vecteur L.3-2 et Sony 555 vont dans le même sens: vers la précision, la nervosité. Je pense le Sony meilleur, car, d'où j'étais tout du moins, la voix de Cecilia Bartoli restait plus ponctuelle malgré les écarts dynamiques. Dynamique un peu meilleure sur la Sony à mon avis, si j'en juge par la singularité des attaques des archets et du battement des cordes pianissimi derrière la soliste dans la partie médiane calme du début du premier aria, et ce malgré le fait que leur niveau sonore (et celui de la voix) étaient plus faible encore sur la Sony que sur la Vecteur. D'une façon générale, les timbres m'ont paru plus riche également sur la Sony, qui était un peu plus vive sur les attaques.
Sur une plage d'un disque de Diana Krall (album? plage? les spécialistes au secours!), j'ai-avec les mêmes réserves que ci-dessus sur ma position- tiré des conclusions similaires: attaques de percussions un peu plus nette sur la Sony, cordes du piano qui vibrent un peu plus longuement et timbres plus fins. Le phrasé de la chanteuse m'a paru mieux marqué avec la Sony, comme sur la voix de Bartoli, d'ailleurs, allant de paire avec une meilleure précision. Les deux lecteurs étaient cependant plus proches sur ce programme qu'avec le disque ci-dessus.
C'est à vers ce moment-là que mes comparses sur le canapé émettent l'idée que la Sony n'est pas en phase, car la voix notamment leur parrait crispée. Inversion de la prise secteur: il y a effectivement un mieux notable pour moi. Pour les autres aussi, je crois.
Changement de perspective par la suite, où je passe "à l'est", c'est-à-dire à droite du canapé, avant de me retrouver franchement au sweet spot, ce qui est nettement plus intéressant. Là, nous écoutions le Musical Fidelity. Une plage d'un disque de Norah Johns, sur lesquels pour lequel je me contente de reprendre la substance de mon opinion sur D. Krall.
Maverick nous fait écouter quelque-uns ses disques électro de derrière les fagots pour écouter l'essentiel d'une enceinte: le grave (:wink:). Sur l'un d'eux, la Sony est clairement meilleure par sa tenue, car elle gomme (pas d'autre mot) une petite remontée du grave perceptible avec la Vecteur sur une étroite plage de fréquence. Elle me prend un peu plus aux tripes (descend un peu plus bas)
Sur une fameuse plage d'un disque de Ben Harper (intro à la basse, ou quelque chose comme ça, désolé: je ne reconnais pas les instruments de rock), je retrouve un peu plus de variété avec la Sony, mais la Vecteur donne des frappes de percussion claires à la baguette plus puissantes. J'aurais préféré un mélange Sony/Vecteur sur cette plage, avec un peu plus de Vecteur que de Sony.
Sur l'un des derniers disques écouté, avec un harmonica (c'était quoi?), j'ai préféré la Vecteur à la Sony. La Vecteur m'a paru plus nerveuses et plus présentes, avec un son égal.
Je ne parle pas beaucoup de la Marantz, qui ne démérite par, mais je préfère l'équilibre tonal délivré par la Vecteur et la Sony.
La petite déception de l'après-midi, c'est l'introduction du premier mouvement de la 8e symphonie de Mahler (Svetlanov, Saison Russe). Comme auparavant avec la transition attaca entre le 3e et le 4e mouvement de la 5e de Beethoven (Hybride DG, C. Kleiber) (tous deux écoutés avec la Sony seulement et le MF), les écarts dynamiques ne sont pas saisissants. Avec le disque Mahler, la scène reste certes stable, mais coincée entre les enceintes. Le choeur est reproduit bizarrement: on n'entend vraiment que le centre et ses ailes sont coupées; il a la forme d'un demi cercle au-dessus de l'orchestre. Même en poussant le volume, on ne sort pas grand chose des enceintes. C'est d'autant plus inexplicable pour moi que les disques "électro" de Maverick habituent à une pièce mieux remplie de son.
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Scytales le 26 Avr 2004 15:22, édité 2 fois.